La parasomnie désigne des troubles du sommeil. Plus précisément, elle se réfère à des comportements moteurs anormaux dont la personne ne conserve aucun souvenir à son réveil. Selon la phase du sommeil qui est affectée, cela se manifeste notamment par du somnambulisme, des terreurs nocturnes, des cauchemars ou un éveil confusionnel. Découvrez en quoi consiste la parasomnie, quels sont ses causes, ses symptômes et ses traitements.
Définition : qu’est-ce que la parasomnie chez l'enfant et l'adulte ?
Une parasomnie désigne des troubles du sommeil au même titre que l’insomnie, l’hypersomnie ou l’apnée du sommeil. Les troubles du sommeil qu’elle englobe sont des comportements moteurs anormaux, dont la personne ne garde aucun souvenir à son réveil. La parasomnie se manifeste différemment selon la phase de sommeil au cours de laquelle elle se produit. Elle peut donner lieu à des terreurs nocturnes, des cauchemars, du somnambulisme ou à un éveil confusionnel notamment.
Quels sont les types de parasomnie ?
Il existe divers types de parasomnie, dont certains sont plus fréquents pendant l’enfance et d’autres plus fréquents à l’âge adulte.
Parasomnie du sommeil profond (terreurs nocturnes, somnambulisme, éveil confusionnel)
Le sommeil lent profond est la phase au cours de laquelle il est difficile de se réveiller. Un temps pendant lequel le corps se régénère. On distingue essentiellement trois formes de parasomnie du sommeil profond :
- Les terreurs nocturnes : il s’agit d’angoisses paroxystiques qui suscitent des cris et des larmes au cours du sommeil. On les observe surtout chez les enfants.
- Le somnambulisme : il s’agit de déplacements effectués pendant la phase de sommeil lent profond, sans en avoir conscience. Cela se produit souvent 1 à 3 heures après l’endormissement. Ce phénomène affecte essentiellement les enfants et davantage les garçons que les filles. Il existe une forme particulière de troubles alimentaires du sommeil : le somnambulisme alimentaire. Il se produit généralement quand la personne a une alimentation caloriquement pauvre.
- Les éveils confusionnels : ils se réfèrent à des comportements inappropriés ou à une confusion lors du passage du sommeil lent profond au réveil. Ils sont observés surtout chez les enfants.
Parasomnie du sommeil paradoxal (cauchemars, paralysie du sommeil, TSCP)
Le sommeil paradoxal correspond à la phase du sommeil au cours de laquelle l’activité du cerveau est proche de celle observée en phase d’éveil. On distingue trois formes de parasomnies du sommeil paradoxal principalement :
- Les cauchemars : il s’agit de rêves qui occasionnent souvent un sentiment de peur ou de terreur à la personne. Ils surviennent en phase de sommeil paradoxal.
- Les paralysies du sommeil : ce phénomène se traduit par la conscience d’être éveillé, associée à l’incapacité de bouger son corps et de parler. Cela dure de quelques secondes à quelques minutes et peut être particulièrement anxiogène.
- Les troubles du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) : ils se traduisent par des gestes brusques (coups de pied, de poing) et parfois par des verbalisations. On les rencontre surtout chez les personnes âgées atteintes de troubles neurodégénératifs.
Parasomnie en phase préliminaire du sommeil
Parmi les formes de parasomnie observées, on note :
- La somniloquie : il s’agit de personnes qui parlent pendant leur sommeil, de façon plus ou moins intelligible.
- Le bruxisme : ce terme désigne le fait de contracter les mâchoires et de grincer des dents.
- Les rythmies d’endormissement : ce type de parasomnie concerne des mouvements répétitifs qui se produisent au moment de l’endormissement. Ces gestes sont parfois accompagnés de vocalisations.
Quelles sont les causes de la parasomnie (anxiété, Parkinson, etc) ?
Les causes de la parasomnie ne sont pas toutes identifiées et dépendent du type de parasomnie auquel on est confronté. Dans certaines formes de parasomnie comme le somnambulisme, il y a une cause génétique. En effet, il existe d’autres cas de somnambulisme dans la famille dans 80 % des cas. Mais ce n’est pas la seule cause : la perturbation des rythmes du sommeil, un stress fort, une fatigue physique intense, l’exposition au bruit, la pratique d’un sport intensif en fin de journée, augmentent les risques de parasomnie.
S’y ajoutent la consommation excessive d’alcool, de stupéfiants, les effets secondaires de certains traitements médicamenteux (psychotropes, somnifères). Mais aussi la coexistence d’autres pathologies du sommeil (syndrome des jambes sans repos, apnée du sommeil…) ou de maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson…).
Quels sont les symptômes de la parasomnie (sommeil agité, etc) ?
Les symptômes de la parasomnie dépendent du type de parasomnie concerné. Cela passe par des comportements moteurs anormaux (gestes brusques, déplacements inconscients, grincements de dents…). Mais aussi par des vocalisations (dialogues, cris, mots) ou encore par une paralysie du sommeil (incapacité à bouger son corps quand l’esprit s’éveille).
Quel diagnostic et test en cas de parasomnie ?
Le diagnostic de la parasomnie est clinique. La description des symptômes et leur contexte d’apparition suffisent au médecin. Dans le cas de troubles du comportement lors du sommeil paradoxal, une polysomnographie peut venir confirmer le diagnostic. Elle consiste à enregistrer le sommeil, les mouvements corporels, la ventilation pendant le sommeil.
Comment soigner la parasomnie : quels sont les traitements ?
Le traitement de la parasomnie dépend du type de parasomnie et de la cause identifiée. Il peut allier des mesures hygiéno-diététiques, des médicaments ou une psychothérapie.
Parmi les mesures hygiéno-diététiques, il est conseillé d’éviter la consommation d’alcool, de stupéfiants, et la pratique de sport le soir. La pratique de la relaxation, du yoga peut quant à elle aider à mieux gérer le stress. Pour ne pas accumuler de fatigue, le respect du temps de sommeil et la pratique de sieste sont recommandés. Les traitements médicamenteux de la parasomnie sont réservés à quelques cas particuliers, notamment les troubles du comportement. Le médecin peut alors prescrire des benzodiazépines (Rivotril) et des médicaments à base de mélatonine.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine du sommeil au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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FAQ
Est-ce que la paralysie du sommeil est dangereuse ?
La paralysie du sommeil en elle-même n'est généralement pas dangereuse, mais les expériences effrayantes qu'elle engendre peuvent causer du stress et affecter la qualité du sommeil.
Comment lutter contre la parasomnie ?
La gestion de la parasomnie implique la création d'une routine de sommeil saine, la réduction du stress, et la consultation d'un professionnel de la santé pour des traitements appropriés.
Est-ce qu'on est réveillé pendant une paralysie du sommeil ?
Pendant une paralysie du sommeil, on peut être partiellement conscient, mais généralement incapable de bouger ou de parler, créant une sensation d'immobilisation et de peur.
Qui consulter pour la parasomnie ?
Pour la parasomnie, il est recommandé de consulter un spécialiste du sommeil qui pourra poser un diagnostic et proposer un traitement adéquat.
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