Déni de grossesse

Le déni de grossesse correspond au fait d'être enceinte sans en avoir conscience. Il peut toucher toutes les femmes, même s'il s'agit d'un symptôme relativement rare. Il n'est pas nécessairement relié à une maladie pathologie mentale avérée, mais peut se révéler dangereux pour la femme et l'enfant si le déni se poursuit jusqu'à l'accouchement (ce qui est encore plus rare).

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Le déni de grossesse chez une femme qui est pourtant enceinte peut prendre deux formes : partiel ou complet. Dans le premier cas, il peut durer plusieurs semaines ou mois jusqu'à ce que la femme apprenne sa grossesse, avant l'accouchement. Dans le second cas, la femme reste inconsciente de sa grossesse jusqu'à l'accouchement.

Déni de grossesse, définition

Tous les ans, un petit nombre de femmes (environ 0,3% des grossesses annuelles), de 1500 à 3000 femmes, peuvent se retrouver enceintes sans en prendre conscience. Souvent le corps suit l'esprit puisque ces femmes ne présentent pas de signes apparents : ni ventre rond, ni symptômes spécifiques en lien avec la grossesse.

Déni de grossesse : image d'une jeune femme qui fait non avec le doigt pointé de sa main droite.

Quelles sont les causes d'un déni de grossesse, qu'est-ce qui le provoque ?

Malgré tous les travaux en cours sur les origines d'un déni de grossesse, il n'existe pas de consensus scientifique fermement établi pour désigner une cause. Certains le classent parmi les troubles psychiatriques, quand d'autres parlent d'un symptôme qui n'a pas nécessairement de lien avec une pathologie mentale avérée.  On parle d'un trouble dont les origines peuvent être variées et nombreuses. Elles peuvent être en lien avec des traumatismes d'enfance, une agression sexuelle ou, encore, avec la certitude d'être stérile. De même, quand le désir de grossesse est ambivalent, quand le contexte familial est "difficile", le déni peut intervenir.

"Symptômes" et" signes" du déni de grossesse

Le déni a généralement deux façons de se présenter.

  1. Dénégation partielle. Le déni peut perdurer quelques semaines, voire quelques mois jusqu'à ce que la mère prenne conscience qu'elle est enceinte, souvent au cours d'un examen médical. La femme peut se plaindre de douleurs sans les relier à la maternité.
  2. Dénégation totale. Le déni peut se maintenir jusqu'au bout, jusqu'à l'accouchement. C'est le cas le plus rare. Dans certains cas, encore plus rares, la maman ne reconnaît pas l'enfant à qui elle a donné naissance.

Grossesse : qui choisir ? Gynécologue ou sage-femme ?

Sage-femme

Une ou un sage-femme (on parle aussi de maïeuticien), est une professionnelle de santé qui intervient auprès de la femme enceinte et du nouveau-né. Elle accompagne la femme avant, pendant et après l’accouchement. Il ou elle intervient dans le cadre d’un déroulement normal du processus qui mène à la naissance. Elle travaille donc avec d’autres professionnels, comme les gynécologues et/ou obstétriciens qui peuvent prendre en charge une situation pathologique. Elle joue un rôle important dans la prévention, le dépistage, l’éducation à la santé. Contactez une sage-femme.

💡 Bon à savoir : Depuis fin 2023, les femmes enceintes peuvent déclarer une sage-femme référente. C’est elle, ou lui, en tant qu’interlocutrice, qui assurera le suivi de la grossesse. Cette déclaration se fait au moment où la femme enceinte déclare sa grossesse, ou plus tard, jusqu’au 5e mois de la grossesse.
Vous pouvez trouver une référente sur le site d’ELSAN.

Gynécologue

La gynécologie prend en charge tout ce qui touche aux organes et hormones sexuels spécifiques à la femme. Le ou la gynécologue-obstétricienne intervient spécifiquement sur la phase de l’accouchement. Ces spécialistes prennent en charge aussi toutes les pathologies en lien avec ce domaine. Le ou la gynécologue est notamment amenée à suivre la grossesse et le développement de l’enfant à naître, en collaboration notamment avec la ou le sage-femme.

Déni de grossesse : le reconnaître pour consulter à temps

Il n'est pas aisé de reconnaître un fait qui est justement nié. D'autant que le déni de grossesse peut s'accompagner d'une absence de symptômes habituellement apparents au cours d'une grossesse. L'entourage peut ne pas s'en apercevoir. Un soignant peut éventuellement passer à côté. Seul un test de maternité pourrait lever le doute ! Encore faut-il que la femme touchée par le déni de grossesse estime justifié de passer ce type de test !

Etre enceinte sans le savoir : où se trouve le bébé ?

Dans le déni de grossesse, on ne retrouve généralement pas ces symptômes couramment présents au cours de la grossesse :

  • nausées et vomissements absents,
  • les règles ne sont pas en retard,
  • les seins ne sont pas gonflés ni sensibles,
  • la femme ne sent pas le fœtus,
  • le fœtus est souvent "invisible", placé derrière les côtes, contre la colonne vertébrale, l'utérus restant en position verticale, le ventre n'est pas proéminent,
  • pas de prise de poids...

💡 Bon à savoir : Parfois, certains de ces signes apparaissent malgré tout mais peuvent être interprétés d'une autre façon : douleur abdominale, fatigue, crainte de l'apparition d'un cancer qui finissent éventuellement par pousser la femme à consulter.

Comment savoir si, que l'on fait un déni de grossesse ?

C'est le principe du déni. Il est généralement difficile de se rendre compte d'une réalité si justement on ne peut la voir ni même la ressentir. 

Douleurs au ventre

Il existe un cas précis où le déni peut éventuellement être levé, lorsque la femme enceinte se plaint de ce qu'elle pense être des douleurs abdominales. Il est possible que l'équipe médicale prescrive une échographie qui révèlera la grossesse. Un test de grossesse sera aussi efficace ! Dans ce cas, souvent, l'annonce de cette grossesse peut "provoquer" la survenue des symptômes courants de la grossesse : ventre rond, nausées, prise de poids, seins gonflés... Ce phénomène peut intervenir en quelques heures ou quelques jours !

Grossesse "cachée"

Lors d’un déni de grossesse, certains signes peuvent apparaître, comme des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements. Ces symptômes peuvent pousser la femme à consulter, mais généralement pour un motif différent d’une suspicion de grossesse. En effet, ses symptômes sont généralement pris pour les signes d’une affection digestive, d’une gastro-entérite, ou d’une appendicite. Des saignements vaginaux peuvent également pousser à consulter, mais la femme enceinte sera souvent persuadée de souffrir d’une affection de l’appareil génital. Le déni masque également l'idée de recourir au test de grossesse pour identifier l'origine des douleurs. 

Quand est-ce qu'on se rend compte d'un déni de grossesse ? Test, échographie...

Le médecin qui pratique une échographie ou une prise de sang va s’apercevoir de la grossesse. Mais il arrive que les soignants passent à côté d'une grossesse et ne pensent pas à conseiller systématiquement un test. Selon le Collège national des gynécologues obstétriciens qui date de 2010, 38% des femmes qui ont consulté pour des symptômes non identifiés ne se sont pas vu prescrire ce test.

Dans le cas du déni de grossesse total, la grossesse est révélée par des douleurs abdominales très fortes qui sont en réalité des contractions ou, même, par la perte des eaux.  Le risque majeur est que le déni de grossesse soit révélé seulement à l’accouchement et que la femme enceinte n’ait pas le temps de se rendre ni à l'hôpital ni aux urgences. L’accouchement peut se dérouler dans un lieu inadapté mettant en jeu la santé et la vie de la mère et l'enfant qui n'auraient pas autour d'eux une équipe médicale expérimentée formée de gynécologue obstétricien et, ou, de  sage femme.

Déni de grossesse : quels sont les risques pour la maman et le bébé ?

Le déni de grossesse peut avoir plusieurs conséquences, en fonction de la durée de ce déni. La santé de la femme peut tout d'abord être en jeu dans la mesure où les complications liées à la grossesse (hypertension, diabète gestationnel...) risquent de ne pas être prises en charge à temps. Si le déni se poursuit jusqu'à l'accouchement, les complications liées à l'accouchement peuvent mettre en péril la mère et l'enfant.

Par ailleurs, la femme touchée par un déni de grossesse ne changera pas ses comportements notamment alimentaires. Ce qui n'est pas sans conséquence, en cas de consommation d'alcool, de café, de tabac etc. Ce déni peut entraîner un retard de croissance voire une mort fœtale. Enfin, selon la durée de ce déni, le lien entre la mère et l'enfant aura plus ou moins de difficulté à se construire.

Cet article médical a été relu et validé par un  ou une soignante spécialiste de la prise en charge des femmes enceintes au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous, les sage-femmes ou maïeuticiens au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.

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Vos questions fréquemment posées sur la définition du déni de grossesse :

Comment se passe un déni de grossesse ?

Le déni de grossesse est toujours lié à une souffrance psychologique. La femme n’a pas conscience d’être enceinte et son corps se conforme en quelque sorte à cette situation psychique. Soit les signes de grossesse sont inexistants (absence de règles, ventre rond, seins gonflés...) ; soit ils sont présents, mais confondus avec une affection digestive ou génitale. L’entourage ne se doute pas de la grossesse.

Absence de règles, seins gonflés, ventre rond...

Quand la grossesse est révélée, les reconnaissances de la grossesse et du déni constituent toujours un traumatisme important pour la femme enceinte. En effet, elle n’a pas eu le temps de développer un lien avec son futur enfant et son instinct maternel. Ce traumatisme est d'autant plus important si le déni a duré longtemps. Suite à un déni, on constate des conséquences psychologiques pour la femme qui pourrait se sentir coupable de ne pas s'être rendue compte qu'elle attendait un enfant. 

Les étapes de la grossesse et les mois de gestation sont un temps considéré comme nécessaire pour aider la femme enceinte à se préparer à être mère et à accueillir son bébé. Les examens de la mère et de l’enfant n’ont pas pu être réalisés à temps, et cela peut également générer un stress supplémentaire ainsi qu’un fort sentiment de culpabilité pour la mère. Un suivi particulier est nécessaire pour toutes les femme, suite à déni de grossesse. 

Peut-on faire un déni de grossesse en y pensant ?

Justement, le déni est relié à une absence de conscience du fait de se trouver enceinte. Penser ou craindre de faire un déni de grossesse montre qu'on a conscience de cette situation, ce qui est tout l'inverse du déni !

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