Quels vaccins obligatoires pour aller en Côte d'Ivoire ?

Gestion des risques sanitaires en Côte d’Ivoire

Le Paludisme

Le Paludisme

Le paludisme est une maladie transmise par piqûre de moustiques. La prévention repose principalement sur la protection contre ces piqûres qui peut être complétée par la prise de traitement médicamenteux. Tout voyage en zone d'endémie doit faire l'objet d'une consultation médicale afin d'évaluer le risque et la prévention adaptée. A noter : La moindre fièvre doit faire l'objet d'une consultation, que ce soit pendant le séjour ou au retour.

ATTENTION : le paludisme peut être mortel !

Boisson et Alimentation

 

L’eau et les aliments peuvent transmettre virus, bactéries et parasites pouvant provoquer de simples diarrhées ou des maladies plus graves.

Certaines maladies transmises par voies orales sont en partie évitables par la vaccination (Hépatite A, poliomyélite, rotavirus, typhoïde, choléra). Toutes doivent néanmoins faire l’objet de mesures préventives.

Pour les enfants, il est conseillé de consulter rapidement un médecin en cas de diarrhées accompagnée d'une perte de poids même en l'absence de fièvre. Les adultes doivent consulter si les diarrhées persistent et notamment lorsqu'elles sont accompagnées de fièvre, ou de sang ou de pus dans les selles.

L'HYGIÈNE

Il est conseillé de se laver les mains très fréquemment (eau et savon et /ou gel hydroalcolique) en particulier avant de préparer ou de consommer des aliments. Pour les enfants, on peut conseiller d’utiliser de l’eau potable pour le lavage des dents pour éviter qu’ils n’ingèrent de l’eau contaminée.

LES BOISSONS

S’assurer de l’intégrité de l’emballage Éviter les glaçons dans les boissons sauf s’ils sont préparés avec de l’eau potable. Ne consommer que de l’eau en bouteille capsulée ou de l’eau décontaminée (par filtrage, ébullition ou à l'aide de pastilles de décontamination).

L'ALIMENTATION 

  • Les plats cuits : Les aliments doivent être suffisamment cuits et servis à une température d’au moins 60 °C pour être considérés sans risques. Éviter les buffets (même dans les grands hôtels) et les aliments susceptibles d’être restés plusieurs heures à température ambiante ou à l'air libre.
  • Les plats crus : Pour être consommés crus les fruits et les légumes doivent être lavés à l’eau décontaminée et pelés. Les glaces (notamment artisanales) sont déconseillées si l'on ne peut s’assurer de leur provenance et du respect de la « chaîne du froid ».
  • Les produits d’origine animale : Les viandes, poissons, œufs doivent être particulièrement cuits. Il est déconseillé de consommer du lait cru ou du fromage au lait cru: les produits laitiers doivent être pasteurisés Dans les pays où les poissons et les crustacés peuvent contenir des biotoxines dangereuses, il est conseillé de se renseigner auprès de la population locale. Les crustacés sont particulièrement déconseillés car ils ont pu être récoltés dans des eaux contaminées.

Eau et autres boissons non alcoolisées disponibles 

  • Consommation de l'eau du robinet : déconseillée. Le réseau est ancien, prévoir des filtres, faire bouillir l'eau ou consommer de l'eau en bouteille.
  • Utilisation de moyens de désinfection individuels : fréquemment utilisés. Entre autres, des filtres céramiques.

Poliomyélite 

  • Poliomyélite : cas importés récents. La proximité du Nigéria, où la maladie reste endémique, expose la Côte d’Ivoire à un risque constant. 

Consommation d'alcool 

  • Sans interdit, ni limite. 

Poissons et coquillages toxiques 

  • Poissons et coquillages toxiques : présents. Mais ils sont très rares. Éviter de consommer les poissons et les crabes pêchés dans la lagune. 

Parasites transmis par voie digestive 

  • Amibiase : présente. Forte prévalence des protozoaires intestinaux en Côte d’Ivoire.

Autres virus transmis par voie digestive 

  • Hépatite A : présente. Forte endémicité.
  • Hépatite E : cas sporadiques et épidémiques signalés en Afrique de l'ouest.

Autres bactéries transmises par voie digestive

  • Choléra : présent. Endémique dans toute la CI.
  • Typhoïde : présente. Endémique. Pas de données de prévalence.

Se faire vacciner
 

Moustiques et autres Insectes

 

Piqûres, morsures de moustiques, de tiques ou d'autres insectes peuvent transmettre des virus, des bactéries ou des parasites.

Toutes ces maladies doivent avant tout faire l'objet d'une prévention antivectorielle efficace, même si certaines sont évitables par la vaccination ou peuvent être prévenues en partie par une prophylaxie médicamenteuse.

La prévention repose sur la protection contre les piqûres de moustiques, le jour, la nuit, sur la peau et à travers les vêtements.

La Société de Médecine des Voyages a édité un dépliant  qui donne toutes les modalités pour cette protection préventive.  

Paludisme 

  • Moustiquaires et produits d'imprégnation : Indispensable. Disponibles sur place.
  • Nécessité d'une chimioprophylaxie selon les lieux de séjour : Nécessaire sur tout le pays y compris les zones urbaines.
  • Nécessité d'une protection médicamenteuse (chimioprophylaxie) selon la saison : Nécessaire toute l'année.
  • Pourcentage relatif d'infection à plasmodium Falciparum (forme potentiellement mortelle du paludisme) : 100%
  • Zones où le paludisme sévit : L'ensemble du pays, toute l'année.

Dengue ou dengue like : Risque potentiel

  • Risques de transmission sur tout ou une partie du territoire.

Zika

Zone dans laquelle la circulation du virus Zika avant 2015 est attestée ou zone touchée par une transmission en cours qui n’est plus dans la phase de nouvelle introduction ou de réintroduction mais pour laquelle il n’existe aucune preuve d’interruption.

Chikungunya

  • Transmission locale actuelle ou antérieure du virus.


 

Vie pratique et Loisirs

 

Les accidents de la route et accidents de la voie publique sont une cause majeure de rapatriement sanitaire. La conduite ou les activités de loisir (randonnées en altitude, plongée...) peuvent ainsi constituer un risque lors d'un voyage. Quelques consignes vous aideront à profiter de votre séjour en toute sécurité.  

La prévention est pourtant simple : vigilance redoublée, port de la ceinture de sécurité, port du casque en deux-roues et utilisation de sièges auto pour les enfants en bas âge. Pourquoi sont-elles si souvent négligées par les voyageurs là où le risque est pourtant majoré ? Le fréquent non-respect par les locaux n’est pas une bonne raison.

Autant que possible, on évitera de conduire soi-même et de rouler de nuit.  

Conduite 

  • Caractéristiques des routes : bon réseau, mais dégradation rapide
  • Organisation des secours routiers : existante à Abidjan mais peu opérationnelle, nulle en dehors.

Baignade

  • Risques spécifiques : la barre côtière est dangereuse.
  • Piscines : les contrôles restent rares et les entretiens sont douteux.
  • Bilharziose : présente. S. haematobium et S. mansoni sont endémiques en Côte d’Ivoire, le premier étant plus courant. De petites enquêtes parasitologiques dans certaines zones de Côte d’Ivoire retrouvent des œufs de schistosomes chez environ un tiers des enfants d’âge scolaire. On observe des prévalences plus élevées le long des principaux cours d’eau, des retenues d’eau et des rizières irriguées.
  • Lacs et rivières contaminés par la bilharziose : tous les lacs et les rivières sont contaminés.
     

Relations sexuelles

 

Le voyage souvent induit des comportements à risque. Et les IST ne se résument pas au SIDA.
 

L’usage du préservatif masculin ou féminin est le moyen majeur de prévention contre les IST.
Il est hautement conseillé aux voyageurs ayant eu des conduites sexuelles à risque de consulter au plus tôt, dans les 24 heures suivantes, pour un éventuel traitement post-exposition notamment pour le VIH, dans leur intérêt et celui de leurs partenaires actuels et futurs.  

Hépatite B

  • Hyper endémique: 9,40 % de la population est infectée. (2015)

Sida

  • Rémunération du don de sang : théoriquement, il est gratuit.
  • Utilisation du matériel à usage unique : seulement dans les bonnes cliniques et les bons laboratoires.
  • Disponibilité de préservatifs fiables :oui.
  • Infections sexuellement transmissibles : fréquentes.

Hépatite C

  • Présente
  • Autres IST (Infections Sexuellement Transmissibles) : présentes. 

Se faire vacciner

Infections autres

 

D'autres infections peuvent être prévenues, soit en évitant leur transmission, soit par la vaccination lorsqu'elle existe.
 

On dispose de vaccins contre la diphtérie, la plupart des méningites, le tétanos et la tuberculose. 

Les autres infections sont transmises soit par des insectes, soit par l'alimentation, soit par contamination directe ou sanguine. La prévention se rapporte au mode de contamination.  

Méningites à méningocoques

  • Présente. Le nord de la Côte d’Ivoire se trouve dans la ceinture de la méningite.

Diphtérie

  • Présente. Présence dans toute l'Afrique de l'ouest.

Tétanos

  • Présent.

Se faire vacciner

Animaux

 

Ceux que l’on emmène, ceux que l’on est venus voir, ceux que l’on n’a pas souhaité rencontrer, tous demandent un peu de considération.
 

La première des précautions à prendre en voyage est de ne toucher aucun animal.

Un animal porteur de la rage peut avoir l'air inoffensif. Si vous êtes victime d'une morsure, griffure ou si un animal à sang chaud vous lèche au niveau du visage ou d'une plaie, il est conseillé de se rendre dans un centre antirabique dans les 48 heures qui suivent l’agression.

 

Rage 

  • Présence de rage animale : oui.
  • Disponibilité du vaccin à usage humain produit sur culture cellulaire : on trouve facilement sur place du vaccin à usage humain produit sur culture cellulaire : Il s'agit de vaccins importés produits sur culture cellulaire. On peut se les procurer en pharmacie ou à l'Institut National d'Hygiène Publique, CHU de Treichville (centre antirabique).
  • Où se procurer ce vaccin : en cas d'exposition consulter le centre antirabique de l'Institut National d'Hygiène Publique (INHP) à Treichville. 00 [225] 21 25.92.54. Vaccins disponibles en officine (commande) en cas de vaccination préventive.
  • Disponibilité d'immunoglobulines antirabiques spécifiques : l'Institut National Hygiène Publique.
  • Où se rendre, qui appeler pour recevoir un traitement après exposition : centre antirabique de l'Institut National d'Hygiène Publique (INHP) à Treichville : 00 [225] 21 25. 92.54.

Animaux venimeux 

  • Serpents : mortels : vipéridés, najas, mambas
  • Scorpions, araignées, etc. : présentes
  • Sérums antivenimeux : oui, ils sont disponibles en pharmacie privée et à la pharmacie de la santé publique. Ils sont importés et proviennent de laboratoires indiens ou français.

Se faire vacciner
 

Sources

Nos informations proviennent du ministère de la Santé français (BEH – Bulletin épidémiologique hebdomadaire), de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), du Cimed (Comité d'information médicales) et du ministère des Affaires étrangères.

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