Glycosurie

Retour

L'examen de glycosurie permet de mesurer la présence de sucre dans les urines durant la grossesse. Dans cet article, nous abordons son importance, sa mesure, les valeurs normales et interprétation des résultats, les signes du diabète gestationnel et les conduites à tenir en cas de résultat positif. La  surveillance du taux de glucose s'inscrit dans le cadre du suivi prénatal habituel et permet une prise en charge précoce du diabète gestationnel, si nécessaire. Si vous avez des questions ou des inquiétudes concernant votre taux de glucose ou votre grossesse, en général, n'hésitez pas à en parler à votre médecin traitant, généraliste, gynécologue ou sage-femme.

Toute femme enceinte fait l’objet d’un suivi mensuel au cours de sa grossesse, au cours duquel on recherche, entre autres, l’éventuelle présence de sucre (glucose) dans les urines. La glycosurie détecte la présence de glucose dans les urines (les normes diffèrent selon les laboratoires. Le seuil normal se situe généralement en dessous de 15mg/dl). En principe, il n'y a pas de sucre dans les urines. La glycosurie peut être le signe d’alerte d’un diabète gestationnel. L'examen généralement réalisé en première intention durant la première consultation consiste en l'utilisation d'une simple bandelette urinaire. 

Découvrez quel est le taux de sucre à ne pas dépasser, comment le mesurer et comment le faire baisser s’il est trop élevé.

Les urines ne doivent pas contenir de sucre en temps normal. Mais quand le taux de sucre est trop haut dans le sang, une partie de ce sucre peut se retrouver dans les urines. Dans ce cas, les reins peuvent ne pas filtrer le sucre excédentaire et le laissent passer dans les urines. Aussi, découvrir la présence de sucre dans les urines (glycosurie) de la femme enceinte est un signe à prendre en considération. La présence de sucre dans les urines pendant la grossesse peut être révélatrice d’une hyperglycémie, c’est-à-dire d’un taux de glucose trop élevé dans le sang (et donc de diabète). 

Prévalence et risques

La glycosurie peut être le signe d’un diabète gestationnel, une maladie se déclenchant éventuellement durant la grossesse et qui concernait 10.8% des femmes enceintes en 2016 (Santé publique France). Des investigations doivent être menées en ce sens, le diabète gestationnel pouvant être préjudiciable au bébé et entraîner des complications maternelles également. Parmi les conséquences :

• hypertension artérielle gravidique;
• pré-éclampsie;
• accouchement prématuré;
• décollement du placenta;
• macrosomie fœtale (poids de naissance supérieur à 4 kg pour le bébé);
• accouchement plus compliqué;
• recours à la césarienne;
•  hypoglycémie (chez le bébé);
• et à plus long terme, risque augmenté de surpoids, d'obésité et ou de diabète de type 2 pour les futurs enfants.

Sage-femme

Une ou un sage-femme (on parle aussi de maïeuticien), est une professionnelle de santé qui intervient auprès de la femme enceinte et du nouveau-né. Elle accompagne la femme avant, pendant et après l’accouchement. Il ou elle intervient dans le cadre d’un déroulement normal du processus qui mène à la naissance. Elle travaille donc avec d’autres professionnels, comme les gynécologues et/ou obstétriciens qui peuvent prendre en charge une situation pathologique. Elle joue un rôle important dans la prévention, le dépistage, l’éducation à la santé. Contactez une sage-femme.

💡 Bon à savoir : Depuis fin 2023, les femmes enceintes peuvent déclarer une sage-femme référente. C’est elle, ou lui, en tant qu’interlocutrice, qui assurera le suivi de la grossesse. Cette déclaration se fait au moment où la femme enceinte déclare sa grossesse, ou plus tard, jusqu’au 5e mois de la grossesse.
Vous pouvez trouver une référente sur le site d’ELSAN.

Gynécologue

La gynécologie prend en charge tout ce qui touche aux organes et hormones sexuels spécifiques à la femme. Le ou la gynécologue-obstétricienne intervient spécifiquement sur la phase de l’accouchement. Ces spécialistes prennent en charge aussi toutes les pathologies en lien avec ce domaine. Le ou la gynécologue est notamment amenée à suivre la grossesse et le développement de l’enfant à naître, en collaboration notamment avec la ou le sage-femme.

Pendant la grossesse, la femme est sujette à de nombreux bouleversements physiologiques et physiques. Et des déséquilibres peuvent apparaître. Les hormones comme la progestérone et les œstrogènes peuvent induire une résistance à l'action de l'insuline (souvent au cours de la 2e moitié de la grossesse) et provoquer éventuellement un diabète passager, ou non, durant la grossesse. D’où les suivis médicaux mensuels pendant toute la grossesse, qui visent à s’assurer que tout va bien pour la femme comme pour le bébé.

Lors de ces rendez-vous, on effectue notamment un test de dépistage de la glycosurie (certains appellent ce test en guise de raccourci la glycosurie), qui mesure le taux de sucre dans les urines. Le glucose est essentiel au bon fonctionnement de l’organisme mais sa présence ne doit pas dépasser certains niveaux. Si une femme a du sucre dans ses urines, il est indispensable de réaliser des tests complémentaires pour confirmer ou infirmer le diagnostic.

Si une femme a un test de glycosurie positif (au-delà d'un certain seuil souvent propre au laboratoire d'analyse), cela ne signifie pas automatiquement qu'elle est atteinte de diabète. Il est nécessaire de réaliser d'autres tests pour le confirmer (test de O'Sullivan ou épreuve d'hyperglycémie provoquée par voie orale EHGPO). Ces tests peuvent révéler un diabète qui préexistait et n'était pas connu avant la grossesse.

Test de la glycémie

Pour vérifier la teneur de sucre dans les urines chez la femme enceinte, un premier test urinaire est effectué avec l’usage de bandelettes réactives au sucre. Si le résultat indique la présence de sucre dans les urines, une prise de sang doit être réalisée pour confirmer l’hyperglycémie éventuelle (en vérifiant le taux de glycémie dans le sang) et, par conséquent, le diabète en cas de résultat positif. Il sera nécessaire de vérifier si l'on est en présence d'un diabète de type 1 ou d'un diabète de type 2.

Le taux de glycémie à ne pas dépasser chez la femme enceinte est, précise la Fédération des diabétiques :

1. de 0,95 g/L à jeun (il doit être inférieur ou égale à ce taux);
2. de 1,20 g/L deux heures après le début du repas (il doit être inférieur à ce taux).

Faire baisser le taux de sucre (glucose) chez la femme enceinte passe essentiellement par des mesures hygiéno-diététiques, en première intention (et en présence d'un diabète de type 2). C’est-à-dire par des modifications de son régime alimentaire. Un traitement à base d’insuline pourra être proposé en particulier en présence d'un diabète de type 1 et si le régime prescrit ne donne pas de résultat positif sur la glycémie.

Diététique, activité, surveillance

1. Des conseils diététiques peuvent être prodigués à la femme enceinte et adaptés à sa situation en fonction notamment de son poids initial, de son poids durant la grossesse etc.
2. La pratique d’une activité physique douce, compatible avec la grossesse, est également recommandée en cas d’hyperglycémie. Il est important de prendre l'avis de son médecin traitant et ou de l'équipe médicale.
3. Une surveillance et une auto-surveillance est proposée à la femme enceinte si le diabète gestationnel est traité par insuline.

Le test de glycosurie, autrement dit l’analyse de présence du sucre dans l’urine, est effectué le matin à jeun, de préférence. De l’urine est prélevée dans un flacon et des analyses en laboratoire vont révéler si elle contient du sucre. 

Cet article médical a été relu et validé par un  ou une soignante spécialiste de la prise en charge des femmes enceintes au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous, les sage-femmes ou maïeuticiens au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.