Gestion des risques sanitaires aux Philippines

Le paludisme

Le paludisme

Le paludisme est une maladie transmise par piqûre de moustiques. La prévention repose principalement sur la protection contre ces piqûres qui peut être complétée par la prise de traitement médicamenteux.

Attention : le paludisme peut être mortel !

Boisson et alimentation

 

L’eau et les aliments peuvent transmettre virus, bactéries et parasites pouvant provoquer de simples diarrhées ou des maladies plus graves.

Certaines maladies transmises par voies orales sont en partie évitables par la vaccination (Hépatite A, poliomyélite, rotavirus, typhoïde, choléra). Toutes doivent néanmoins faire l’objet de mesures préventives.

Pour les enfants, il est conseillé de consulter rapidement un médecin en cas de diarrhées accompagnée d'une perte de poids même en l'absence de fièvre. Les adultes doivent consulter si les diarrhées persistent et notamment lorsqu'elles sont accompagnées de fièvre, ou de sang ou de pus dans les selles.

L'HYGIÈNE

Il est conseillé de se laver les mains très fréquemment (eau et savon et /ou gel hydro alcoolique) en particulier avant de préparer ou de consommer des aliments.  
Pour les enfants, on peut conseiller d’utiliser de l’eau potable pour le lavage des dents pour éviter qu’ils n’ingèrent de l’eau contaminée.

LES BOISSONS

S’assurer de l’intégrité de l’emballage
Éviter les glaçons dans les boissons sauf s’ils sont préparés avec de l’eau potable.
Ne consommer que de l’eau en bouteille capsulée ou de l’eau décontaminée (par filtrage, ébullition ou à l'aide de pastilles de décontamination).
 

L’ALIMENTATION

  • Les plats cuits : Les aliments doivent être suffisamment cuits et servis à une température d’au moins 60 °C pour être considérés sans risques. Éviter les buffets (même dans les grands hôtels) et les aliments susceptibles d’être restés plusieurs heures à température ambiante ou à l'air libre.
  • Les plats crus : Pour être consommés crus les fruits et les légumes doivent être lavés à l’eau décontaminée et pelés. Les glaces (notamment artisanales) sont déconseillées si l'on ne peut s’assurer de leur provenance et du respect de la « chaîne du froid ».
  • Les produits d’origine animale : Les viandes, poissons, œufs doivent être particulièrement cuits. Il est déconseillé de consommer du lait cru ou du fromage au lait cru: les produits laitiers doivent être pasteurisés Dans les pays où les poissons et les crustacés peuvent contenir des biotoxines dangereuses, il est conseillé de se renseigner auprès de la population locale.
  • Les crustacés sont particulièrement déconseillés car ils ont pu être récoltés dans des eaux contaminées.

Eau et autres boissons non alcoolisées disponibles 

  • Consommation de l'eau du robinet : il est indispensable de traiter l'eau. 
  • Utilisation de moyens de désinfection individuels : fréquemment utilisés. Filtre à l'arrivée d'eau dans les cuisines. 

Poliomyélite 

  • éliminée.

Consommation d'alcool 

  • Sans interdit, ni limite.

Poissons et coquillages toxiques 

  • Poissons et coquillages toxiques : oui : Ciguatera, scombroïdose, Red tide (Mindanao, Baie de Manille). Capillariose intestinale avec les poissons d'eau douce. Vers parasites chez les poissons > 10 kg (congeler avant consommation). 
  • Poissons et/ou coquillages toxiques : présents. Serpents de mer, méduses, murènes, pastenagues (raies venimeuses), poissons pierres, poissons lions, poissons scorpions, oursins. 

Parasites transmis par voie digestive 

  • Amibiase : très fréquente.

Autres virus transmis par voie digestive 

  • Hépatite A : hyperendémique.
  • Hépatite E : fréquente.

Autres bactéries transmises par voie digestive

  • Choléra : fréquent. État endémique dans tout le pays dont Manille. 
  • Typhoïde : très fréquente. Nombreux porteurs sains de salmonella. 

Autres infections intestinales fréquentes

  • virales et bactériennes (shigelloses,.).  

Se faire vacciner

Moustiques et autres insectes

 

Piqûres, morsures de moustiques, de tiques ou d'autres insectes peuvent transmettre des virus, des bactéries ou des parasites.

Toutes ces maladies doivent avant tout faire l'objet d'une prévention antivectorielle efficace, même si certaines sont évitables par la vaccination ou peuvent être prévenues en partie par une prophylaxie médicamenteuse.

La prévention repose sur la protection contre les piqûres de moustiques, le jour, la nuit, sur la peau et à travers les vêtements.

La Société de Médecine des Voyages a édité un dépliant  qui donne toutes les modalités pour cette protection préventive.

Paludisme 

  • Moustiquaires et produits d'imprégnation : Disponibles sur place.
  • Nécessité d'une chimioprophylaxie selon les lieux de séjour : Non recommandée sauf si exposition particulière au risque de paludisme (trek avec nuits à la belle étoile dans les zones précitées).
  • Nécessité d'une protection médicamenteuse (chimioprophylaxie) selon la saison : Non recommandée pour un séjour "classique".
  • Pourcentage relatif d'infection à plasmodium Falciparum (forme potentiellement mortelle du paludisme) : 79 %
  • Zones où le paludisme sévit : Risque faible de transmission toute l’année dans les zones situées à moins de 600 m d’altitude sur les îles suivantes : Basiliu, Luzon, Mindanao, Mindoro, Palawan, Sulu (Jolo) et Tawi-Tawi. 
  • Absence de risque dans les zones urbaines et les plaines ainsi que dans l’ensemble des provinces de Aklan, Albay, Benguet, Biliran, Bohol, Camiguin, Capiz, Catanduanes, Cavite, Cebu, Guimaras, Iloilo, Leytenord, Leyte Sud, Marinduque, Masbate, Samar Est, Samar Nord, Samar Ouest, Siquijor, Sorsogon, Surigao del Norte et à Manille

Encéphalite japonaise

  • Cas dans 32 provinces. Probablement endémique dans le pays. Majorité des cas humains entre Mai et Octobre.
  • Le vaccin est difficilement disponible sur place (vaccin japonais BIKEN - souche Beijing 1). 
  • Repères épidémiologiques : Plusieurs cas chez des touristes récemment notifiés.

Dengue ou dengue like

  • Risque potentiel

Chikungunya

  • Transmission locale actuelle ou antérieure du virus. 

Zika

  • Zone dans laquelle la circulation du virus Zika avant 2015 est attestée ou zone touchée par une transmission en cours qui n’est plus dans la phase de nouvelle introduction ou de réintroduction mais pour laquelle il n’existe aucune preuve d’interruption. 

Vie pratique et loisirs

 

Les accidents de la route et accidents de la voie publique sont une cause majeure de rapatriement sanitaire. La conduite ou les activités de loisir (randonnées en altitude, plongée...) peuvent ainsi constituer un risque lors d'un voyage. Quelques consignes vous aideront à profiter de votre séjour en toute sécurité.

La prévention est pourtant simple : vigilance redoublée, port de la ceinture de sécurité, port du casque en deux-roues et utilisation de sièges auto pour les enfants en bas âge. Pourquoi sont-elles si souvent négligées par les voyageurs là où le risque est pourtant majoré ? Le fréquent non-respect par les locaux n’est pas une bonne raison.

Autant que possible, on évitera de conduire soi-même et de rouler de nuit.

Conduite 

  • Caractéristiques des routes : correctes à Manille, parfois impraticables en province, 4X4 recommandé. Organisation des secours routiers : très médiocre.

Baignade

  • Risques spécifiques : accident de plongée, noyade. Piscines : bien contrôlées notamment à Manille où beaucoup de maisons individuelles ont une piscine. Les piscines des grands hôtels et des grands building sont contrôlées. Bilharziose : présente. Lacs et rivières contaminés par la bilharziose : Bicol, Lac Navjan, Samar, Leyte, Bohol, Mindanao, Mindoro (est), Sud de Luzon (Sorsogon). Lacs et rivières non contaminés de façon certaine par la bilharziose : pas de transmission au-dessus du 14°. Les autres provinces, notamment la plus grande partie de Luzon, Cebu, Palawan. 

Requins

  • seulement au large des côtes (il y en a dans la baie de Manille). 

Relations sexuelles

 

Le voyage souvent induit des comportements à risque. Et les IST ne se résument pas au sida.

L’usage du préservatif masculin ou féminin est le moyen majeur de prévention contre les IST.
Il est hautement conseillé aux voyageurs ayant eu des conduites sexuelles à risque de consulter au plus tôt, dans les 24 heures suivantes, pour un éventuel traitement post-exposition notamment pour le VIH, dans leur intérêt et celui de leurs partenaires actuels et futurs.

Hépatite B

  • Moyenne endémie : 4.63 % de la population est infectée. (2015)

Sida

  • Rémunération du don de sang : il est gratuit dans les centres précités. Pratique du don de sang rétribué ailleurs. Utilisation du matériel à usage unique : seulement dans les centres précités. Non fiable ailleurs. Disponibilité de préservatifs fiables : oui. Marque Trust. La campagne de promotion s'essouffle en faveur de la promotion d'abstinence. Infections sexuellement transmissibles : fréquentes. Toutes les IST. 

Hépatite C

  • présente. Endémique. 

Se faire vacciner

Infections autres

 

D'autres infections peuvent être prévenues, soit en évitant leur transmission, soit par la vaccination lorsqu'elle existe.

On dispose de vaccins contre la diphtérie, la plupart des méningites, le tétanos et la tuberculose.

Les autres infections sont transmises soit par des insectes, soit par l'alimentation, soit par contamination directe ou sanguine. La prévention se rapporte au mode de contamination.

Se faire vacciner

Méningites à méningocoques

  • présentes (dernière épidémie en 2005). 

Diphtérie

  • présente. Dans les campagnes. 

Tétanos

  • présent. Très fréquent. 

Tuberculose

Se faire vacciner

Animaux

 

Ceux que l’on emmène, ceux que l’on est venus voir, ceux que l’on n’a pas souhaité rencontrer, tous demandent un peu de considération.

La première des précautions à prendre en voyage est de ne toucher aucun animal.

Un animal porteur de la rage peut avoir l'air inoffensif. Si vous êtes victime d'une morsure, griffure ou si un animal à sang chaud vous lèche au niveau du visage ou d'une plaie, il est conseillé de se rendre dans un centre antirabique dans les 48 heures qui suivent l’agression.

Rage 

  • Présence de rage animale : oui. Les Philippines sont le pays où l'incidence de la rage est l'un des plus élevés au monde. Incidence de 2.2/100.000 en 2002 (100% de létalité). Disponibilité du vaccin à usage humain produit sur culture cellulaire : on trouve des vaccins importés de France, Suisse, sur culture cellulaire, ainsi que des immunoglobulines humaines.

Animaux venimeux

  • Serpents : très nombreux à la campagne, on peut en rencontrer aussi dans les jardins en ville. Crotalidés : trimeresurus. Elapidés "pit viper", cobras des Philippines. 
  • Scorpions, araignées, etc. : notamment des araignées (latrodectes). Il existe également un crapaud venimeux en ville. 
  • Sérums antivenimeux : disponibles sur place.

Se faire vacciner

Sources

Nos informations proviennent du ministère de la Santé français (BEH – Bulletin épidémiologique hebdomadaire), de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), du Cimed (Comité d'information médicales) et du ministère des Affaires étrangères.

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