Hémorragie

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Le terme hémorragie désigne un écoulement de sang qui se produit hors des vaisseaux sanguins. Cette hémorragie peut être visible ou invisible, externe ou interne. Découvrez ce qu’est une hémorragie, quels sont ses causes, ses symptômes et ses traitements. 

URGENCES : appeler le 15 ou le 112 !

En médecine, une hémorragie désigne un écoulement de sang qui se produit hors du système sanguin (constitué des artères, des veines et des capillaires). On distingue l’hémorragie interne de l’hémorragie externe selon que le sang s’écoule à l’extérieur de l’organisme. 

Saignement, ecchymose...

De même, on distingue l’hémorragie aiguë qui peut être massive quand elle est consécutive à la rupture d’un gros vaisseau sanguin, de l’hémorragie chronique et des hématomes. L’hémorragie chronique est un écoulement de sang très faible pouvant ne pas être décelé pendant plusieurs semaines.

L’hémorragie est dite interne si l’épanchement sanguin ne s’évacue pas hors de l’organisme, mais stagne au niveau d’une cavité ou d’un organe (hématome). Elle n’est donc pas visible à l’œil nu sauf dans les cas d’atteinte cutanée ou sous cutanée et à l’œil.

Qu'est-ce qui provoque l'hémorragie : conjonctivale, hématurie, vaginale... ?

Selon le lieu où elle s’extériorise, on a affaire à diverses hémorragies internes que l’on nomme habituellement en désignant le lieu d’extériorisation : par exemple hémorragies conjonctivales (à l’œil), gingivorragies (aux gencives), otorragies (par les oreilles), hématémèse (au cours de vomissement témoignant d’une hémorragie digestive haute, œsophage estomac duodénum), hémoptysie (au décours de la toux, en provenance des bronches ou des poumons), hématurie (avec les urines), rectorragies et mélaena (sang rouge ou noir par l’anus), saignements vaginaux provenant de l’utérus ou du vagin. 

Hémorragies internes non externalisées

Quand elles ne sont pas externalisées, les hémorragies internes sont recherchées par le médecin à partir de signes indirect liés : 

• Aux circonstances : lors d’un traumatisme, le médecin cherchera à vérifier l’absence d’hématome, notamment crânien (hématome sous duraux ou extraduraux) et abdominaux (hématome hépatique, hématome splénique ou rétropéritonéal par exemple).

• A la découverte d’une extériorisation.

• A la découverte d’une anémie témoignant d’une perte de globule rouge ou encore d’une consommation excessive des plaquettes.

Les causes d’une hémorragie peuvent être très variées. Elle peut être consécutive à :

Un traumatisme 

Accident, coup ou blessure qui endommage un vaisseau sanguin ou un organe.

Une fracture 

L’os cassé peut saigner ou blesser un organe ou un vaisseau voisin. Cela se remarque surtout avec une fracture du bassin ou du fémur ou certaines fractures vertébrales.

Des complications postopératoires

Une hémorragie peut intervenir dans la dizaine de jours qui suivent l’intervention chirurgicale (de plus en plus rare grâce à la chirurgie mini-invasive et à l’amélioration de la qualité de l’hémostase réalisée par les chirurgiens).

Une maladie cardiovasculaire

C’est le cas de l’athérosclérose, par exemple, qui fragilise la paroi des veines et artères et peut conduire à leur rupture (rupture d’un anévrisme).

Une tumeur cancéreuse

Une tumeur cancéreuse très vascularisée peut saigner ou affecter les vaisseaux sanguins proches.

Une grossesse extra-utérine

La grossesse, au lieu de se dérouler dans l’utérus, s’effectue dans une trompe. La trompe va, à terme, éclater et entraîner une hémorragie. (grossesse extra-utérine).

Un anévrisme cérébral ou d’un gros vaisseau comme l’aorte dans son trajet thoracique ou abdominal

Lorsqu’il y a rupture d’anévrisme, l'artère dilatée se rompt et et libère le sang dans l’espace anatomique adjacent. Cela peut se produire à divers endroits de l’organisme : anévrisme cérébral, anévrisme du cœur, anévrisme abdominal…

La rupture d'un organe

Rupture du kyste de l’ovaire chez la femme, par exemple.

On note qu’il y a des personnes plus à risques que d’autres de faire une hémorragie : 

1. les personnes âgées, en raison de la fragilité de leurs vaisseaux sanguins, potentiellement aggravée par une hypertension artérielle ou une anomalie lipidique (comme l’hypercholestérolémie) ; 

2. les personnes sous traitement anticoagulant;

3. Il existe des dispositions familiales héréditaires (hémophilies, maladies anévrismales).

Les symptômes d’une hémorragie sont un écoulement de sang en cas d’hémorragie externe. Dans le cas d’une hémorragie interne, les symptômes à reconnaitre sont des sueurs froides, des vertiges, un évanouissement quand l’hémorragie est brutale. Mais aussi une pâleur, des vomissements, une soif, une chute de tension, une décoloration des muqueuses témoignant d’un anémie profonde. En cas d’hémorragie interne sévère, d’autres symptômes peuvent se manifester : une accélération du rythme cardiaque, des céphalées intenses, des douleurs dans la zone de l’organe affecté, une accélération du rythme respiratoire.

>>> A lire aussi : règles hémorragiques.

Le diagnostic d’une hémorragie externe se base sur l’examen clinique. Dans le cas d’une hémorragie interne, l’examen clinique du patient se double d’examens d’imagerie médicale (échographie, scanner, IRM avec ou sans injection de produit de contraste). L’imagerie médicale permet de localiser la zone de l’hémorragie et de mesurer son importance. Un bilan sanguin est, de même, requis pour évaluer la quantité de sang perdue, notamment en mesurant le nombre de globules rouges, leur volume, le taux d’hématocrite et l’hémoglobinémie.

Il est essentiel de réagir vite en cas d’hémorragie aiguë surtout si le saignement est important, il s'agit d'une urgence.

Pression

Le traitement d’une hémorragie externe consiste en premier lieu à exercer une pression pour arrêter le saignement. S’il s’agit d’une hémorragie légère, la désinfection de la plaie suivie de la pose d’un pansement compressif suffit.

Point de compression

Si l’hémorragie est plus importante, il faut effectuer un point de compression en amont de la plaie quand c’est possible et le maintenir en attendant l’arrivée des secours qu’on aura préalablement appelés ou fait appeler (le 15 ou le 112). 

Garrot

Si le point de compression ne suffit pas, un garrot peut être réalisé sur le membre blessé (noter l’heure de la pose).

Hémorragie interne : agir vite !

Le traitement d’une hémorragie interne doit être entrepris rapidement. Qu’il s’agisse d’une hémorragie cérébrale, aussi appelée AVC hémorragique, d’une hémorragie méningée ou d’une autre localisation. Les chances de survie tiennent à la précocité de la prise en charge médicale en fonction de l’importance de la perte sanguine ou de l’atteinte des organes voisins. Une intervention chirurgicale peut être décidée pour aspirer le sang, suturer ou boucher le vaisseau qui saigne. On procède quand c’est possible par voie endovasculaire, avec la pose de coils (spirales) destinés à obstruer l’artère lésé en amont de la « fuite ». Une transfusion sanguine peut être décidée en compensation de la perte sanguine, si nécessaire.

Plaies à la main

S'il s'agit d'une plaie à la main consécutive à un accident ou un traumatisme, vous pouvez joindre un centre SOS Main : il en existe 67 en France, spécialisés notamment dans la micro-chirurgie dont 8 gérés par des cliniques et hôpitaux d'ELSAN à Avignon, Beaumont près de Clermont-Ferrand, Bordeaux, l'Ile-Adam dans le Val d'Oise, Metz, Nantes, Nîmes et Vannes.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine générale au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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