Piqûre d'aoûtat

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L'été est de retour avec son lot de piqûres d'aoûtat. Ces acariens d'extérieur mordent, plus qu'ils ne piquent, et laissent des traces sur notre peau. Les symptômes incluent des papules rouges. La prévention passe par le port de vêtements couvrants lors des activités extérieures et l'utilisation de répulsifs. En cas de piqûre, des traitements topiques (locaux, généralement sous forme de crème) recommandés par vos médecins généralistes et/ou allergologues peuvent aider à soulager les démangeaisons et prévenir les infections secondaires dues au grattage.

Typiquement une piqûre d'aoûtat intervient en été et particulièrement au mois d'août quand on vit plus souvent en extérieur, dans la nature. Leur piqûre provoque une démangeaison intense et l'apparition d'un bouton formé de papules rouges (petites excroissances sèches). En réalité, les aoûtats sévissent dès qu'il commence à faire chaud et humide.

L’aoûtat est une larve d’acarien, difficilement visible à l’œil nu, qui vit l’été dans les herbes. Ce qui explique que les piqûres d’aoûtats ou plus exactement leurs morsures touchent souvent les pieds, les mollets et les jambes. Mais elles peuvent aussi concerner d'autres zones du corps surtout si l'on porte un vêtement serré. Les aoûtat apprécient les plis au niveau du coude par exemple. Comme les aoûtats progressent en s’agrippant aux vêtements grâce à leurs trois paires de pattes, ils peuvent atteindre des parties hautes du corps également. Plus particulièrement les zones chaudes et humides du corps. 

Les aoûtats sont des larves d’acariens (famille des arachnides, c'est-à-dire des araignées) microscopiques de couleur rouge, de 0,3 mm de long en moyenne. Ils vivent en extérieur. De préférence dans les zones herbeuses et humides, comme les prairies, les zones boisées ou encore les étangs. 

Dire que l’aoûtat pique est un abus de langage. En réalité, l’aoûtat mord sa victime, grâce à ses crochets appelés chélicères. Puis il injecte sa salive anesthésiante et anticoagulante sous la peau, tout en pompant le sang. Il est en effet hématophage. C’est cette salive qui peut entraîner une réaction anti-inflammatoire chez la victime. 

La réaction allergique provoquée par la salive de l’aoûtat qui vient se nourrir du sang des êtres humains, ces acariens sont hématophages, se manifeste par des boutons peu de temps après la morsure. Ces boutons sont très concentrés, en grappes ou alignés. Ils prennent la forme de petites papules rouges avec un halo plus clair, de quelques millimètres de diamètre. Ils peuvent déclencher de vives démangeaisons persistant de 2 à 7 jours. 

Les aoûtats se fixent sur la peau quand vous marchez dans des herbes hautes, les bois, sans vêtements couvrants. Ce sont les larves qui se fixent sur la peau et se gorgent du sang de leur victime. Cette phase de pompage du sang peut durer de 2 à 10 jours. Puis la larve se détache de la peau et tombe sur le sol avant de s’y enfouir pour poursuivre sa croissance. Le cycle de vie de l’aoûtat comprend en effet cinq étapes : l’œuf, la larve (stade où elle mord l’homme), la prénymphe, la nymphe, et enfin l’aoûtat adulte. 

Pour soulager les piqûres d’aoûtats qui entraînent de vives démangeaisons, il est conseillé de commencer par laver la peau à l’eau et au savon pour se débarrasser des acariens encore accrochés. Une fois la peau nettoyée, on peut passer une solution antiseptique locale, de type chlorhexidine. Il est impératif de résister à la tentation de se gratter. En effet, le grattage intempestif peut donner lieu à une surinfection. 

Apaiser

Pour apaiser la sensation de brûlure et de démangeaison, il est possible de mettre des poches de glace sur la peau. Mais l’effet d’apaisement n’est que de courte durée. Vous pouvez également appliquer une crème apaisante à base d’antihistaminiques, voire de corticostéroïdes, comme traitement des piqûres d’aoûtats. Si vous réagissez fortement aux morsures d’aoûtats, avec de l’urticaire, des démangeaisons intenses et persistantes, le médecin peut vous prescrire des antihistaminiques par voie orale en supplément. Un avis médical est requis si les symptômes s’aggravent ou demeurent aussi intenses après plusieurs jours. 

Prévenir

Le meilleur remède aux morsures d’aoûtats reste encore la prévention. Pour limiter les risques d’être piqué par un aoûtat, il est recommandé de porter des vêtements couvrants et amples en extérieur de juillet à septembre. Lors des balades en forêt, dans les prairies aux herbes hautes, près des étangs ou dans les bois, il faut des chaussures fermées et des vêtements longs. Par ailleurs, si vous envisagez de pique-niquer à proximité d’un étang, munissez-vous d’une couverture à poser sur le sol. Vous avez également la possibilité de vaporiser de l’huile essentielle d’eucalyptus comme répulsif sur vos vêtements (déconseillé chez la femme enceinte). 

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine générale au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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