Morsure de vipère

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En France, selon les statistiques, un millier de personnes sont mordues chaque année par un serpent, le plus fréquemment, une vipère. Environ 300 nécessitent une prise en charge médicale. On déplore en moyenne un décès par an. Deux espèces de vipère représentent un danger pour l'être humain sur notre territoire : la vipère Aspic qui vit partout sauf dans le nord-ouest et la vipère Péliade qui vit plutôt dans le centre, le nord-ouest et les Alpes. 

Les morsures de vipère, bien que rares, représentent un danger en raison du venin que ces serpents peuvent injecter. Mais dans la moitié des cas, il s'agit de morsures sèches ou blanches, c'est-à-dire sans venin. Restez prévoyants, et équipez-vous de pantalons longs, de chaussures fermées, d'un bâton, ainsi que d'une trousse de secours dans vos balades. Evitez si possible les randonnées en solitaire.

Repos

En cas de morsure, il est important que la victime accepte de se mettre au repos afin de ne pas accélérer la diffusion du venin dans l'organisme, ce qui, en principe, prend plusieurs heures. Il est utile de tenter de vérifier si l'on a affaire à une morsure sèche ou non. Dans ce cas, aucun symptôme n'apparaît à part la trace des crochets de l'animal, le traumatisme lié à la morsure, la douleur associée et peut-être du sang qui coule. Si une réaction allergique apparaît, comme un gonflement, il est possible que le venin ait été injecté. 

Dans tous les cas, il est sage d'appeler les secours, car il peut s'agir d'une urgence.  Il faut appeler le 15 ou le 112 sans tarder ! On peut joindre aussi le centre anti poison pour prendre conseil.

L'idéal, en attendant, est de positionner la personne mordue en position latérale de sécurité et de la rassurer. Oter bagues, bracelets, chaussures, qui pourraient former des points de compression en cas d'œdème. Noter l'heure de l'accident et les éventuels témoignages, si possible, sur la forme, la couleur, l'aspect du serpent afin de déterminer s'il s'agit bien d'une vipère.

Découvrez les symptômes et effets d'une morsure de vipère, ainsi que la marche à suivre pour limiter ses effets négatifs qui sont heureusement rarement mortels.

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En France métropolitaine, on compte plusieurs espèces de vipères. Si dans le monde, on compte une vingtaine d’espèces différentes, seules quatre sont présentes dans l’Hexagone : la vipère Aspic (Vipera aspis), la vipère Péliade (Vipera berus), la vipère de Séonane ou basque (Vipera seoanei) et la vipère d’Orsini (Vipera ursinii). Si la vipère Aspic est présente sur une grande partie de la France sauf le Nord-Ouest, la vipère Péliade se retrouve plutôt sur la partie nord du territoire. La vipère de Séonane se trouve quasiment exclusivement dans le sud-ouest de la France, quand la vipère d’Orsini est localisée dans les massifs montagneux du sud-est du pays. 

Vipères Aspic et Péliade

Parmi ces différentes espèces, seules la vipère Aspic et la vipère Péliade peuvent injecter un venin potentiellement dangereux. Les vipères sont des animaux craintifs, mais elles peuvent parfois mordre si elles se sentent en danger. La morsure est alors rapide et douloureuse. Dans la moitié des cas, une morsure de vipère sera appelée morsure blanche ou morsure sèche. Le serpent n’aura pas eu le temps ou la capacité d'injecter son venin. La trace de morsure se présentera donc sous la forme de deux petites lésions punctiformes (en forme de points peu distants), avec un léger risque de saignement. Si aucun venin n’est injecté, aucun symptôme particulier ne devrait se faire ressentir en plus de ceux cités, en plus de l'inquiétude ou de l'angoisse légitime.

Envenimation

En cas d’envenimation, la blessure peut enfler rapidement et le venin peut engendrer une réaction locale. Le venin de vipère, en s’insinuant dans l’organisme, peut provoquer parfois des symptômes . Les symptômes d’une morsure de vipère sont le plus souvent classés en 3 stades en fonction de leur gravité :

1. Le premier stade est mineur : œdème localisé au niveau de la morsure sans autre signe,

2. Le deuxième stade comprend une extension des symptômes : œdème touchant le membre sur lequel la morsure a eu lieu s'accompagnant d'autres manifestations modérées comme de l'hypertension, des malaises, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales...

3. Le troisième stade peut se révéler sévère : œdème pouvant atteindre le tronc accompagné d'autres symptômes alarmants comme un état de choc, des atteintes viscérales, une réaction allergique...

URGENCES : appeler le 15 ou le 112 !

En cas de morsure de serpent, selon l'Agence Régionale de Santé, il ne faut pas tenter d’aspirer le venin. Il ne faut pas non plus essayer d’inciser la peau ou de faire un garrot. Quand une personne vient d’être mordue, il est nécessaire de la rassurer et de l’allonger dans une position confortable. Les jambes peuvent être légèrement surélevées pour prévenir toute perte de connaissance, suite à la douleur intense. Il est préférable de retirer les chaussures, les bagues ou les bracelets qui pourraient comprimer les membres en cas de gonflement.

Appeler les secours

Les secours doivent être contactés le plus rapidement possible. Il faut joindre le 15 ou le 112 sans tarder ! On peut aussi contacter le centre anti poison pour prendre conseil.

La plaie doit être lavée soigneusement et désinfectée. Il est important de ne pas donner de médicaments à la personne mordue, notamment des anti-inflammatoires comme l’aspirine. En cas de douleur, il faut utiliser du paracétamol.

Si les morsures de vipère peuvent être dangereuses, il est à noter que, dans la grande majorité des cas, les morsures de couleuvre sont sans danger. La seule couleuvre venimeuse en France est la couleuvre de Montpellier, mais aucun cas de morsure envenimée n’a été rapporté ces dernières années sur le territoire. En outre, la disposition de ses dents (ce ne sont pas des crochets) en fond de mâchoire, limitent les possibilités de morsure.

Une fois les secours arrivés, l’état de santé de la victime va être évalué et la personne sera généralement hospitalisée pour au moins 24 heures. Certaines complications peuvent en effet se manifester plusieurs heures après la morsure. Les premiers symptômes vont être pris en charge (traitement de la douleur, traitement des nausées, prise en charge de l’hypotension) sur place. Si les symptômes se sont généralisés, un traitement antivenin sera administré. Généralement, ce traitement qui font fonctionne comme de l'immunothérapie, est efficace dès la première administration, mais plusieurs perfusions peuvent parfois être nécessaires. Un rappel du tétanos ou une sérothérapie peut parfois être réalisé, notamment chez les personnes dont le calendrier vaccinal n’est pas à jour. 

Se faire vacciner

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine générale au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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