La gastroscopie : définition, déroulement et suites

La gastroscopie est l’examen de référence pour visualiser et intervenir sur les principaux organes constituant le tube digestif haut. L’examen consiste à introduire un petit tuyau via le nez ou la bouche vers l’estomac et le début de l’intestin grêle pour pouvoir étudier et éventuellement agir sur les parois des organes.

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Examen de référence en endoscopie digestive, la gastroscopie est utilisée par le gastro-entérologue pour visualiser et intervenir sur les principaux organes constituant le tube digestif. La gastroscopie consiste à introduire un petit tuyau via le nez ou la bouche vers l’estomac et l’intestin grêle pour pouvoir à la fois étudier et parfois agir sur les parois des organes. L’examen, très rapide, est effectué en moyenne en moins de 10min ; le patient peut dans la plupart des cas rentrer chez lui après une surveillance de 30 min. La gastroscopie ne présente que très rarement des complications.

Qu’est-ce que la gastroscopie ?

La gastroscopie est un examen permettant l’exploration des organes du système digestif tels que l’œsophage, l’estomac et le duodénum (partie initiale de l’intestin grêle). Il s’agit d’un examen d’endoscopie digestive.

gastroscopie schéma

La gastroscopie se réalise à l’aide d’un gastroscope qui est un câble souple qui va être introduit via le nez ou la bouche. Le gastroscope peut être composé d’une fibre optique ou d'imagerie à bande étroite (NBI), qui permet de visualiser toutes les parties des organes, d’une petite caméra, d’une source lumineuse, et d’un canal opérateur pourvu de petits instruments pour effectuer des biopsies ou insuffler de l’air. Le gastroscope est commandé à distance dans toutes les directions par le médecin gastro-entérologue.

Pourquoi avoir recours à une gastroscopie ?

La gastroscopie est très importante, car elle permet :

  • de visualiser précisément des lésions mêmes minimes et de traiter certaines affections très précisément ;

  • d’étudier les causes d’un saignement des voies digestives tel qu’un melena (sang dans les selles) qui pourrait être liée à une hémorragie digestive haute ;

  • de visualiser d’éventuelles lésions ulcéreuses au niveau de l’estomac ou du duodénum (ulcère gastro-duodénal) ;

  • de comprendre la cause de douleurs de type crampes récurrentes ou de rechercher d’éventuelles lésions cancéreuses ;

  • de diagnostiquer les reflux gastro-œsophagiens ou l'anémie ferriprive (anémie avec carence en fer) ;

La gastroscopie peut également être réalisée avec une visée thérapeutique, ce type d’endoscopie est ainsi utilisé pour traiter les sténoses (rétrécissements) de l’appareil digestif, poser des prothèses, enlever des tumeurs superficielles, coaguler des lésions ou arrêter les saignements (hémostase).

Elle permet également de dépister des lésions pré-cancéreuses chez les patients à risques présentant notamment d’autres pathologies sous-jacentes liées à des intoxications telles que des cancer orl ou des cirrhose ou pour les patients avec des antécédents familiaux de cancer de l’estomac ou cancer gastrique.

Comment se préparer à une gastroscopie ?

C’est au cours de la consultation avec un gastro-entérologue que celui-ci décidera de pratiquer une gastroscopie. Le médecin pourra envisager de prescrire une prise de sang et pourra également planifier une consultation chez un anesthésiste, si une gastroscopie avec anesthésie générale est envisagée.

Avant l’intervention, il est important de ne pas fumer (cela pourrait augmenter l’acidité de l’estomac et gêner l’examen). Il faut également être à jeun de 6 heures avant la gastroscopie afin de ne pas prendre de risque durant l’examen. Il convient aussi de préciser au médecin si l’on prend des médicaments favorisant le saignement et des médicaments antiacides.

Comment se déroule une gastroscopie ?

Le déroulement de l’examen de gastroscopie est rapide et dure environ 5 à 10 minutes. Le patient est allongé généralement sur le côté gauche et on introduit le gastroscope par le nez ou par la bouche. On anesthésie localement ces parties grâce à un spray pour faciliter l’insertion du gastroscope. Une bague est également utilisée pour protéger les dents et la bouche. Un sédatif peut être administré afin d’aider à détendre le patient.

examen gastroscopie

Pendant l’examen, le médecin peut être amené à insuffler de l’air, ce qui peut provoquer de petites gênes, comme des renvois d’air ou la gastroscopie peut encore provoquer des douleurs au niveau de l’abdomen. Il est important de ne pas avaler sa salive pendant l’examen, il faut donc laisser couler celle-ci hors de la bouche sur une protection prévue à cet effet. Il faut également s’efforcer d’avoir une respiration régulière pour éviter les nausées. L’examen n’est pas très douloureux mais peut être gênant. Aussi, si le patient est trop incommodé, on peut avoir recours à une anesthésie générale plutôt qu’une anesthésie locale.

Quelles sont les suites d’une gastroscopie ?

Dans la très grande majorité des cas, une fois l’examen fini, le patient peut rentrer chez lui après une surveillance de 30 min. Il peut y avoir une sensation d’enrouement, des petits ballonnements ou de petites difficultés de déglutition, mais ces troubles s’estompent très rapidement. Si le patient a été sédaté, il ne doit ni conduire, ni utiliser des engins dangereux, ni signer des papiers importants le reste de la journée. Il est possible de manger et de boire ainsi que de prendre ses médicaments environ 1 h après l’examen.

Quelles sont les complications possibles d’une gastroscopie ?

Comme toute intervention invasive, la gastroscopie peut engendrer des complications et des effets secondaires et des complications, heureusement très rares. Selon la Haute Autorité de Santé, les complications ne représentent en effet que 0,2 % des examens de gastroscopie.

L’examen peut provoquer de petites hémorragies ou des perforations. Il existe également un petit risque infectieux. Des troubles cardio-vasculaires et respiratoires peuvent également apparaître, surtout si un sédatif a été administré. Très souvent, si le patient souffre d’antécédents médicaux, le risque de complication est légèrement augmenté et une hospitalisation est parfois nécessaire. Les complications peuvent survenir après l’examen ou à distance de celui-ci, il ne faut donc pas hésiter à consulter ou se rendre aux urgences au moindre signe infectieux, comme de la fièvre, des vomissements de sang ou la présence de sang dans les selles.

A noter : Aucun cas de transmission d’infection virale (Sida, hépatite B ou C…etc) n’a jamais été recensé, quand les conditions de désinfection et de stérilisation recommandées par la SFED (Société Française d’Endoscopie Digestive) étaient respectées.

Cet article médical a été relu et validé par un gastro-entérologue, le Dr Daniel Benitah au sein de la Clinique de l’Orangerie, un établissement ELSAN, leader de l’hospitalisation privée en France . Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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Vos questions fréquemment posées :

Quelle anesthésie pour une gastroscopie ?

Pour une gastroscopie, une anesthésie locale (pulvérisation d’un spray anesthésiant sur les parties du nez et de la bouche) ou une anesthésie générale peuvent être envisagées en fonction des préférences du patient.

Est-ce que la gastroscopie est douloureuse ?

La gastroscopie n’est pas un examen douloureux mais il cause parfois des petites gênes comme des renvois d’air, ou des douleurs au niveau de l’abdomen.

Combien de temps dure une gastroscopie ?

En moyenne l’examen de gastroscopie est rapide : entre 5 et 10 minutes.

Que manger la veille d'une gastroscopie ?

Il faut être à jeun de 6 heures. Il est parfois nécessaire d'éviter de prendre des médicaments favorisant le saignement, et des médicaments antiacides.

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