Bien que généralement bénigne, l'hyposmie peut devenir handicapante si elle persiste. Elle nécessite parfois une rééducation olfactive. Cet article explore les différentes formes de troubles olfactifs comme l'hyposmie, mais aussi la cacosmie et l'anosmie, leurs causes et les approches thérapeutiques pour restaurer ou améliorer la fonction olfactive.
Définition : reconnaître l'hyposmie pour la traiter
L’hyposmie est un trouble dans lequel l’odorat est partiellement perdu. Généralement, l’hyposmie fait suite à une rhinite allergique ou virale, mais d’autres causes sont possibles. L’hyposmie peut être traitée à l’aide d’une rééducation olfactive quand cela est possible.
Hyposmie, cacosmie et anosmie, est-ce que ces troubles sont graves ?
Il existe différents types de troubles olfactifs, que l’on nomme également dysosmies. Les dysosmies peuvent être qualifiées de qualitatives quand la perception des odeurs est faussée (les odeurs sont perçues par exemple comme mauvaises alors qu'elles ne le sont pas objectivement). Il peut, en effet, arriver que des odeurs particulières soient ressenties comme des odeurs nauséabondes, on parle alors de cacosmie ou de parosmie.
Les dysosmies sont qualifiées de quantitatives quand la perception olfactive est augmentée ou au contraire quand elle est diminuée. Quand la perception olfactive est augmentée, on parle d’hyperosmie, quand la perception olfactive est diminuée, on parle d’hyposmie. Parfois, dans de rares cas, aucune odeur n’est ressentie, on parle alors d’anosmie.
Ces troubles de l’odorat peuvent être plus ou moins handicapants et peuvent altérer le confort de vie. L’odorat et le goût étant des sens très liés, une perte d’odorat peut impacter le goût de la nourriture. Ces troubles font souvent suite à une pathologie bénigne, mais parfois peuvent être le symptôme d’une pathologie plus grave.
L'hyposmie et ses symptômes
L’hyposmie peut être plus ou moins marquée. En effet, la perte de l’odorat peut être légère, modérée ou plus sévère. Les odeurs peuvent être plus faiblement perçues qu’à l’ordinaire et cela peut parfois impacter la sensation du goût. Les odeurs qui sont habituellement perçues rapidement et fortement sont plus difficiles à déceler chez les personnes souffrant d’hyposmie. L’hyposmie peut parfois durer plusieurs mois avant qu’une amélioration ne soit constatée.
Les symptômes de la cacosmie
Dans la cacosmie, le patient perçoit des odeurs nauséabondes. Cependant, au contraire d’autres troubles de l’odorat où ces odeurs n’existent pas, dans la cacosmie les odeurs sont bien réelles et peuvent être provoquées par un foyer infectieux dans l'organisme (au niveau de dents ou du sinus) et que le ou la patiente perçoit.
Ainsi, quelle que soit l’origine de l’odeur (odeur de cuisine, odeur de parfum agréable ou odeur de fleurs), le patient perçoit systématiquement une odeur désagréable. La cacosmie est à différencier de la phantosmie, dans laquelle les patients perçoivent des odeurs qui n'existent pas. Dans ce cas, il s'agit d'une sensation faussée.
Je n'ai plus d'odorat : les signes d'une anosmie
Dans l’anosmie, la perte de l’odorat est totale, contrairement au cas de l’hyposmie où la perte de l’odorat est partielle. La perte totale de l’odorat peut avoir un impact sur le goût, car l’odorat permet de sentir les arômes des aliments.
L’anosmie peut également s’avérer handicapante, car elle empêche de reconnaître des odeurs qui représentent des dangers, comme des aliments avariés, des odeurs de fumée ou des odeurs de gaz.
Pourquoi mon odorat a diminué, quelles sont les causes de l'hyposmie ou de l'anosmie ?
La diminution de l’odorat peut avoir plusieurs causes. Les molécules de l'odorat transitent par les structurales nasales et agissent sur des récepteurs olfactifs spécifiques. Le signal chimique est ensuite transformé en signal électrique et est traité dans des structures cérébrales. Quand il existe une infection, ou que les molécules odorantes ne peuvent pas interagir avec les structures dédiées, ou bien qu’il existe une lésion cérébrale au niveau du centre olfactif, l’odorat peut être impacté.
Dans la plupart des cas, les problèmes de perte d’odorat partielle ou totale sont liés à une infection virale comme la grippe ou une infection au SARS-CoV-2 par exemple. Ce virus peut en effet pénétrer au niveau des neurones olfactifs. Les allergies saisonnières sont également souvent en cause, car elles provoquent une inflammation chronique de la cavité nasale. L’hyposmie et l’anosmie peuvent également être liées à un traumatisme crânien ou à une pathologie naso-sinusienne, comme une sinusite chronique par exemple. En effet, lors d’une sinusite chronique, le mucus nasal peut s’épaissir et empêcher les molécules odorantes de se fixer sur leurs récepteurs.
Parfois, une anosmie ou une hyposmie peut être liée à une malformation, à une tumeur ou encore à l’exposition à un toxique (comme des peintures, des drogues ou des produits chimiques). Dans de nombreux cas, il n’y a pas de pathologie déclenchante : on parle alors de cause idiopathique. Très rarement, l’anosmie peut être présente dès la naissance. Avec l’âge et et vieillissement, l’hyposmie peut s'installer progressivement.
✍️ À noter : des médicaments peuvent aussi provoquer une modification de l'odorat.
Traitement et solutions de rééducation olfactive, comment traiter l'hyposmie pour retrouver l'odorat ?
Le traitement de la perte de l’odorat va être fonction de la cause. En ce qui concerne les dysosmies quantitatives post-rhinites, l’odorat revient généralement quelques semaines après l’infection. La rhinite allergique devra être prise en charge par un allergologue ou le médecin traitant. Le médecin cherchera la cause de l'hyposmie et commencera par la traiter : traitement des infections (grippe, rhinite, covid 19), traitements des polypes éventuels...
Dans l’anosmie post-rhinite virale, la rééducation olfactive permet d’obtenir de bons résultats. Afin de vérifier au mieux les résultats de la rééducation, un test olfactif est généralement réalisé avant et après la rééducation pour évaluer le gain olfactif obtenu. Les séances permettent de stimuler le sens olfactif en utilisant par exemple des huiles essentielles.
Dans le cas où la dysosmie serait liée à une pathologie naso-sinusienne, des traitements médicamenteux à base de corticoïdes ou des traitements chirurgicaux (permettant par exemple de retirer les polypes) sont généralement efficaces.
Il arrive, malgré les traitements, que les personnes touchées par l'hyposmie conservent un odorat altéré. Il est important à ce qu'elles veillent à leur sécurité en s'équipant par exemple de détecteurs de fumée, d'éviter d'utiliser le gaz naturel... si leur odorat ne perçoit pas ou mal les fumées ou le gaz.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en otho-rhino-laryngologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
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Vos questions fréquemment posées sur la perte de l'odorat et du gout :
Agueusie et hyposmie, y'a-t-il un lien ?
L’anosmie est souvent couplée à une diminution du goût, mais pas à la perte totale de goût appelée agueusie. En effet, si ce sont les papilles gustatives qui permettent de ressentir les saveurs (sucré, salé, acide, amer et umami), c’est bien l’odorat qui permet de sentir les arômes.
La perte de l’odorat peut être particulièrement handicapante, et surtout elle prive le patient du plaisir de manger, ce qui peut parfois conduire à une dénutrition importante.
Pathologies associées à l'oto-rhino-laryngologie
- Acouphènes
- Angine rouge
- Anosmie
- Bouchon de cérumen
- Cholestéatome
- Épistaxis
- Hyperacousie
- Hyperosmie
- Hyposmie
- Légionellose
- Odynophagie
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- Otite séreuse
- Perforation tympanique
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- Polypes nasaux
- Rhinopharyngite
- Sinusite
- Sinusite chronique
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- Virus respiratoire syncytial ou VRS