Les techniques

Stimulation

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Définitions

On peut de façon simple diviser les techniques de stimulation de l’ovulation en 2 grands groupes.

L’induction Simple ou Mono-folliculaire
Ce type d’induction est utilisée afin de programmer de façon précise soit des rapports sexuels, soit un cycle d’insémination artificielle avec sperme traité au laboratoire.
Il s’agit de stimuler UN ou DEUX follicules afin d’ éviter les grossesses multiples.

L’induction Multi-folliculaire
Il s’agit ici d’une stimulation pratiquée dans le cadre d’une fécondation in vitro (FIV ou ICSI).
L’objectif est d’obtenir le développement de PLUSIEURS follicules. Tous les follicules considérés comme matures seront ainsi ponctionnés pour êtres récupérés au laboratoire FIV et mis en fécondation.

Dans les conditions physiologiques, un seul ovocyte est émis à chaque cycle menstruel. La stimulation ovarienne a pour objectif de faire produire par l’ovaire plusieurs ovocytes, d’obtenir une fécondation et ainsi plusieurs embryons.

Les protocoles médicamenteux comportent généralement 3 phases :

  • 1- une phase de BLOCAGE HYPOPHYSAIRE : mise au repos des ovaires avec blocage préalable de l’ovulation
  • 2- une phase de STIMULATION : visant à amener à maturation plusieurs ovocytes
  • 3- une phase de DÉCLENCHEMENT DE L’OVULATION : permettant de programmer le moment de l’ovulation et donc de la ponction folliculaire en cas de FIV.

Monitorage de l'ovulation

Ces examens concernent toutes les femmes quelque soit la technique d’AMP.

La stimulation ovarienne ne peut débuter que lorsque le bilan est complet. Elle consiste en l’injection chaque jour de gonado-stimulines après un éventuel «blocage ovarien». Le monitorage ne pourra débuter qu’après plusieurs jours de stimulation ovarienne (6 à 10 jours).

Le but de ce monitorage est de contrôler le développement des follicules pour adapter le traitement de stimulation et de décider du jour de la ponction, ou de l’insémination ou simplement de l’ovulation.

Il consiste en la pratique d’un dosage hormonal (prise de sang) et d’une échographie folliculaire.

Les injections sont à pratiquer en soirée, la quantité de Gonadostimuline est modulée en fonction des résultats des analyses et de l’échographie.

Le monitorage de l’ovulation se termine lorsque les conditions sont réunies pour envisager ce que l’on appelle le « déclenchement de l’ovulation ». Ce jour là, seront injectés une ou deux ampoules de gonadotropines chorioniques à 5000 UI ou 2 stylos de RCG qui achèveront la maturation des ovocytes en un temps précis qui nous impose de faire pratiquer ces injections à un horaire précis. Celui-ci sera précisé par votre médecin, en général entre 21h30 et 23h30 pour les FIV, et sans horaire précis pour les inséminations. En FIV, dans le cas particulier du protocole nommé antagoniste, une ampoule de GnRH est ajoutée pour le déclenchement.

Il est conseillé de prendre vos dispositions auprès de votre infirmière.

Pour les fécondations in vitro, l’hospitalisation (ambulatoire) à lieu le surlendemain du déclenchement.

Risques liés à la ponction

Exceptionnellement :
Infection de l’ovaire et complication hémorragique
En revanche quelques douleurs abdominales sont fréquentes dans les 2 à 3 jours suivants la ponction.
Elles sont habituellement modérées et régressent soit spontanément soit sous antalgiques courants.

Risques liés à l'induction ovarienne

Les risques liés à l’utilisation des inducteurs de l’ovulation peuvent survenir même entre les mains les plus expertes. Les gynécologues connaissent bien ces risques, ils prendront un soin minutieux à les empêcher de survenir. La prévention reste le maitre-mot des risques liés à l’induction de l’ovulation et,pour cela, la stimulation doit être soigneusement suivie.

  • Troubles du traitement liés au blocage hypophysaire

Manifestations PEU INTENSES et TRANSITOIRES à type de signes de fatigue, de nervosité, quelques bouffées de chaleur, légers maux de tête. Ils cessent avec le début de la stimulation.

  • Complications des traitements de stimulation de l'ovulation

LE SYNDROME D’HYPERSTIMULATION OVARIENNE :
C’est le développement d’un trop grand nombre de follicules.
Risque principal des traitements inducteurs de l’ovulation.
Il ne peut malheureusement pas être évalué au préalable.

Il est classique d’apprécier selon une classification ou l’hyperstimulation est :

1- Bénigne :
Ce syndrome atteint un degré modéré dans 6% des cas.
Cliniquement il se traduit par de simples douleurs abdominales dans le bas du ventre et une augmentation de volume de l’abdomen (sensation de pesanteur) qui peuvent être associées à des nausées, sans prise de poids.

2- Modérée :
Ou outre les signes précédents, il y a des nausées, vomissements, diarrhée et prise de poids inférieure à 5-6 kg

3-Sévère :
Un degré sévère dans 1 à 2% des cas nécessitant alors une hospitalisation avec obligation d’un repos strict en position allongée et le suivi d’un traitement médical C’est l’augmentation importante de la taille des ovaires avec apparition de kystes multiples.
Cliniquement elle se manifeste par des douleurs abdominopleviennes importantes avec des kystes susceptibles de se rompre ou de se tordre. La prise de poids peut atteindre 10 kg et il existe des troubles biologiques.
VOUS DEVEZ ALORS IMMEDIATEMENT CONSULTER VOTRE MEDECIN QUI SUIT VOTRE STIMULATION

À savoir :
Cette réponse ovarienne exacerbée s’observe surtout chez les femmes jeunes.
Le syndrome d’hyperstimulation quelque soit son degré , s’aggrave en cas de grossesse (c’est pourquoi dans de très rares situations – tous les embryons sont congelés).
Devant un degré sévère dans 1 à 2% des cas une hospitalisation peut s’avérer nécessaire.

  • Le problème des grossesse multiples

Les Résultats de FIVNAT montre qu’après FIV 27,4% des grossesses sont multiples (23% de jumeaux et 4 % de triplés). La grossesse multiple est une grossesse à risque avec une augmentation notable de toutes les complications de la grossesse : TOXEMIE (Hypertension) – Menace d’accouchement Prématuré – Cerclage du col – Rupture Prématurée des membranes – recours à la césarienne – Prématurité.
Dans la FIV la prématurité est de 9% avec un seul enfant. (5% dans la population générale).
Avec des triplés – la prématurité passe à 90%. La mortalité infantile est trois fois plus élevée chez les jumeaux et treize fois plus élevée chez les triplés.

Insémination intra-utérine

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Dans notre Centre, cette technique concerne uniquement les couples qui ont recours aux IAC (Insémination avec sperme de conjoint).

Selon la Loi, tous les couples bénéficiant de cette technique doivent avoir vu en consultation (au préalable) le Biologiste responsable.

Pour accroître les chances de succès, les inséminations seront effectuées en intra utérin (dans la cavité utérine) après monitorage de l’ovulation, ce qui nécessite une préparation préalable du sperme réalisée le jour-même uniquement dans un laboratoire agréé par le Ministère de la Santé.

Lors de votre RDV au laboratoire pour le recueil de sperme en vue d’une IAC, veuillez vous munir des photocopies :

  • de votre ordonnance ;
  • d’une lettre manuscrite de demande d’IAC signée par les deux conjoints ;
  • Si l’IAC doit se faire avec des spermatozoïdes congelés, le mari doit donner une autorisation écrite pour ce faire. Chaque insémination nécessite d’une autorisation différente ;
  • des cartes d’identités du couple ;
  • de votre carte vitale et de l’attestation de Sécurité Sociale ;
  • de la prise en charge 100 % de Madame et de Monsieur ;
  • d’une preuve de vie commune ;
  • des résultats des sérologies (HIV-Hépatite B-Hépatite C-Syphilis) du couple datant de moins de 3 mois (première tentative) et de l’examen de sperme effectué au préalable (3 mois maximum) dans notre laboratoire ;
  • afin d’éviter des situations empêchant l’IAC (faute de ces documents, validité…), il est recommandé de faire toutes les analyses dans notre laboratoire pour pouvoir les consulter à tout instant.

La récupération de la préparation de sperme

Les IAC peuvent avoir lieu au sein de la clinique (en fonction des gynécologues) ou en ville. Dans les deux cas, la patiente conviendra d’un rendez-vous avec son gynécologue pour l’acte d’insémination, après avoir récupéré la préparation de sperme.

Cette préparation sera récupérée au laboratoire d’AMP en prenant soin de se munir de sa carte d’identité. Elle vous sera confiée dans un récipient permettant le maintien de la bonne température jusqu’au cabinet de votre gynécologue. Ledit récipient doit être rendu au gynécologue pour récupération ultérieure par nos soins. Nous vous transmettrons également le cathéter d’insémination.

Cette intervention ne nécessite aucune anesthésie et s’apparente à un examen gynécologique classique.

La phase post-insémination

Une prise de sang pour évaluer les “B hCG Plasmatiques quantitatives » (test de grossesse sanguin) sera effectuée environ 15 jours après l’insémination.

Le test est «POSITIF» (dosage à la valeur seuil du laboratoire) : une grossesse débute sans doute. Vous contacterez alors votre gynécologue qui vous indiquera ce qu’il conviendra de faire pour la confirmation et le contrôle de l’évolution de cette grossesse.

Le test est «NEGATIF» (pas de traces des B hCG Plasmatiques dans le sang) : le plus souvent, cela signifie qu’il n’y a pas eu d’implantation. Il n’y a donc pas de début de grossesse. Les règles doivent arriver dans les jours qui suivent et être tout à fait normales. En cas de doute ou de problème quelconque, il est indispensable de contacter votre gynécologue.

DANS TOUS LES CAS VOUS DEVEZ INFORMER LE LABORATOIRE DU RESULTAT par fax ou par mail (un formulaire est délivré lors de la préparation du sperme).

PRINCIPE DE LA TECHNIQUE

C’est un acte simple et indolore. L’insémination artificielle consiste à déposer au moyen d’un cathéter souple des spermatozoïdes sélectionnés directement à l’intérieur de la cavité utérine de la femme. L’insémination est un acte qui s’effectue au cabinet du gynécologue. La patiente peut ensuite reprendre une activité normale (pas d’hospitalisation ou d’arrêt de travail).

INDICATIONS DE LA TECHNIQUE

L’insémination a pour but de favoriser la rencontre des spermatozoïdes et de l’ovocyte afin d’augmenter les chances de fécondation.
Il faut qu’au moins l’une des deux trompes soit perméable (nécessité d’effectuer une hystérographie – radiographie avec injection de produit de contraste au niveau des trompes) et qu’il existe au moins un ovaire fonctionnel.

LES INDICATIONS LES PLUS RENCONTRÉES SONT :

Chez la femme

Anomalie au niveau du col de l’utérus

  • Problème de glaire (ou Mucus) cervicale dépisté par des tests post-coïtaux (= Hünher) déficients.
    Il existe une insuffisance qualitative ou quantitative de la glaire qui gêne la pénétration spontanée intra utérine des spermatozoïdes.
  • Anomalie anatomique du col de l’utérus ou une lésion des glandes qui le tapissent.

Troubles de l’ovulation

  • Soit d’emblée.
    Soit après plusieurs échecs de stimulation de l’ovulation.
  • Anomalie anatomique du col de l’utérus ou une lésion des glandes qui le tapissent.

Chez l'homme

Anomalies au niveau de l’examen du sperme
(Spermogramme /spermocytogramme et Test de migration des spermatozoïdes)

  • Oligospermie (diminution du nombre de spermatozoïdes dans l’éjaculat) et/ou Asthénospermie (diminution de la mobilité des spermatozoïdes) et/ou Tératospermie (diminution du nombre de spermatozoïdes de formes typiques dans l’éjaculat)
  • Infertilité Immunologique
    (Il existe des anticorps anti-spermatozoïdes qui agglutinent les spermatozoïdes entre eux et les empêchent de circuler librement pour aller féconder l’ovocyte)
  • Paillettes donneurs

Ejaculation Rétrograde

  • Le sperme, au lieu d’être éliminé à l’extérieur de l’organisme masculin, remonte dans la vessie. Ce type d’éjaculation se rencontre par exemple chez les patients diabétiques.

Chez le couple

Infertilité inexpliquée

  • Aucune cause expliquant une infertilité n’a été trouvée.

DÉROULEMENT

De manière très schématique l’insémination se déroule selon la séquence suivante :

  • l’homme effectue un recueil de sperme au laboratoire
  • le laboratoire agréé traite le sperme
  • le couple vient récupérer la préparation de sperme
  • le gynécologue effectue l’insémination dans son cabinet ou au sein d’une clinique

Le rôle de l’homme

Le sperme est recueilli le plus souvent par masturbation le jour de l’insémination dans le laboratoire agréé qui a en charge la préparation du sperme (voir Rendez-Vous Insémination).
Une abstinence plus courte qu’un examen de sperme est suffisante (entre 2 à 3 jours).

Il est très important que vous signaliez au laboratoire tout événement pouvant influencer la qualité du sperme (fièvre importante, maladie, médicaments…).

CAS PARTICULIER DE L’INSEMINATION AVEC DONNEUR

Pour les inséminations avec donneurs la paillette doit être retirée au CECOS et apportée au laboratoire la veille ou le matin même de l’insémination
Prévenir si possible le CECOS 24 heures auparavant.

Le rôle de la femme

L’insémination doit être pratiquée au moment optimal pour espérer une fécondation. Ceci sous-entend de connaître le plus précisément possible le moment de l’ovulation. C’est pourquoi il est préférable d’associer une stimulation à une insémination.

L’association de la stimulation à l’insémination permet d’augmenter les chances d’obtenir une grossesse, elle optimise la maturation des follicules au niveau des ovaires.

La surveillance de cette stimulation se fait classiquement :

  • Par des échographies transvaginales
  • Par des dosages hormonaux (estradiol et LH)

Il faut compter en moyenne de 1 à 2 contrôles
Cette surveillance permet de déterminer de façon plus précise le jour où il faut déclencher l’ovulation et donc le moment idéal pour pratiquer l’insémination. Le déclenchement a lieu en général par l’injection d’une ampoule d’HCG et le recueil de sperme a lieu 38 à 54 heures après l’injection.

Le gynécologue déclenchera l’ovulation devant au moins un follicule de plus de 17mm de diamètre. Une réponse insuffisante ou trop importante (risque d’une grossesse multiple) peuvent amener votre gynécologue à interrompre votre traitement.

L’insémination est un acte clinique qui ne nécessite pas une hospitalisation, ni un arrêt de travail. Quelques minutes de repos sont suffisantes après l’insémination, et vous pouvez reprendre par la suite une activité normale. 

Le rôle du laboratoire

Très peu de traitements médicamenteux classiques pour l’homme n’ont réellement fait preuve de leur efficacité. Le traitement médical de l’infertilité masculine passe par des techniques d’amélioration du sperme au laboratoire. C’est que l’on appelle le traitement « in vitro ».

Ce traitement du sperme effectué dans des laboratoires spécialisés et agréés doit séparer les spermatozoïdes considérés comme bons de ceux qui sont morts, altérés ou atypiques.

Cette technique de séparation recueille les spermatozoïdes les plus compétents pour féconder un ovocyte.

Recueil de sperme

Le recueil de sperme concerne les patients qui ont recours aux techniques suivantes :

  • Evaluation des paramètres spermatiques selon les normes OMS de 2010.
  • Congélation spermatique dans le cadre d’un projet parental (avant AMP) ou dans le cadre de la préservation de la fertilité avant traitements anti-cancéreux.
  • Insémination intra-utérine avec sperme du conjoint.
  • Fécondation in vitro avec ou sans micromanipulation.

Pour ces deux dernières techniques, une analyse datant de moins de 3 mois est obligatoire. Elle doit inclure une spermoculture et un test de capacitation et migration (TMS). Par ailleurs et selon la loi, des sérologies (HIV, HVC, HbS, TPHA-VDRL) sont également obligatoires.

Le recueil de sperme s’effectue au sein de la clinique. Pour ce qui est des spermogrammes de contrôle, le prélèvement peut être effectué à domicile en fonction de la distance entre ledit domicile et la clinique (1 heure maximum). Il convient de se renseigner auprès du Biologiste pour obtenir les instructions nécessaires.

Une abstinence de 2 à 3 jours est souhaitable. Une abstinence longue est souvent délétère pour la qualité du sperme.

Le recueil de sperme se fait généralement par masturbation (entre 8h00 et 9h00), toujours sur rendez-vous.

Pour les ponctions d’ovocytes et les inséminations, le recueil, obligatoirement réalisé au niveau de la Clinique, a lieu le jour de l’AMP. En effet, la Loi n’accorde pas la possibilité de faire le prélèvement à domicile. Des exceptions peuvent être accordées uniquement par le Biologiste responsable.

Il arrive qu’un deuxième recueil de sperme soit demandé le jour de la ponction lorsque le nombre de spermatozoïdes paraît insuffisant. Cette situation, toutefois relativement exceptionnelle, intéresse surtout les couples traités par micro-injection mais il convient néanmoins de la prévoir dans votre organisation.

La FIV sans micromanipulation

La FIV est une technique biologique qui permet d’obtenir une fécondation en dehors du corps humain. Deux techniques de FIV ont été développées, elles diffèrent par le mode d’obtention de la fécondation.

Nous vous présentons ici la FIV sans micromanipulation. Cette méthode de fécondation permet de réaliser la fécondation hors de l’organisme, lorsqu’elle ne peut se faire naturellement.

 

 

Indication du traitement

  • Infertilité d'origine féminine

Le plus souvent ALTERATION DES TROMPES (absence – obstruction – altérées)
Endométriose
Troubles de l’ovulation

  • Infertilité d'origine masculine

Le nombre et ou la mobilité et/ou la morphologie des spermatozoïdes (après des tests de sélection du sperme au laboratoire) présentent une anomalie.
On appelle Une numération faible une OLIGOSPERMIE
Une mobilité faible une ASTHENOSPERMIE
Une morphologie altérée une TERATOSPERMIE

  • Infertilité inexpliquée

On parle sur le plan médical d’une INFERTILITE IDIOPATHIQUE (terme équivalent)
Aucune cause de l’infertilité du couple a été retrouvée. En général la FIV arrive en seconde intention lorsqu’il existe un échec de traitement antérieur (échec de plusieurs tentatives d’inséminations)

La ponction ovocytaire

Étape identique pour la Fécondation in vitro Classique ou la Micro-injection intra-cytoplasmique (ICSI).

La ponction ovocytaire a lieu au bloc opératoire, par voie endo-vaginale (voie naturelle), sous anesthésie locale le plus souvent, à l’aide d’une sonde d’échographie vaginale munie d’une aiguille.
Le gynécologue agrée qui vous a suivi durant votre stimulation de l’ovulation va aspirer le liquide de tous les follicules visibles à l’échographie. Les seringues remplies de liquide follicullaire sont directement remises au laboratoire de FIV pour un examen immédiat.

Les follicules sont visibles à l’aide de l’échographie, ils mesurent quelques centimètres. Le nombre de follicules peut légèrement varier entre l’échographie pratiquée quelques jours avant la ponction et l’échographie pratiquée le jour de la ponction. Dans chaque follicule, le laboratoire recherche un ovocyte. (Il faut avoir la notion que certains follicules ne contiennent pas d’ovocytes).
L’ovocyte est une cellule qui nécessite l’utilisation d’un microscope pour être mis en évidence. Le laboratoire apprécie l’état de maturité de l’ovocyte. Seuls ceux que l’on appelle les ovocytes « matures » (en métaphase II de division) vont être capables de fusionner avec un spermatozoïde pour donner un embryon.

Le rôle du laboratoire

Le laboratoire va permettre la mise en contact de tous les ovocytes recueillis à la ponction avec les spermatozoïdes

sélectionnés par test de migration. Seuls les ovocytes matures vont pouvoir féconder.

Environ entre 50 et 80 % des ovocytes matures vont féconder. Le jour suivant la ponction, les couples peuvent joindre le laboratoire (Voir informations pratiques), il lui donnera le nombre d’ovocytes fécondés. On appelle ce stade le pré-embryon ou 2ProNucléi (2PN). Les pronuclei étant les deux nucleus (noyaux) féminins et masculins.

Le transfert embryonnaire a lieu au deuxième ou au troisième jour après la ponction. Le laboratoire vous donne tous les renseignements relatifs à ce transfert.

Au moment du transfert, le laboratoire examine l’embryon, il sélectionne les embryons les plus aptes à donner les meilleurs chances de grossesse. En accord avec le couple et le gynécologue, un à deux embryons sont replacés dans la cavité utérine (pour éviter le risque de grossesse multiple), les embryons sélectionnés restants sont cryopréservés (congelés ou vitrifiés).

 

Suivi des enfants

FIV et ICSI n’influent pas sur l’avenir des enfants à 5 ans *
Parce qu’elle est la plus vaste et la plus prolongée, l’étude présentée aujourd’hui à Madrid sur l’avenir des enfants conçus par fécondation in vitro (FIV) ou par injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) est rassurante. Le Pr Christina Bergh (Göteborg, Suède) rapporte au congrès annuel de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie, l’analyse des cinq années de suivi de 541 enfants issus d’ICSI, de 440 de FIV et de 542 témoins conçus naturellement. Les participants ont été enrôlés en Belgique, au Danemark, en Grèce, en Suède et au Royaume-Uni. L’étude a porté sur les événements obstétricaux et néonatals ainsi que sur le développement physique, cognitif, psychologique, affectif et social des enfants. Les relations à l’intérieur de la cellule familiale n’ont pas été négligées. Il ressort du travail européen qu’à l’age de 5 ans les enfants ne présentent pas de différence staturopondérale significative. Leur parcours médical est similaire, avec comme différence davantage d’hospitalisations chez les enfants nés d’une ICSI ou d’une FIV. Mais les chiffres demeurent très bas,puisque les admissions sont de l’ordre de 1 % dans les trois groupes.

Les filles dépassent les garçons
Le transfert embryonnaire a lieu au deuxième ou au troisième jour après la ponction. Le laboratoire vous donne tous les renseignements relatifs à ce transfert. En ce qui concerne le développement intellectuel, les tests verbaux ou de quotient intellectuel sont également comparables à ceci près que les filles dépassent les garçons. Le développement moteur global ou fin n’est pas altéré. Ces enfants ne présentent pas plus de troubles du comportement ou de difficultés psychiques. Les auteurs relèvent toutefois un taux de malformations plus élevé dans le groupe né d’une ICSI. Ils ne se l’expliquent pas et évoquent la possibilité d’un biais de sélection parmi les témoins. En ce qui concerne les parents, leur niveau de stress est le même dans les trois groupes. Les mamans ayant subi une ICSI semblent plus impliquées dans leur rôle de mère que celles passées par la FIV. Il en va de même pour les pères, plus proches de leur enfant après ICSI que dans le groupe témoin. Les médecins n’ont relevé aucune altération liée au mode de conception dans les relations des parents entre eux ou avec leur enfant. Il n’existe pas de sur-risque de retentissement socio-affectif négatif, que ce soit sur les parents ou les enfants. Les résultats rassurants de ce travail de grande envergure lèvent les derniers doutes qui avaient été exprimés sur la santé et le bien-être de ces enfants. D’ailleurs, des résultats semblables avaient été publiés l’an passé par une équipe australienne (Garth Leslie et coll.), mais les effectifs et la durée étaient inférieurs.
En accord avec le couple et le gynécologue, un à deux embryons sont replacés dans la cavité utérine (pour éviter le risque de grossesse multiple), les embryons sélectionnés restants sont cryopréservés.

Dr Guy BENZADON
* Article publié dans LE QUOTIDIEN DU MEDECIN N°7366 du jeudi 3 juillet 2003

La FIV avec micromanipulation

Congélation des embryons

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La congélation des embryons fait partie des techniques de procréation médicalement assistée (PMA) qui permettent de conserver les embryons pour une utilisation ultérieure.

Il s'agit d'une procédure très simple qui peut être utilisée pour conserver les embryons après une fécondation in vitro ou pour conserver les embryons restants après une fécondation in vitro réussie.

Dans quelles circonstances congèle t-on des embryons ?

En tout premier lieu, le laboratoire procède à une congélation d’embryons si et seulement si vous avez signé l’autorisation de congélation d’embryons, qui vous sera remise dans le livret du Centre d’AMP.

Au moment du transfert, lorsqu’en accord avec l’équipe multidisciplinaire (biologiste et médecin) vous avez choisi le nombre d’embryons à transférer, il peut vous rester des embryons. (Dans certains cas d’hyperstimulation, aucun embryon n’est transféré, ils seront tous congelés)

Ces embryons qui ne seront pas transférés immédiatement sont appelés embryons surnuméraires.

Parmi ces embryons surnuméraires, tous ne sont pas congelables. Le laboratoire va congeler que les embryons ayant une chance de supporter la congélation dans l’azote liquide à -196°C. (Sélection selon des critères morphologiques)

Comment s’effectue une décongélation au laboratoire ?

Une date sera fixée pour le transfert d’embryon congelé avec l’aide de votre gynécologue en fonction de votre protocole et de l’aspect de votre endomètre. Cette date devra être confirmée en appelant le laboratoire de PMA.

Le laboratoire ne procède au cycle de décongélation que s’il a en sa possession l’accord de décongélation signé par les deux membres du couple.

La décongélation des embryons a lieu le matin du jour où est prévu votre transfert. (Elle peut parfois avoir lieu la veille pour des stades embryonnaires plus avancés de type blastocyste) La ou les paillettes contenant le ou les embryons sont identifiée(s) et retirée(s) des boites d’azote liquide.

Quels types de stimulation pour une décongélation d’embryon(s) ?

Plusieurs types prise en charge médicale sont possibles pour un replacement d’embryon décongelé : Dans tous les cycles la patiente est surveillée par l ‘échographie et les dosages hormonaux (Estradiol-LH-progestérone).

– En cycle SPONTANE :
Il est proposé aux patientes qui ont un cycle normal. (Avec une « bonne ovulation »). Aucune stimulation par injection n’est prescrite.

– En cycle STIMULE :
Les ovaires sont stimulés pour obtenir un bon contrôle de l’ovulation et un endomètre propice à l’implantation du ou des embryons

-En cycle ARTIFICIEL
Prescription d’estrogènes et de progestérone de manière séquentielle.

Comment sont stockés les embryons congelés ?

En Accord avec le guide des bonnes pratiques cliniques et biologiques en AMP, « la pièce affectée à la conservation des embryons, doit être équipée d’une protection contre le vol ». « L’accès à ces locaux est placé sous la responsabilité des praticiens agréés. »

Les embryons sont stockés dans des cuves remplis d’azote liquide (-196°C) dans des locaux spécifiques protégés par une alarme.

Combien de temps sont stockés les embryons congelés ?

La loi de Bioéthique de 1994 stipule que les embryons doivent êtres conservés au maximum 5 ans. Après cette période, la loi n’a pas encore défini un cadre précis sur le devenir des embryons.

Le couple est consulté chaque année (environ au même moment que la date du transfert) par courrier sur leur désir concernant le devenir de leurs embryons congelés.

MERCI DE PREVENIR LE LABORATOIRE DE TOUT CHANGEMENT D’ADRESSE ou de SITUATION FAMILIALE (divorce, décès…)

La conservation des embryons pour une année est facturée par le laboratoire de FIV (remboursement à 100% par la sécurité sociale) (elle s’élève à B 350).

Comment vais-je connaître la date et l’heure de mon transfert ?

En général la date de transfert vous est indiquée par le laboratoire AMP.

L’heure du transfert est déterminée par le laboratoire. Il vous suffit d’appeler le laboratoire pour connaître cet horaire (voir PRISE DE RENDEZ-VOUS ET FORMALITES ADMINISTRATIVES – Le transfert embryonnaire).

Tous les embryons survivent-ils au cycle congélation-décongélation ?

Non, le processus de congélation dans l’azote liquide (-196°c) puis décongélation peut être traumatisant pour un embryon. C’est pourquoi il est important de sélectionner les embryons surnuméraires (voir classification des embryons)

Le pourcentage d’embryons qui résistent à la congélation se situe entre 70% et 80 %. Les embryons qui n’ont pas résisté sont dégénérés, ils ne seront pas replacés.

Comment refuser la congélation ?

Si vous refusez la congélation embryonnaire, il faut le noter sur l’accord de congélation et prévenir votre gynécologue ainsi que le laboratoire.

La loi de bioéthique ne permet pas la destruction des embryons. Pour être en accord avec la loi, le laboratoire mettra en fécondation un nombre limité d’ovocytes, de 3 à 4 en fonction de la technique utilisée (FIV ou ICSI).

Doit-on décongeler tous ses embryons avant de recommencer une autre tentative ?

La loi de bioéthique le précise bien, il ne sera pas pratiquée une nouvelle tentative de FIV ou ICSI tant qu’il restera des embryons congelés.

Mais une modification récente de la loi de bioéthique vient de préciser que dans certains cas, selon l’appréciation de l’équipe médicale, une nouvelle FIV peut être réaliser alors qu’il reste encore des embryons congelés, notamment s’il y a des arguments pour dire que les embryons congelés ne sont pas de bonne qualité.

Comment demander la destruction de mes embryons ?

Vous précisez sur la demande de conservation des embryons que vous désirez que l’on détruise vos embryons (ou les donner à la recherche ou à un autre couple). La loi de bioéthique en vigueur de 1994 (révisée en 2004) permet de satisfaire votre demande. Les embryons sont conservés dans notre centre un minimum de 5 ans avant une destruction.

En cas de divorce que vont devenir mes embryons ?

En cas de divorce (ou d’autres faits importants), il FAUT LE NOTIFIER AU LABORATOIRE. Les embryons congelés ne pourront pas êtres transférés. Les embryons sont la propriété des deux membres du couple, et non d’un seul.

Je n’ai pas reçu cette année le formulaire sur le devenir des embryons congelés, que dois-je faire ?

Peut-être avez-vous changé d’adresse sans prévenir le laboratoire. Nous envoyons le formulaire tous les ans au moment ou a eu lieu votre transfert. Si vous n’avez pas reçu ce formulaire appelez nous au laboratoire d’AMP.

Comment s’effectue un transfert d’embryons congelés d’un centre à un autre ?

Si vous désirez transférer des embryons dans un autre centre, il vous faudra :

– Prendre RDV avec le laboratoire d’AMP pour venir retirer vos embryons.
– Se munir d’un thermos.
– Avoir une lettre du centre receveur déclarant votre prise en charge dans ce centre.
– Venir chercher les embryons EN COUPLE avec chacun votre pièce d’identité.

Si vous désirez transférer vos embryons dans notre centre :

– Prendre RDV avec le laboratoire d’AMP pour venir déposer vos embryons.
– Nous demander une lettre de prise en charge de vos embryons.
– Nous pouvons vous fournir un thermos si vous le désirez.

Quels sont les résultats ?

Les résultats de transfert d’embryons congelés sont les mêmes que les transferts d’embryons frais. En moyenne le taux de grossesse par transfert se situe entre 20 % et 30 % (ce qui donne un taux d’implantation par embryon transféré de 10 à 20 %.)

Congélation des spermatozoides

La congélation des spermatozoïdes est l'une des techniques les plus couramment utilisées dans le cadre de la procréation médicalement assistée (PMA). Elle consiste à congeler les spermatozoïdes afin de les conserver pour une utilisation ultérieure. La congélation des spermatozoïdes permet de garantir leur intégrité et leur qualité afin de faciliter le processus de fécondation.

Plusieurs types de congélation des spermatozoïdes sont possibles.

Congélation de l’éjaculat :

Une congélation du sperme du conjoint est proposée :

– Lorsqu’il sait qu’il sera absent le jour de la ponction ovocytaire. (ATTENTION : le pouvoir fécondant est moins bon pour les spermes congelés)
– Dans certains cas ou il existe un très petit nombre de spermatozoïdes dans l’éjaculat. Il peut vous être proposé de congeler du sperme pour prévenir le cas ou le jour de la ponction on ne retrouverait aucun spermatozoïde.

Congélation d’une Biopsie testiculaire et/ou une Ponction de l’Epidydime :

Tout acte opératoire à type de Biopsie testiculaire et/ou Ponction épidydimaire doit se faire dans un centre possédant un laboratoire permettant une éventuelle congélation.

Devant une absence totale de spermatozoïdes dans l’éjaculat (on parle d’azoospermie), un urologue-andrologue pourra vous proposer une exploration du testicule.

Si lors de l’exploration chirurgicale testiculaire, le laboratoire d’AMP retrouve des spermatozoïdes, ils seront congelés sous forme de paillettes qui seront stockées au sein du laboratoire.

Ces paillettes pourront alors être utilisées ultérieurement dans le cadre d’une AMP.

Fragmentation ADN spermatozoides

La fragmentation de l'ADN des spermatozoïdes est une technique couramment utilisée en médecine de la procréation assistée (PMA). Il s'agit d'une méthode qui permet de mesurer la qualité génétique des spermatozoïdes et d'identifier ceux qui sont susceptibles de provoquer des problèmes de fertilité.

Qu’est ce que la fragmentation des spermatozoïdes ?

La tête du spermatozoïde contient de l’ADN qui porte le capital génétique de l’individu.Il arrive que cette hélice très fragile se brise d’une manière excessive, on parle de fragmentation.           
La fragmentation est la conséquence de 2 phénomènes :       
– La mort programmée cellulaire (apoptose)
– La production de toxiques pour les cellules appelés radicaux libres.

Quelles sont les causes d’une fragmentation importante ?
Elles restent encore très mal connues.              
On peut citer : le TABAC, le STRESS, certains médicaments, les TOXIQUES, les INFECTIONS, la FIEVRE, la POLLUTION, REGIME, AGE (plus de 40ans)

Dans quelles circonstances pratique t-on ce test ?

Devant des anomalies importantes de la morphologie des spermatozoïdes (Tératospermie)
Absence de Fécondation
Absence de Clivage
Mauvaise qualité embryonnaire
Echecs répétés d’implantation en FIV ou ICSI
Fausses couches à répétition
Infertilité Inexpliquée
Varicocèle.

Quel est le principe de ce test ?

Détermination de la qualité de la chromatine du spermatozoïde par rupture de l’ADN par un agent alkylant et coloration vitale.Le principe est basé sur le test de dispersion de la chromatine spermatique.

Quelles sont les informations que l’on obtient grâce à ce test ? On distingue les spermatozoïdes avec un ADN fragmenté face à ceux qui gardent leur ADN intact. Les spermatozoïdes avec un ADN fragmenté ne développent pas un halo de dispersion ou bien celui-ci est minime.
L’intégrité de l’ADN est proportionnelle à la dispersion de la chromatine Il existe 5 classes, les classes a et b correspondent à un ADN Non fragmenté, les classes C et D à un ADN Fragmenté, la classe E à une absence d’ADN.

Comment sont présentés les résultats de ce test ?
Ils sont exprimés en pourcentage
Selon les publications internationales :
Un taux cumulé de spermatozoïdes Fragmentés et Dénaturés > 30% est considéré comme péjoratif (faible potentiel de fertilité).

Peux- t’on faire ce test sur tous les hommes ?
Non, dans certains cas si le nombre de spermatozoïdes est très faible ou le volume de l’éjaculat insuffisant, le test ne peut être pratiqué.

Existe-il une corrélation entre le spermogramme et la fragmentation des spermatozoïdes ? Des examens de sperme considéré comme normaux peuvent présenter un taux important de fragmentation.

Que peut-on proposer devant des résultats anormaux ? Chez certains patients, les taux de fragmentation de l’ADN peuvent êtres réduits grâce à des traitements aux anti-radicaux libres. (Vitamine A, C, E, Zinc et Sélénium).

Quel est le prix ce test ? C’est un test Hors nomenclature (HN) de la sécurité sociale. Son coût est de 50 euros.

Préservation de la fertilité

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La préservation de la fertilité est une solution pour les personnes qui souhaitent conserver leur capacité à concevoir des enfants à une date ultérieure. Les méthodes de préservation de la fertilité comprennent la conservation des spermatozoïdes, éventuellement par ponction testiculaire et la conservation des ovocytes

La préservation de la fertilité est possible uniquement sur indication médicale, notamment avant un traitement anti-cancéreux, que ce soit pour l’homme ou la femme.

La technique de conservation est la congélation/vitrification.

  • Conservation des spermatozoïdes, éventuellement par ponction testiculaire
  • Conservation des ovocytes
  • Conservation des embryons

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