Le syndrome de Gilles de la Tourette, du nom du scientifique qui l'a décrit au XIXe siècle, est une pathologie neurologique à composante génétique. Il touche plutôt les hommes durant leur enfance, vers 6, 7 ans. Il associe des tics moteurs à des tics sonores durant au moins un an. Il n'existe pas de traitement, mais certains de ses symptômes peuvent être pris en charge par une équipe pluridisciplinaire.
Définition : qu'est-ce que le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) ?
Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) est une pathologie neurologique et génétique. Il a pour symptômes ce qu'on appelle des tics non volontaires, moteurs ou par le biais de la voix (tics sonores). Pour être caractérisé, ce trouble doit comporter ces deux formes de tics chez un enfant de moins de 18 ans durant plus d'un an.
Comportements
D'autres troubles sont décrits dans cette maladie comme un déficit de l'attention et hyperactivité (TDAH), des troubles obsessionnels compulsifs (TOC), des troubles du sommeil et de l'apprentissage... Ce tableau ne concerne pas tous les patients atteints et peut évoluer chez un même patient. Ses manifestations sont très variables d'un individu à l'autre. Même si les médecins signalent que l'expression du tic s'accompagne d'un sentiment de soulagement chez le patient (la pulsion a été assouvie) il s'agit d'une maladie handicapante sur le plan social.
Tics de l'insulte : un symptôme connu mais moins fréquent
Le trouble le plus connu du grand public est la tendance à produire des mots grossiers et obscènes, mais cette coprolalie, ne touche qu'un petit nombre de patients ou patientes (environ moins de 20%). Les tics sonores ressemblent plutôt à des reniflements, des raclements ou des toussotements. Parfois l'on peut noter des répétitions de mots ou de syllabes.
Cause : comment survient le syndrome de la Tourette ?
Le syndrome de Gilles de la Tourette apparaît plutôt durant l'enfance, vers 6/7 ans, et touche plus souvent les garçons que les filles. On ne connaît pas l'origine exacte de cette maladie. On sait qu'elle est probablement d'ordre génétique et qu'elle implique plusieurs gènes. Les scientifiques suggèrent des facteurs environnementaux : toxique, stress, réaction de l'immunité...
Enfant à l'école
Les enseignants ou enseignantes sont souvent les premiers à signaler un comportement particulier. Ils peuvent remarquer des tics chez les jeunes touchés. Les tics moteurs sont parmi les premier à apparaître : ils se manifestent au niveau du visage, clignements des yeux, haussement des épaules, secousse de la tête... Ces tics peuvent disparaître ou reparaître sous une forme ou sur une autre. Les tics sonores surviennent plus tard.
Hypothèses
Le syndrome de la Tourette serait en lien avec un dysfonctionnement dans le cerveau. Il s'agirait d'un dérèglement d'un ou plusieurs neurotransmetteurs, en particulier la dopamine. Il pourrait se produire dans la région du cerveau impliquée dans l'autocontrôle et l'inhibition.
Combien de personnes sont concernées par le syndrome Gilles de la Tourette ?
On estime à 1 personne sur 2000 le nombre de patients touchés par le syndrome Gilles de la Tourette (SGT). Cette statistique monte à 1 sur 200 si l'on compte les formes les moins sévères selon Orphanet.
SGT : quels traitements ?
Il n'existe pas de traitement du syndrome de Gilles de la Tourette (SGT). Mais il est possible d'atténuer ses symptômes. Certaines formes de SGT incluent des tics légers qui ne nécessitent pas nécessairement de prise en charge. Pour les tics qui s'accompagnent d'une altération de la qualité de vie des patients, notamment la difficulté pour un enfant à s'insérer au sein de la vie scolaire ou familiale, il existe des traitements comme des agonistes dopaminergiques. Les équipes soignantes peuvent agir sur les troubles du comportement associés ou sur les TOC éventuellement avec des antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, des agents noradrénergiques ou des stimulants comme la ritaline. Un travail avec le patient et son entourage permet également d'aider à dédramatiser et à expliquer que les tics du patient sont involontaires et ne peuvent être contrôlés de façon permanente.
Qui est Georges Gilles de la Tourette ?
Georges Gilles de la Tourette était un neurologue français de la seconde moitié du XIXe siècle. Il a décrit ce syndrome auquel il a donné son nom.
De la Tourette : qui consulter ?
La prise en charge des personnes atteintes par le syndrome de Gille de la Tourette est pluridisciplinaires, précise l'Institut du cerveau. Au sein de l'équipe qui peut prendre en charge le patient, l'on peut trouver des neurologues, des psychiatres, des neuropsychologues, des psychologues, des orthophonistes, des psychomotricien-ne-s...
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en neurologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
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Vos questions fréquemment posées sur le syndrome de la Tourette :
Quels sont les signes de la maladie de la Tourette ?
Les signes du syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) des tics involontaires moteurs ou sonores, (et notamment, mais rare, le fait de débiter des insanités). D'autres troubles complètent le tableau pathologique : TDAH, TOC, troubles du sommeil et de l'apprentissage... Ces signes peuvent évoluer, disparaître et/ou reparaître. Il peuvent varier d'une personne à l'autre et chez une même personne.
Comment débute le syndrome gilles de la Tourette ?
Le syndrome de Gilles de la Tourette apparaît généralement chez de jeunes garçons qui se mettent à avoir des tics moteurs.
Syndrome gilles de la Tourette : pourquoi des insultes ?
Un petit pourcentage (moins de 20%) de patients atteints du syndrome de Gilles de la Tourette sont touchés par un symptôme que le grand public a bien retenu et pour cause : le fait de proférer des insultes ou des obscénités. On ne connaît pas exactement la cause de cette maladie, mais l'on pense qu'elle est en lien avec une altération de la zone dans le cerveau chargée du contrôle social et de l'inhibition. On parle de coprolalie dont la racine est grecque : de copro (excrément) et lalia (son, parler).
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