Ictus amnésique

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L’ictus amnésique est une pathologie bénigne, mais très impressionnante, où la mémoire antérograde est altérée pendant quelques heures : aucun nouveau souvenir ne peut être enregistré. L’ictus amnésique touche surtout les personnes de plus de 50 ans et fait souvent suite à un choc émotionnel ou physique.

L’ictus est un terme désignant une crise qui apparaît brusquement. L’ictus amnésique est donc une amnésie épisodique qui se déclenche de façon brutale. Il s’agit d’une pathologie rare, mais bénigne, touchant préférentiellement les personnes entre 50 et 70 ans. Bien que l’ictus amnésique soit considéré comme une pathologie rare, cette affection représente une des causes les plus fréquentes d’amnésie transitoire. L’ictus amnésique est caractérisé par une perte de mémoire transitoire durant de quelques dizaines de minutes à quelques heures et dans laquelle la personne perd la mémoire dite antérograde, c’est-à-dire qu’elle est incapable de former de nouveaux souvenirs.

L’ictus amnésique est idiopathique. Il n’y a pour l’instant pas de cause identifiée pour expliquer un ictus amnésique. Certains scientifiques avancent la thèse de l’épilepsie ou de l’ischémie cérébrale, mais il n’y a pas de preuves formelles.

Néanmoins, il existe des facteurs déclencheurs bien identifiés. Un choc émotionnel ou un stress physique sont souvent associés à un ictus amnésique. Chez les hommes, un effort physique intense, un bain d’eau très froide ou un acte sexuel peuvent déclencher un ictus. Chez les femmes, l’ictus amnésique est plus souvent associé à un stress émotionnel. Une forte douleur peut également déclencher un ictus amnésique. L’ictus amnésique peut s’accompagner d’autres symptômes comme des nausées, des vomissements ou encore des céphalées. L’ictus amnésique provoque également une très forte anxiété.

Il est à noter que les patients souffrant de migraines sont également plus touchés par l’ictus amnésique. Certaines personnes peuvent également souffrir d’une forme plus légère d’ictus amnésique après avoir consommé certains médicaments comme des benzodiazépines. L’ingestion très importante d’alcool ou de substances illicites peut également provoquer une forme amoindrie de l’ictus amnésique.

L’ictus amnésique peut être défini comme un épisode d’apparition brutale dans lequel la mémoire des faits récents est altérée. Lors d’un ictus amnésique, la personne touchée ne se souvient pas de ce qu’elle est en train de faire. Parfois, la perte de mémoire des faits récents est accompagnée de la perte de mémoire de faits plus anciens. La crise peut durer 30 minutes à plusieurs heures, en ne dépassant pas toutefois 24 heures. En moyenne, la durée d’une crise s’étale entre 4 et 6 heures. Les autres types de mémoire, comme la mémoire sémantique (mémoire concernant les connaissances en général) ou la mémoire procédurale (la mémoire des choses que l’on effectue de façon automatique), ne sont pas impactés.

La personne garde également toutes ses facultés cognitives, ce qui permet d’ailleurs de distinguer l’ictus amnésique d’un AVC (Accident vasculaire cérébral). Elle n’a pas de désorientation spatiale et garde en mémoire son identité, celle des gens qu’elle connaît et peut réaliser des tâches complexes. Généralement, la mémoire revient petit à petit après un épisode d’un ictus amnésique, mais la mémoire de l’épisode en lui-même sera perdue, on parle d’amnésie lacunaire.

Le diagnostic de l’ictus amnésique repose essentiellement sur les signes de l’examen clinique. Le médecin doit s’efforcer ainsi d’écarter d’autres types possibles d’amnésie comme les amnésies traumatiques, les amnésies non épisodiques ou un problème psychiatrique. L’examen neurologique apparaît normal. Le recours à des examens d’imagerie médicale comme l’IRM (Imagerie par résonance magnétique) n’est pas systématique. En effet, la pertinence de l’imagerie médicale dans le cadre du diagnostic de l’ictus amnésique est encore discutée.

Pendant l’épisode d’ictus amnésique, la personne touchée peut être désorientée et va poser à son entourage les mêmes questions de façon incessante, car elle oubliera les réponses au fil de la journée. Ce comportement est particulièrement caractéristique de l’ictus amnésique. Pour le médecin, il est intéressant de pouvoir obtenir le récit d’une personne témoin des faits.

En l’absence d’éléments aggravants ou pouvant faire penser à un AVC (parfois l’ictus amnésique peut être une manifestation d’un AVC) par exemple ou une amnésie épileptique, le recours à des examens complémentaires n’est pas urgent. L’IRM peut montrer de petites lésions au niveau de l’hippocampe, cette atteinte est visible surtout trois jours après la crise.

Il n’existe pas de traitement curatif pour l’ictus amnésique. La mémoire revient petit à petit de façon spontanée. Il est intéressant que le phénomène déclenchant (comme une crise de migraine) soit traité le plus efficacement possible. Bien que l’ictus amnésique soit totalement bénin et n’entraîne aucun problème de santé ni aucune séquelle, il peut être extrêmement angoissant. Il est important d’en parler à son médecin traitant pour que celui-ci puisse rassurer et expliquer le mécanisme de cette pathologie. Si l’ictus amnésique est lié à la consommation d’un médicament particulier, le médecin traitant pourra éventuellement remplacer la molécule en cause afin d’éviter toute récidive.

Dans la plupart des cas, l’ictus amnésique ne récidivera pas. Cependant, chez certaines personnes prédisposées aux crises de migraine, un nouvel épisode d’ictus amnésique peut se reproduire. On estime ainsi qu’il existe entre 5 % et 25 % de risque de récidive.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en neurologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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