L'hypertension intracrânienne (HTIC) est une condition grave résultant d'une pression accrue dans le crâne. Souvent accompagné de céphalées quotidiennes, ce trouble peut avoir des conséquences importantes sur la santé. Nous explorerons dans cet article les origines, causes, symptômes et options thérapeutiques existantes de l'HTIC.
Comprendre l'hypertension intracrânienne définition et causes
Définition : qu'est ce que l'HTIC ?
L'hypertension intracrânienne (HTIC) se manifeste par une augmentation de la pression à l'intérieur du crâne, dépassant souvent les 20 mm Hg chez l'adulte. Ce trouble peut résulter de plusieurs dysfonctionnements, notamment une obstruction du drainage veineux ou une augmentation du liquide céphalorachidien (LCR).
Pressions dans la tête : quelles sont les causes principales de l'hypertension intracrânienne ?
L'hypertension intracrânienne (HTIC) peut être causée par plusieurs facteurs.
Parmi les plus courants, on trouve les tumeurs cérébrales, les hématomes et les infections comme les abcès ou les méningites.
Certaines maladies, telles que les thromboses veineuses, peuvent également provoquer une HTIC. Les traumatismes crâniens, entraînant des œdèmes, sont aussi des causes fréquentes.
Signes et symptômes de l'HTIC : maux de tête, hypertension...
Les signes et symptômes de l'HTIC peuvent varier, mais certains sont particulièrement fréquents.
- Les céphalées sont souvent décrites comme diffuses et persistantes, augmentant en intensité le matin ou après un effort physique. Les nausées et les vomissements, souvent en jet, sont également courants et peuvent soulager temporairement les maux de tête.
- Les troubles visuels sont fréquents : vision floue, double ou perte de vision périphérique. Ces symptômes peuvent s'accompagner d'un œdème papillaire, visible lors d'un examen du fond d'œil.
- Les patients peuvent aussi ressentir des acouphènes pulsatiles, des bruits synchronisés avec le pouls.
- La triade de Cushing, bien que rare, est un signe d'alerte : elle comprend l'hypertension artérielle, la bradycardie et la bradypnée.
- Enfin, les patients peuvent présenter une altération de l'état de conscience, allant de la somnolence à un coma.
La triade de Cushing : un indicateur clé de l'HTIC
La triade de Cushing se manifeste par trois signes distincts : une hypertension artérielle, une bradycardie et une bradypnée. Ces symptômes sont souvent révélateurs d'une pression intracrânienne très élevée.
- La bradycardie, ou ralentissement du rythme cardiaque, est une réaction du corps pour compenser l'augmentation de pression.
- La bradypnée, ou respiration lente, est souvent le dernier signe à apparaître.
Cette triade de symptômes indique une urgence médicale. Elle nécessite une intervention rapide pour éviter des complications graves ou léthales, telles que l'engagement cérébral. En effet, une pression intracrânienne trop élevée peut causer des dommages irréversibles aux structures cérébrales.
L'identification précoce de ces signes est donc essentielle. Un examen neurologique approfondi s'impose alors pour évaluer l'état du patient et déterminer le traitement adéquat.
Hypertension intracrânienne idiopathique : un cas particulier de l'HTIC
L'hypertension intracrânienne idiopathique (HTIC idiopathique) est une affection caractérisée par une augmentation de la pression à l'intérieur du crâne du patient, sans cause identifiable. Elle touche principalement les femmes en âge de procréer, en particulier celles en surpoids.
Les symptômes incluent des maux de tête persistants, des nausées et des troubles visuels comme le flou visuel et le rétrécissement du champ visuel. Les patients peuvent également ressentir des acouphènes pulsatiles, des bruits en synchronisation avec le pouls.
Le diagnostic de la maladie repose sur l'imagerie cérébrale, notamment l'IRM, qui exclut d'autres causes potentielles.
Pour traiter cette affection, plusieurs options existent :
- Prise de médicaments comme l'acétazolamide pour réduire la pression du liquide céphalo-rachidien (LCR)
- Chirurgie pour placer un shunt ou un stent veineux
- Une perte de poids peut également être bénéfique pour les patients en surpoids.
Comment diagnostiquer une hypertension intracrânienne ?
Pour diagnostiquer une hypertension intracrânienne (HTIC), plusieurs examens sont requis.
- L'imagerie cérébrale, notamment l'IRM (Imagerie par résonnance magnétique) et le scanner, permet de détecter des anomalies structurelles comme des tumeurs ou des hématomes.
- Un examen du fond d'œil à l'aide d'un ophtalmoscope est important pour identifier un œdème papillaire, signe souvent associé à l'HTIC.
- La mesure de la pression du liquide cérébrospinal (LCR) via une ponction lombaire est également informative.
- Enfin, un examen clinique détaillé qui inclut une évaluation des symptômes visuels et neurologiques est déterminant pour obtenir u diagnostic précis de l'étendue de la maladie
Traitement de l'hypertension crânienne : comment faire baisser la pression intracrânienne ?
Les options de traitement varient selon la cause de l'hypertension intracrânienne (HTIC).
Si la cause est une thrombose, des anticoagulants sont souvent prescrits. Pour réduire l'œdème cérébral, des corticoïdes comme la dexaméthasone et des diurétiques peuvent être utilisés. Dans certains cas, des ponctions lombaires répétées permettent de diminuer la pression intracrânienne, notamment dans les HTIC bénignes.
Pour les cas graves, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Les options incluent la décompression crânienne ou la pose de dérivations ventriculaires pour évacuer le liquide céphalo-rachidien excédentaire.
Les patients obèses peuvent bénéficier d'une perte de poids significative. Une chirurgie bariatrique est parfois envisagée pour les aider à atteindre cet objectif.
L'HTIC et le risque d'AVC : prévention et vigilance
L'hypertension intracrânienne (HTIC) peut augmenter considérablement le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC). Il est crucial de surveiller régulièrement la pression intracrânienne et la pression artérielle pour prévenir ce risque.
Les méthodes de prévention incluent :
- Surveillance médicale régulière : contrôler fréquemment la pression artérielle et intracrânienne.
- Adoption d'un mode de vie sain : réduire sa consommation de sel, perdre du poids et pratiquer une activité physique régulière.
- Traitements médicamenteux : Utilisation de médicaments pour gérer la pression artérielle et prévenir les complications.
Soyez vigilant en présence de symptômes comme u mal de tête persistant, des vomissements et des troubles visuels. Plus la prise en charge de l'AVC est rapide, plus le risque de complications diminue.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en neurologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
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Vos questions les plus fréquentes
Où se situe les maux de tête hypertension ?
Les maux de tête liés à l'hypertension intracrânienne sont souvent ressentis de manière diffuse sur l'ensemble de la tête, avec une intensité particulière au niveau de l'arrière du crâne et autour des yeux. Ils peuvent être plus prononcés le matin, en position allongée, ou lors d'efforts physiques, en raison de l'augmentation de la pression intracrânienne.
Quels sont les signes d'hypertension intracrânienne ?
Les signes d'hypertension intracrânienne incluent des maux de tête persistants, souvent plus intenses le matin ou en position allongée, des troubles visuels tels que vision floue ou double, nausées, vomissements, et parfois des bourdonnements d'oreilles. Les patients peuvent également ressentir une pression derrière les yeux et, dans les cas graves, des altérations de la conscience ou des crises d'épilepsie peuvent survenir.
Comment faire descendre la pression intracrânienne ?
Pour faire descendre la pression intracrânienne, plusieurs options existent. Cela peut inclure l'administration de médicaments comme les diurétiques pour réduire le volume de liquide dans le cerveau, ou des corticostéroïdes pour diminuer l'inflammation. Dans certains cas, des procédures médicales telles que le drainage du liquide céphalorachidien par ponction lombaire ou la mise en place d'une dérivation ventriculaire peuvent être nécessaires. Des mesures de soutien comme l'élévation de la tête du lit, l'hyperventilation contrôlée et la gestion de la douleur et de l'anxiété peuvent également aider à réduire la pression.
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