L’hémorragie cérébrale désigne un saignement à l’intérieur du crâne, qui peut affecter ou non le cerveau. Elle est la conséquence de la rupture d’un vaisseau sanguin. Découvrez quels sont les types d’hémorragie cérébrale, les causes, symptômes et traitements de cette pathologie.
Définition : qu’est-ce qu’une hémorragie cérébrale ?
L’hémorragie cérébrale traduit un épanchement de sang brutal, qui se produit à l’intérieur de la boite crânienne. Ce saignement résulte de la rupture d’un vaisseau sanguin dans le crâne et n’affecte pas systématiquement le cerveau. L’hématome va entrainer une pression sur le cerveau, les os de la boite crânienne n’étant pas élastiques. Les vaisseaux sanguins qui irriguent et oxygènent le cerveau sont alors comprimés. Faute d’oxygénation, les cellules nerveuses du cerveau peuvent mourir, conduire la personne à plonger dans le coma et à décéder.
L’hémorragie du cerveau est donc une pathologie grave qui nécessite une prise en charge médicale en urgence. Hypertension artérielle chronique ou traumatisme en sont souvent à l’origine. Cette hémorragie cérébrale entraine, dans la majorité des cas, des céphalées violentes et des vomissements comme premiers signes cliniques.
Quels sont les types d’hémorragie cérébrale ?
Selon le lieu où se produit l’hémorragie à l’intérieur du crâne, on distingue quatre types d’hémorragie cérébrale :
L’hémorragie intra cérébrale :
L’hémorragie intra cérébrale représente le cas d’un épanchement sanguin qui touche le cerveau. Quand il y a saignement au niveau du cerveau, on parle d’un AVC (accident vasculaire cérébral) hémorragique. Cette forme est souvent observée chez les personnes sujettes à l’hypertension artérielle chronique et parfois chez les victimes de traumatismes cranio-cérébraux.
L’hémorragie péridurale
L’hémorragie a lieu entre la membrane la plus externe des méninges (dure-mère) et l’os du crâne. Elle est souvent consécutive à un traumatisme.
L’hémorragie sous-durale
L’hématome se forme cette fois entre les deux membranes appelées méninges, la dure-mère et l’arachnoïde. Ces méninges constituent les enveloppes protectrices du cerveau. Un épanchement dans cette zone est souvent le fruit d’un traumatisme cranio-cérébral.
L’hémorragie sous-arachnoïdienne
Cette hémorragie se produit dans l’espace compris entre l’arachnoïde et la méninge la plus profonde, la pie-mère. On parle d’hémorragie sous-arachnoïdienne. Rupture d’anévrisme ou traumatisme crânien en sont souvent à l’origine.
L’hémorragie intraventriculaire
L'hémorragie intraventriculaire (HIV) est une forme rare d'hémorragie cérébrale, représentant approximativement 3% de toutes les hémorragies cérébrales. Elle est généralement associée à une céphalée aiguë et brutale, des vomissements, et une altération de la conscience due à une atteinte du tronc cérébral. Les symptômes d'une HIV peuvent également inclure un œdème cérébral, une pression artérielle anormale, des convulsions et une détérioration clinique majeure accompagnée d'anémie, d'hypotension et d'acidose métabolique.
Les conséquences d'une HIV sont souvent graves, pouvant mener à des déficits neurologiques permanents ou même au décès. Un traitement fibrinolytique peut être utilisé pour dissoudre les caillots sanguins dans le cerveau et aider à réduire la pression intracrânienne.
Quelles sont les causes d’une hémorragie cérébrale ?
Les causes d’une hémorragie cérébrale peuvent être diverses. La cause la plus fréquemment rencontrée est l’hypertension artérielle chronique. En effet, avec le temps, l’hypertension artérielle chronique conduit à une diminution du diamètre des artères du cerveau (athérosclérose) et donc à une moindre oxygénation des cellules nerveuses du cerveau. Mais d’autres causes peuvent être à l’origine de l’hémorragie cérébrale. Parmi ces causes, un traumatisme cranio-cérébral (hémorragie cérébrale suite à une chute, un coup reçu à la tête, un accident) ou une malformation artérioveineuse du crâne. Mais aussi une angiopathie amyloïde cérébrale, qui est une maladie des petites artères cérébrales. Ou encore un trouble de la coagulation sanguine ou une tumeur cérébrale.
Certains facteurs de risque ont été identifiés. Il s’agit du tabagisme et de l’alcoolisme, du cholestérol et de l’hyperglycémie. Ainsi que de troubles du rythme cardiaque. Enfin, l’âge est aussi un facteur de risque : les hémorragies cérébrales ont plus de chances de se produire chez les personnes âgées.
Quels sont les signes et symptômes d’une hémorragie cérébrale ?
Les symptômes d’une hémorragie cérébrale doivent conduire à appeler immédiatement les urgences en vue d’une hospitalisation immédiate. Parmi les signes cliniques observés, variables selon la localisation de l’hématome, on note :
- des céphalées très violentes ;
- des nausées et vomissements ;
- des vertiges, troubles de la coordination, pertes d’équilibre ;
- une confusion mentale, une inconscience, voire un coma ;
- des troubles neurologiques : engourdissement, hémiplégie (paralysie d’un côté du corps, notamment en cas d’AVC hémorragique).
Quel diagnostic pour une hémorragie cérébrale ?
En cas de symptômes, il est indispensable de contacter le SAMU ou les pompiers. La personne doit en effet être prise en charge le plus rapidement possible, car l’hémorragie cérébrale peut être mortelle. Pour diagnostiquer une hémorragie cérébrale, le médecin se base sur des examens d’imagerie médicale. Ces examens sont une IRM du cerveau ou encore une tomodensitométrie, pour localiser et mesurer l’importance de l’hémorragie cérébrale. Un bilan sanguin est de même effectué pour mesurer le taux de glycémie, de cholestérol et de coagulation (nombre de plaquettes).
Comment traiter une hémorragie cérébrale ?
Les chances de survie avec une hémorragie cérébrale dépendent de plusieurs facteurs : la rapidité de la prise en charge, l’importance de l’hémorragie, sa localisation, les comorbidités, l’âge de la personne. Plus le traitement est entrepris rapidement, plus on a de chances de réduire le risque de séquelles avec un AVC hémorragique. Il n’existe pas de traitement spécifique de l’hémorragie cérébrale. Il s’agit de traiter la cause identifiée.
Le patient peut être plongé dans le coma
Pendant la phase aiguë, l’hémorragie doit être traitée rapidement pour limiter les dégâts au niveau du tissu cérébral. Si l‘hémorragie cérébrale est sévère, le patient est plongé dans le coma, en unité de soins intensifs. Une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire, selon les cas. Il s’agit pour le chirurgien d’aspirer le sang de cette hémorragie pour diminuer la pression dans la boite crânienne. Une intervention très risquée et donc rarement entreprise. Si une rupture d’anévrisme est en cause, une opération pour boucher la poche d’anévrisme par des "coils" (spirales) est envisagée.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine générale au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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FAQ
Quelles sont les conséquences et séquelles d'une hémorragie cérébrale ?
Les conséquences d'une hémorragie cérébrale peuvent être graves, voire mortelles. Elles dépendent de plusieurs facteurs, notamment de la localisation et de l'importance de l'hémorragie, de l'âge et de l'état de santé général du patient.
Quelle espérance de vie après une hémorragie cérébrale ?
L'espérance de vie après une hémorragie cérébrale est variable, et dépend de plusieurs facteurs, notamment de la localisation et de l'importance de l'hémorragie, de l'âge et de l'état de santé général du patient.
Est-ce grave une hémorragie cérébrale ?
Oui, l'hémorragie cérébrale est une pathologie grave. Elle peut entraîner des lésions cérébrales irréversibles, voire la mort. Les conséquences d'une hémorragie cérébrale dépendent de plusieurs facteurs, notamment de la localisation et de l'importance de l'hémorragie, de l'âge et de l'état de santé général du patient. Dans les cas les plus graves, l'hémorragie cérébrale peut entraîner, un coma voir même un décès
Dans les cas moins graves, l'hémorragie cérébrale peut entraîner des séquelles neurologiques, telles qu'un handicap physique ou mental et des troubles cognitifs, tels que la perte de mémoire ou la confusion.