Quelle est la différence entre une PMA et une FIV ?

La différence entre une PMA et une FIV se situe au niveau de la technique médicale utilisée. La PMA (Procréation Médicalement Assistée) est une procédure qui consiste à inséminer artificiellement le sperme dans l'utérus de la femme pour tenter de provoquer une grossesse. La FIV (Fécondation In Vitro) est une procédure plus complexe où les ovules et le sperme sont mélangés en laboratoire et le résultat, une cellule-œuf fécondée, est ensuite implantée dans l'utérus de la femme.

Quand est-il conseillé de consulter un spécialiste de la fertilité ?

S’il n’y a aucun soucis de fertilité évident (par exemple absence de règles, trompes bouchées connues), il est souhaitable de consulter son gynécologue au bout d’un an de rapports sexuels réguliers sans grossesse évolutive.

Nous n’arrivons pas à avoir un enfant. Par où commencer ?

Le premier pas à faire est de contacter un de nos gynécologues spécialisés AMP qui vous expliquera les différentes démarches et vous accompagnera tout au long des protocoles d’Assistance Médicale à la Procréation.

Quels documents administratifs doit on fournir avant de démarrer une PMA?

Vous pourrez remplir le dossier administratif avec la secrétaire du CFO ou avec votre gynécologue.

Chaque document doit être signé par les deux membres du couple, après un délai de réflexion minimum d’un mois à compter de la première consultation.

Pour être complet, il doit y avoir dans votre dossier :

    Une demande d’Assistance Médicale à la Procréation
    Le consentement spécifique à la technique de PMA choisie (par exemple une FIV, une insémination, la congélation d’embryon …).
    Un document apportant une preuve que les deux membres du couple habitent à la même adresse (preuve de vie commune) : livret de famille, PACS, factures aux 2 noms (ou 2 factures différentes à la même adresse).
    Copie des pièces d’identités (Carte Nationale d’Identité, passeport, titre de séjour).
    Recueil des données nominatives pour l’Agence de Biomédecine.

Est il possible qu’il y ait une erreur d’identité ?

Tout est mis en œuvre afin de réduire au maximum ce risque.

La vérification des identités des patients à chaque étape.
L’étiquetage des prélèvements.
Nos procédures sont conformes aux exigences des organismes de contrôle.

Y-a-t-il des conseils à respecter avant de faire un spermogramme ?

Certaines conditions sont à suivre afin que le spermogramme soit interprétable :

    1 jour d’abstinence.
    Bien s’hydrater les 3 jours précédent l’ recueil en buvant au minimum 2 ou 3 L d’eau par jour.
    Se laver les mains et bien les rincer avant et après la toilette de la verge, puis bien les sécher.
    Uriner pour vider complètement votre vessie.
    Ne pas toucher l’entonnoir du réceptacle.
    Poser le flacon sur une surface stable.
    Décalotter le gland et nettoyer très sérieusement la verge à l’aide de savon, puis bien rincer et sécher à l’aide d’une serviette à usage unique.

Est ce que ma compagne peut venir avec moi dans la salle de recueil de sperme ?

Oui, la compagne est autorisée à condition de respecter les conditions de recueil préconisées.

Le recueil de sperme peut il se faire à domicile ?

Pour l’analyse du sperme, le recueil peut-être effectué à votre domicile à condition que vous habitiez à moins d’une heure du laboratoire d’AMP. Il suffira de nous le préciser et nous vous fournirons le réceptacle et les instructions prévues à cet effet.

Sachez que le recueil de sperme à domicile ne peut être effectué lors de l’AMP (IAC, FIC, ICSI…).

L’abstinence sexuelle à respecter avant le recueil de sperme (quelque soit le cas) doit être de 1 jour.

Quel délais faut il compter entre le premier rendez vous et la première tentative?

Cela dépend bien sûr de chaque cas, et du degré d’urgence ( qui est souvent lié à l’âge de la femme t a l’évaluation de son stock d’ovules), mais en général on peut démarrer une tentative de PMA entre un et trois mois suivant le premier rendez vous.

Combien d’embryons peut on transférer en FIV? Qui décide?

En général, on transfère 1 ou 2 embryons après une FIV. La décision est prise part le Staff après discussion entre le gynécologue, le biologiste et le couple.

Quel délais faut il respecter entre deux tentatives ?

Il est possible de faire une insémination chaque mois à condition de vérifier qu’il n’y a de kystes ovariens persistant du cycle précédent.

En revanche, après une FIV, il est conseillé de laisser les ovaires se reposer. Habituellement, 2 ou 3 mois suffisent avant de refaire une nouvelle FIV. En cas de transfert d’embryon congelé, le cycle de traitement peut être repris plus rapidement.

Dans tous les cas, une consultation sera prévue avec votre gynécologue avant de prendre la décision de reprise du protocole.

Combien de tentatives est il possible de faire ?

Le nombre de tentative est discuté en réunion pluridisciplinaire en tenant compte de votre parcours.

L’Assurance Maladie prend en charge 6 inséminations et 4 FIV avec transfert d’embryon pour l’obtention d’une grossesse. Les transferts d’embryons congelés ne sont pas comptés comme tentatives ainsi que les ponctions non suivis de transfert.

Au delà, des tentatives sont possibles et discutées au cas par cas.

Après l’obtention d’une grossesse suivie ou non de la naissance d’un enfant, l’Assurance Maladie prend à nouveau en charge 6 inséminations et 4 FIV.

Combien de tentatives sont prises en charges par la Sécurité Sociale ?

La Sécurité Sociale prend en charge 4 Fécondation In Vitro maximum.

Pour être comptabilisé, la FIV doit être suivie d’un transfert d’embryon. Les transfert d’embryons congelés ne sont pas comptés comme une tentative.

D’autre part, la Sécurité Sociale rembourse 6 tentatives d’Insémination Intra-Utérine maximum.

Quels examens ne sont pas remboursés par l’assurance maladie et les mutuelles (complémentaires santé) ?

La plupart des examens seront remboursés par la Sécurité Sociale et les mutuelles.

Toutefois, certains resteront totalement à votre charge : l’hormone anti-mullérienne (AMH), la fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes et certaines techniques spécifiques (IMSI).

Les consultations de psychologue et de sophrologie ne sont pas prises en charge par la Sécurité Sociale.

Suis-je couverte par la loi pour mes absences professionnelles ?

Dans le cadre de la PMA, il existe un texte de loi (Article 1225-16 du Code du Travail) qui vous autorise à arriver en retard à votre travail pour réaliser les échographies lors du monitorage de l’ovulation. Ce texte autorise un certain nombre d’absences par tentative. Il vous sera donné un document par votre médecin qui devra le valider à chaque consultation.

Y a t’il une limite d’âge pour faire une PMA en France ?

Pour la femme, l’Assurance Maladie prend en charge les soins jusqu’à l’anniversaire de 43 ans.

Pour l’homme, cette question est discutée en réunion pluridisciplinaire en tenant compte de la jurisprudence.

Est ce que le stress peux entraîner un échec de la tentative ?

Il est important d’en parler à votre gynécologue car il est nécessaire de prendre en compte la dimension psychologique lors du parcours de PMA.

Certains soignants peuvent vous aider dans ce domaine comme la psychologue et la sophrologue afin de réduire le niveau de stress pour la tentative se passe dans les meilleures conditions.

Est ce que l’endométriose rend stérile ?

L’endométriose est une maladie bénigne qui se manifeste par des douleurs pelviennes (douleurs de règles, douleurs pendant les rapports sexuels) et par une baisse de la fertilité. Celle ci dépend de la sévérité de l’endométriose. Il est très rare que l’endométriose rende stérile. Dans tous les cas, la PMA est une réponse efficace.

Vous trouverez des informations complémentaires sur le site EndoFrance.org

Ai je droit de faire une PMA avec une sérologie positive (HIV, Hépatite B, hépatite C…) ?

Oui, mais seuls certains centres sont spécialisés pour prendre en charge les couples présentant une sérologie positive (VIH, HCV). Pour l’hépatite B, il est possible de faire une PMA dans votre centre habituel mais il faut vérifier qu’il s’agit d’une infection ancienne guérie.

J’ai fais plusieurs fausses couches, dois-je m’inquiéter ?

Il est hélas fréquent de faire une fausse couche. Le risque dépend de votre âge. Dans la majorité des cas, la fausse couche est liée à une anomalie de l’embryon (le plus souvent chromosomique), et donc du à la malchance. Le risque n’est pas plus élevé en PMA qu’au cours d’une grossesse spontanée.

Il est recommandé de faire un bilan de recherche de cause après 3 fausses couches consécutives. Parlez en à votre gynécologue qui décidera quels examens réaliser.

Adopter un mode de vie sain (tabac, alcool, nutrition, …) permet de réduire les risques.

Que dois je manger ?

Il est recommandé d’avoir une alimentation saine pendant les 2,5 mois qui précède la fécondation : il s’agit de la durée de maturation finale des gamètes, aussi bien pour l’homme que pour la femme. Il s’agit d’avoir une alimentation équilibrée au niveau diététique (éviter les excès de sucres et de graisses…) et au niveau qualitatif : privilégier les aliments frais et non transformés, ou bio, afin de limiter l’absorption des perturbateurs endocriniens (pesticides, engrais…).

Quels sont les médicaments dangereux pour l’embryon?

Certains médicaments sont à proscrire, n’oubliez pas de bien signaler à votre gynécologue la liste de tous vos traitement.

Est ce que je peux continuer à faire du sport ?

La pratique d’une activité sportive régulière est recommandée. Certains sports d’endurance (marathon) peuvent perturber l’ovulation chez les femmes.

Après un transfert d’embryon, il n’y a pas de preuve scientifique que l’absence de sport améliore les résultats. Toutefois, nous recommandons d’éviter les sports extrêmes ainsi que la pratique sportive intensive.

Est-ce que j’ai le droit de faire des teintures chez le coiffeur ?

Il n’y a aucune preuve scientifique que ces teintures soient nocives mais par prudence il est conseillé de les réaliser en dehors des tentatives.

Est ce que je dois prendre des vitamines ?

La vitamine B9 est indiquée pour toute femme qui souhaite procréer ainsi qu’en début de grossesse afin de diminuer le risque de survenue de certaines malformations neurologiques (spina bifida).

Les autres vitamines n’ont pas fait la preuve formelle de leur efficacité. Toutefois , certaines études montrent une amélioration du taux de G en AMP âpres une supplementation en certaines vitamines et sels minéraux. D’autre part certaines carences vitaminiques comme la carence en vitamine B12 pourraient être impliquées dans le risque de fausse couche précoce.