Pollakiurie

La pollakiurie, ou le besoin fréquent d'uriner, est souvent liée à une absorption importante de liquide. Cependant, si les mictions fréquentes ne sont pas causées par la quantité de boisson ingérée, cela peut être le symptôme d'un problème médical sous-jacent.

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La pollakiurie, c’est-à-dire le besoin d’uriner fréquent, est souvent due à une absorption importante de liquide. Si vos mictions fréquentes ne semblent pas liées à la quantité de boisson que vous ingérez, elles peuvent être le symptôme d’un problème médical sous-jacent. Leur cause peut être facilement traitée, notamment si elles sont dues à un traitement diurétique ou à une infection urinaire. Cependant la pollakiurie peut également être le signe de maladie chronique, comme la cystite interstitielle ou le diabète. Il est donc conseillé de consulter son médecin afin de déterminer l’origine de cette envie fréquente d’uriner. 

Définition : qu’est-ce que la pollakiurie ou envie d’uriner souvent ?

La pollakiurie caractérise une envie anormalement fréquente d’uriner, sans que le volume des urines sur 24 heures soit plus important que d’habitude. Cette envie peut survenir soudainement et provoquer une incontinence urinaire. La personne peut ressentir une sensation désagréable, comme si sa vessie était pleine. Or, lors de la miction, le volume d’urine est inférieur à la normale (moins de 100 ml). On parle de pollakiurie quand la personne a besoin d’uriner au moins sept fois par période de 24 heures. Il existe deux types de pollakiuries :

La pollakiurie diurne 

les mictions sont séparées de moins de 2 heures. Cette fréquence peut s’élever jusqu’à avoir besoin d’uriner toutes les 15 à 20 minutes.

La pollakiurie nocturne (nycturie)

La personne se lève plus d’une fois par nuit pour uriner.

A noter : La pollakiurie touche les femmes comme les hommes.

Quelles sont les causes de la pollakiurie ?

Pour déterminer quelles sont les causes de la pollakiurie, le médecin doit prendre en compte les symptômes de son patient. Les causes les plus courantes sont :

  • le cancer de la vessie ou les séquelles du traitement d’un cancer de la vessie ;
  • le diabète de type 1 ou de type 2 ;
  • la prise de diurétiques dans le cadre d’un traitement contre l’hypertension artérielle ou la rétention d’eau ;
  • une cystite interstitielle, une affection chronique de la vessie ;
  • certaines maladies neurologiques, comme un accident vasculaire cérébral, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques ;
  • l’hyperactivité vésicale, qui peut s’accompagner de fuites urinaires, également appelées incontinence. Il peut s’agir d’une pollakiurie psychogène, c’est-à-dire causée par des troubles nerveux, mais la cause est souvent inconnue ;
  • la grossesse, en raison des hormones et de la pression exercée par le fœtus sur la vessie ;
  • une affection de la prostate, comme l’hyperplasie bénigne de la prostate (hypertrophie de la prostate), le cancer de la prostate ou la prostatite (inflammation de la prostate) ;
  • une infection des voies urinaires, notamment la cystite aiguë ou la pyélonéphrite ;
  • des calculs dans la vessie ou dans un uretère, qui provoquent des coliques néphrétiques ;
  • une malformation congénitale de la vessie ou une vessie de taille inférieure à la normale ;
  • une pathologie touchant un organe proche de la vessie : prolapsus génital, vaginite, sigmoïdite (inflammation de l’extrémité du côlon), péritonite, salpingite ou tumeur pelvienne (kyste de l’ovaire, cancer).

La pollakiurie peut également être liée au stress.

Quels sont les symptômes de la pollakiurie, l'envie fréquente d'uriner ?

La pollakiurie se manifeste par les symptômes suivants :

  • le besoin d’uriner plus souvent que d’habitude, de jour et/ou de nuit ;
  • une envie anormalement fréquente d’uriner, même lorsque la vessie n’est pas pleine.

La pollakiurie peut survenir seule ou s’accompagner d’autres symptômes, notamment de la fièvre, une douleur à la miction ou une soif accrue. Il est essentiel de répertorier tous les symptômes que vous présentez, pour les indiquer à votre médecin afin qu’il puisse affiner son diagnostic.

Comment diagnostiquer la pollakiurie, miction fréquente ?

Lors de la consultation médicale, le médecin interroge son patient, et procède à un examen clinique pour déterminer la cause de la pollakiurie. En effet, la pollakiurie est en soi un symptôme, et non une maladie. Le médecin traitant ou l’urologue pose à son patient toute une série de questions :

  • quand vos symptômes ont-ils commencé ?
  • Quelle est la fréquence de vos mictions ?
  • Quels sont les autres symptômes que vous avez remarqués ?
  • Avez-vous des fuites urinaires ? Si oui, dans quelles situations ?

Afin de se faire une idée précise de la fréquence des mictions, il demande en général à son patient de remplir un calendrier mictionnel.

Le médecin prescrit également des examens complémentaires :

  • un examen cytobactériologique des urines (ECBU), c’est-à-dire l’analyse d’un échantillon d’urine ;
  • une échographie abdomino-pelvienne, qui permet de mieux visualiser la prostate (chez les hommes), l’utérus (chez les femmes), la vessie ;
  • une cystoscopie ou endoscopie urétro-vésicale. À l’aide d’un endoscope introduit dans l’urètre, sous anesthésie locale, le médecin peut examiner de plus près l’intérieur de la vessie. Il peut aussi prélever des échantillons de tissus si nécessaire ;
  • une débimétrie urinaire, pour connaître le volume des urines, la puissance et la vitesse du jet urinaire ;
  • un bilan urodynamique : une débimétrie urinaire, une cystomanométrie (enregistrement de la pression dans la vessie vide, puis pleine), une profilométrie urétrale (mesure de la pression dans l’urètre) et une électromyographie (observation de l’activité du sphincter de l’urètre).

Quels sont les traitements de la pollakiurie, que faire ?

Le traitement de la pollakiurie dépend de sa cause primaire. Le médecin traite la pathologie qui a pour symptôme la pollakiurie. Ainsi, en cas de pyélonéphrite, pour faire cesser la pollakiurie, le traitement consistera à administrer des antibiotiques et des analgésiques. Dans certains cas, si aucune pathologie n’explique la pollakiurie, un traitement naturel est envisagé. Cela peut prendre la forme de mesures hygiéno-diététiques. Le patient est invité à ne plus consommer de liquide diurétique, à boire moins et moins souvent, etc. De la rééducation périnéo-sphinctérienne est souvent préconisée en cas de pollakiurie psychogène ou d’hyperactivité vésicale. Des médicaments anticholinergiques permettent également de traiter l’hyperactivité vésicale. Cependant, ils ont beaucoup d’effets secondaires. L’hyperactivité vésiculaire peut aussi être améliorée par des injections de toxine botulique ou la chirurgie.

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en urologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous, les praticiens urologues au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.

Vos questions fréquemment posées :

Comment traiter la pollakiurie ?

Le traitement de la pollakiurie dépend de la cause sous-jacente. Les antibiotiques et les analgésiques sont utilisés pour traiter la pyélonéphrite. Des mesures hygiéno-diététiques peuvent être prises si aucune pathologie n'est détectée. La rééducation périnéo-sphinctérienne et les médicaments anticholinergiques sont utilisés pour traiter la pollakiurie psychogène et l'hyperactivité vésicale. La toxine botulique et la chirurgie sont également des options pour l'hyperactivité vésicale.

Est-ce dangereux de trop uriner ?

La pollakiurie elle-même n'est pas dangereuse, mais elle peut être le symptôme d'un problème de santé sous-jacent, qui peut nécessiter un traitement médical. Si vous souffrez de pollakiurie, il est important de consulter un médecin afin de déterminer la cause de ce symptôme.

Quelle est la différence entre polyurie et pollakiurie ?

La polyurie et la pollakiurie sont deux termes utilisés pour décrire des problèmes liés à la miction ou à la production d'urine, mais elles ont des significations différentes.

La polyurie est une condition dans laquelle une quantité anormalement élevée d'urine est produite, généralement plus de 2,5 litres par jour chez un adulte. Cela peut être dû à diverses causes telles que le diabète, une insuffisance rénale, une consommation excessive de liquides, certains médicaments, etc.

La pollakiurie, en revanche, se réfère à la miction fréquente ou au besoin d'uriner plus souvent que la normale. Cela peut se produire en raison de diverses causes telles que des infections des voies urinaires, des troubles de la prostate, des troubles neurologiques, etc.

En résumé, la polyurie se réfère à la production excessive d'urine, tandis que la pollakiurie se réfère à la miction fréquente ou au besoin d'uriner plus souvent que la normale.

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