Anévrisme de l'aorte abdominale (AAA)

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L'anévrisme de l'aorte abdominale (AAA) touche plutôt les hommes âgés avec des facteurs de risque : antécédents familiaux, tabac, hypertension artérielle... S'agissant d'une maladie évoluant à bas bruit, un suivi des personnes à risque est essentiel afin de prévenir des complications graves et mortelles.

L’aorte est la principale artère de l’organisme. Elle part du cœur (ventricule gauche) et descend jusqu'au niveau du bas du ventre où elle se divise en deux artères qui alimentent les jambes en oxygène. L'aorte comprend schématiquement deux parties : la première dans le thorax (aorte thoracique) et la seconde dans l'abdomen (aorte abdominale). L'abdomen désigne la partie basse du tronc et comprend notamment les organes (viscères) de la digestion. L'aorte alimente une grande partie de l'organisme en sang oxygéné (excepté les poumons). 

L'anévrisme est une dilatation d'une artère pour différentes raisons (tabac, alcool, hypertension artérielle, cholestérol, âge, génétique...) qui la fragilise et peut mener à une rupture. Dans le cas de l'anévrisme de l'aorte abdominale, c'est la partie de l'aorte qui se situe dans l'abdomen qui peut céder. Cette rupture est une urgence médicale absolue qui doit être prise en charge en chirurgie vasculaire, car elle peut entraîner la mort.

⚠️ URGENCE :  Il faut appeler le 15 ou le 112 sans tarder !

L’anévrisme de l’aorte abdominale se traduit par une dilatation de la paroi de l’aorte au niveau de son passage dans l’abdomen. L’anévrisme aortique peut atteindre plusieurs centimètres de diamètre. Sans prise en charge médicale, le calibre de l’anévrisme tend à grossir et donc à affaiblir la paroi artérielle. Cette augmentation de volume de l’anévrisme peut conduire à une rupture de l’aorte. Cette rupture d’anévrisme entraîne alors de vives douleurs, une hémorragie interne importante qui peut être fatale. L'anévrisme en lui-même peut ne pas être symptomatique. Il peut aussi se manifester par des douleurs qu'il ne faut pas négliger. Une consultation s'impose.

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Selon Santé publique France, 10 000 patients sont hospitalisés tous les ans en France en raison d'une AAA. 2 000 décès sont à déplorer tous les ans. Mais une prise en charge médicale adaptée peut permettre d’éviter la rupture d’anévrisme. 

Plusieurs facteurs peuvent provoquer un anévrisme de l’aorte. 

• L’âge et le sexe : l’anévrisme de l’aorte abdominale est plus fréquent avec le vieillissement. Il se produit principalement chez les hommes âgés de 60 ans et plus. À cet âge, il touche quatre à six fois plus les hommes que les femmes.  

• L’athérosclérose : cette pathologie désigne la formation de plaques d’athérome dans les artères qui les épaississent et leur font perdre leur élasticité. Les causes de l'athérosclérose sont notamment : le tabac, la dyslipidémie, l'hypertension artérielle, les antécédents familiaux...

• Traumatismes...

Dans la grande majorité des anévrismes de l’aorte abdominale, l’anévrisme est asymptomatique. Il peut évoluer de façon lente et ne jamais se rompre.  En l’absence de réels symptômes, l’anévrisme de l’aorte abdominale peut être détecté de manière fortuite à la faveur d’un examen clinique (palpation, perception d'un souffle avec le stéthoscope) ou lors d'une échographie.

Dans les cas où l’anévrisme est symptomatique, une douleur peut être perçue dans le ventre ou le dos. Quand il y a rupture de l’anévrisme de l’aorte abdominale, la douleur devient fulgurante dans la partie inférieure du dos et de l’abdomen. Il s’agit d’une urgence médicale. En l’absence de prise en charge médicale urgente, la rupture d’anévrisme peut conduire  au décès.

Tout traitement d’un anévrisme de l’aorte abdominale ne nécessite pas forcément le recours à une intervention chirurgicale. Dans chaque cas d’AAA, les spécialistes prennent en compte plusieurs paramètres :

• l’existence de symptômes,

• le diamètre de l’anévrisme,

• sa vitesse d’expansion,

• l’âge,

• l’état de santé général de la personne. 

Si l’anévrisme est de petite taille et avec une évolution très lente, le médecin peut décider de ne pas opérer pour le moment. Il propose un suivi à son ou sa patiente. En cas d’hypertension artérielle ou d’hypercholestérolémie, plusieurs mesures sont indispensables : arrêt du tabac, modifications des habitudes alimentaires, activité physique. Le recours à des médicaments peut s'avérer nécessaire pour réguler et équilibrer la tension, le taux de cholestérol etc. Le médecin traitant peut proposer une surveillance en utilisant un écho-doppler régulièrement afin de suivre l'évolution de l'anévrisme.

💡 Bon à savoir : Si l’anévrisme est symptomatique, de grosse taille, le ou la praticienne peut décider d'opérer. Diverses options chirurgicales existent, plus ou moins invasives.

Selon le diamètre de l'anévrisme, le médecin traitant peut considérer l'intérêt d'intervenir chirurgicalement. L'intervention chirurgicale sur l'aorte abdominale s’impose généralement quand le diamètre de l'anévrisme dépasse les 5cm. A partir de cette taille le risque de faire une rupture est de 3 à 15%.

1. Le chirurgien peut directement ouvrir le ventre (technique invasive) ou opter pour une technique endovasculaire (en pratiquant une petite incision au niveau de l'aine). C'est l'intervention qui est souvent réalisée en urgence en cas de rupture de l'anévrisme.

2. Il existe un traitement qui consiste à passer par l'artère fémorale (endoprothèse endovasculaire). On pousse une prothèse jusqu'à la zone touchée. Cette technique est moins invasive et comprend moins de risque que la chirurgie ouverte.  Le chirurgien vasculaire propose un suivi rapproché à ses patients pour vérifier les risques de complications. 

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en angiologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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