Un accouchement ne se déroule pas toujours comme prévu. Le recours à des instruments d’expulsion comme la spatule peut s’avérer nécessaire lorsque le bébé est en souffrance, ou que la maman peine à réaliser le travail de poussée. Ce procédé permet de faciliter la phase d'expulsion du bébé et d’éviter le recours, plus traumatisant, à une césarienne en urgence.
Découvrez dans quelles situations le gynécologue-obstétricien a recours à un instrument d’expulsion du type spatule, ventouse ou forceps, lors de l’accouchement.
Quels sont les différents matériels d’accouchement ?
Les principaux matériels d’accouchement pour guider le bébé et accélérer sa venue au monde sont la spatule, la ventouse et les forceps. Ces instruments sont utilisés lors d’accouchements par voie basse, quand des risques de complications de grossesse apparaissent pour la mère ou le bébé. Le recours à ces instruments nécessite que la dilatation du col soit complète, mais aussi que la tête du bébé soit déjà bien engagée dans le bassin. Ces instruments ne sont en effet pas introduits loin dans le bassin pour préparer la phase d'expulsion. On distingue à ce titre :
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La spatule : le gynécologue-obstétricien utilise en principe une paire de spatules (du type spatules de Thierry). Il s’agit de deux cuillères d’accouchement en métal, indépendantes l’une de l’autre. Elles sont dentelées au niveau du manche pour une meilleure préhension par le médecin. Lubrifiées, elles sont introduites dans le vagin de la maman entre deux contractions et placées autour de la tête du bébé. Elles permettent de repositionner sa tête de manière à faciliter le passage lors des poussées.
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Les forceps : traduction littérale de "pinces" en anglais, les forceps sont des instruments en métal de 33 à 35 cm de long selon les modèles. Ils se présentent sous la forme de deux cuillères, soit croisées en leur milieu, soit dotées de branches convergentes. Ce sont des outils de préhension de la tête fœtale et de guidage du bébé. Elles sont placées de part et d’autre de sa tête. Quand le bébé a bien progressé dans le bassin, les forceps sont retirés et la fin de l’accouchement se poursuit naturellement.
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La ventouse : c’est l’instrument d’aide à l’accouchement qui serait le plus utilisé (un cas sur deux), devant les forceps (27 %) et la spatule (22 %). La ventouse a la forme d’une coupe en plastique, reliée à un tuyau. Ce tuyau est lui-même associé à une pompe. La ventouse est positionnée comme un bonnet sur la tête du bébé, puis l’air est aspiré par la pompe. Le bébé peut alors être délicatement guidé et tiré vers la sortie au cours des poussées de la mère.
Spatule de Thierry, forceps, cuillère ou ventouse : quand les utiliser ?
La spatule, les forceps et la ventouse sont des instruments d’obstétriques parfois utilisés lors de l’accouchement. Ils visent à faciliter la venue au monde du nourrisson. Selon le réseau Périnat Nouvelle-Aquitaine, ils concerneraient environ 12 % des accouchements par voie basse chaque année en France. Pour que le gynécologue obstétricien puisse utiliser ces instruments, il faut que certaines conditions soient réunies : l’accouchement doit avoir lieu par voie basse, la dilatation du col doit être complète (10 cm). Et enfin, la tête du bébé doit être déjà bien engagée dans le bassin.
Si ces conditions sont réunies, plusieurs cas de figure peuvent conduire à utiliser la spatule à l’accouchement, les forceps ou la ventouse. Il s’agit d’éviter les complications pour la maman comme pour le bébé lors de la phase d’expulsion, si :
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Le travail dure depuis un long moment et la maman n’a plus assez de forces pour pousser.
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La maman a des problèmes cardiaques graves et ne peut pas pousser.
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Le bébé est prématuré et donc plus fragile. Il s’agit par conséquent de ne pas l’affaiblir par un accouchement trop long.
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Le bébé est bien engagé dans le bassin, mais ne descend presque plus. Le recours aux instruments obstétriques va alors permettre de guider et d’aider à sortir le bébé. Cela se produit notamment en cas de macrosomie (bébé de poids supérieur à 4,5 kg) ou quand les contractions ne sont plus assez fortes.
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Le bébé est en souffrance : le liquide amniotique change de couleur ou le monitoring décèle un changement du rythme cardiaque (tachycardie ou ralentissement cardiaque). Il convient dans ce cas d’écourter l’accouchement pour aider le bébé à sortir rapidement. Cette souffrance du bébé résulte souvent d’une compression du cordon ombilical. Celui-ci peut être enroulé autour du cou du bébé ou se retrouver comprimé entre sa tête et le bassin de la maman.
Comment éviter l'utilisation de la spatule ou la ventouse pour accoucher, ainsi que leurs conséquences ?
Le recours aux spatules ou à la ventouse pour l’accouchement se fait sous anesthésie (péridurale renforcée ou anesthésie locale si la maman accouche sans péridurale). L’accouchement avec des spatules ou forceps ne suscite donc pas de douleurs supplémentaires, car le bassin de la maman est endormi. En revanche, la conséquence d’un accouchement avec spatules est un risque plus élevé d’épisiotomie. Pour éviter l'utilisation d'instruments, de l’ocytocine peut être administrée à la maman, avec l'accord du médecin ou de la sage-femme. Cette hormone a pour effet d’accélérer le rythme de l’accouchement en intensifiant les contractions et en favorisant l’ouverture du col de l'utérus.
Accouchement : qui choisir ? Gynécologue ou sage-femme ?
Sage-femme
Une sage-femme (on parle de maïeuticien pour les hommes) est une professionnelle de santé spécialiste de la femme enceinte et du nouveau-né. Elle accompagne la femme avant, pendant et après l’accouchement. Elle intervient dans le cadre de l'intégralité du processus menant à la naissance. Elle travaille donc avec d’autres professionnels de santé, comme les gynécologues et/ou obstétriciens, qui sont habilités à prendre en charge de potentielles pathologies obstétriques. La sage femme joue un rôle important dans la prévention, le dépistage et l’éducation à la santé.
💡 Depuis fin 2023, les femmes enceintes peuvent déclarer une sage-femme référente. Cette déclaration se fait au moment où la femme enceinte déclare sa grossesse, ou plus tard, jusqu’au 5e mois de la grossesse. C’est cette référente qui assurera le suivi de la grossesse de la future maman et sera sa principale interlocutrice tout au long du parcours de maternité.
Vous pouvez trouver une référente sur le site d’ELSAN.
Gynécologue
La gynécologie prend en charge tout ce qui touche aux organes et hormones sexuels spécifiques à la femme. Le ou la gynécologue-obstétricienne intervient spécifiquement pour la phase de l’accouchement. Ces spécialistes prennent également en charge toutes les pathologies en lien avec ce domaine. Le ou la gynécologue est notamment amenée à suivre la grossesse et le développement de l’enfant à naître, en collaboration avec la sage-femme.
Cet article médical a été relu et validé par un ou une soignante spécialiste de la prise en charge des femmes enceintes au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
Vous trouverez ci-dessous la liste des gynécologues, sages-femmes ou maïeuticiens exerçant dans nos établissements, à proximité de chez vous.
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Vos questions les plus fréquentes
Quand disparaît la bosse de la ventouse, ou la forme de la marque de la spatule ?
Le recours à des matériels d’accouchement comme les forceps, la spatule ou la ventouse est un choix qui incombe au médecin, et qui ne présente aucun risque pour le bébé. Cependant, l'utilisation de spatules ou de forceps peut parfois laisser des traces rouges sur la tête du bébé. Une bosse peut également apparaître sur le crâne du nourrisson suite à l'utilisation d'une ventouse. Ces marques disparaissent spontanément dans les jours qui suivent la naissance et ne présentent aucune gravité.
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