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Clinique Saint-Pierre : une chirurgie sur mesure pour éviter la rupture d'anévrisme

"  La cardiologie est, à  la clinique Saint-Pierre de Perpignan, un des secteurs de référence en plein essor par le nombre de patients à  soigner. Parmi les techniques de pointes, l'endoprothèse fenestrée, pour le traitement des anévrismes, que les cardiologues de Saint-Pierre sont seuls à  maîtriser sur le territoire régional.  "

Cela fait 30 ans que la clinique Saint-Pierre a obtenu l'autorisation nécessaire pour développer au sein de son établissement la chirurgie cardiaque.

Au fil des ans, cette spécialité a évolué avec le renforcement des équipes médico-chirurgicales, par l'augmentation de la complexité de la prise en charge liée au vieillissement de la population et au développement des polypathologies.

Trente ans après ces débuts, Pascal Delubac, directeur général de la clinique juge " excellente la qualité de la prise en charge, qualité confirmée par les classements nationaux et interrégionaux, réunissant le Languedoc-Roussillon et PACA, secteurs public-privé confondus ", se réjouit-il. Lors du dernier classement de l'hebdomadaire Le Point, la clinique Saint-Pierre a en effet décroché deux très beaux classements nationaux : 16è pour la chirurgie cardiaque et 2ème pour le traitement de l'infarctus du myocarde.

Mais cette activité n'est aujourd'hui " que le sommet de l'activité du pôle coeur et vaisseaux de l'établissement, poursuit Pascal Delubac. L'échographie cardiaque, la cardiologie interventionnelle, la rythmologie, la réanimation ou encore les soins intensifs constituent une véritable filière de soins interne à  l'établissement ". à€ l'exception de la pédiatrie, les praticiens de Saint-Pierre et les équipes qui les accompagnent répondent, en termes de santé publique, aux besoins de la population.

Parmi les activités de pointes du pôle, figure ainsi l'endoprothèse fenestrée, qui traite l'anévrisme aortique. Un anévrisme aortique abdominal (AAA) est un gonflement ou une dilatation d'une partie de l'aorte qui traverse l'abdomen, qui peut être fatal s'il y a rupture.

Comment empêcher cette rupture ?

Au-delà  de la chirurgie conventionnelle (chirurgie lourde impliquant une longue convalescence), le service de chirurgie vasculaire de la clinique Saint-Pierre, de Perpignan, s'est spécialisé dans le traitement par voie endovasculaire, c'est-à -dire par la mise en place d'une prothèse destinée à  traiter l'aorte par l'intérieur des vaisseaux.

Perpignan, Londres, Melbourne

Une endoprothèse fenestrée est un tube en tissu synthétique renforcé avec une structure métallique (stent).

Les dispositifs d'attachement permettent d'empêcher le sang de continuer à  circuler dans la cavité de l'anévrisme et d'éviter la migration de la prothèse. " Dans le secteur hospitalier privé, nous sommes les seuls en Languedoc-Roussillon à  maîtriser cette spécialité qui nécessite une très grosse expérience et une très haute technicité, explique le Dr Marc Beaufigeau, chirurgien cardio-vasculaire à  la clinique Saint-Pierre. L'anévrisme est une pathologie délicate à  traiter car située à  la jonction thoraco abdominale d'o๠partent de nombreuses branches artérielles à  destination des viscères ".

Tous les patients qui souffrent de cette pathologie sont éligibles. " La seule restriction, prévient le Dr Beaufigeau, est médico-économique car les dispositifs sont très chers, plusieurs dizaines de milliers d'euros. Les accords préalables sont donc données au cas par cas par l'assurance maladie ". Le patient est alors pris en charge à  Saint-Pierre, plusieurs mois avant l'opération. Un bilan radiologique est réalisé. Un plan de la prothèse (formes et mesures) est lui effectué au Planning Center de Londres et renvoyé à  Perpignan pour validation. Une fois validé, le plan est expédié à  Melbourne (Australie) o๠6 à  8 semaines seront nécessaires pour la fabrication de la prothèse.


Interview

Dr Philippe Lagrange, cardiologue interventionnel, clinique Saint-Pierre (Perpignan) :

" Notre service est un des principaux centres de la région.  "

Au sein du service cardiologie, les troubles du rythme cardiaque représentent une activité importante ?

Notre service se positionne comme l'un des principaux centres spécialisés de la région. En 2014, nous avons par exemple réalisé l'implantation de 500 pacemakers, dont 140 défibrillateurs ventriculaires, 300 ablations de tachycardie, soit par radiofréquence, soit par cryothérapie. Dans la clinique, la sécurité des patients est assurée par le service de chirurgie cardiaque, notamment pour les techniques complexes ou à  risques.

En matière de troubles du rythme cardiaque, quelles sont les dernières innovations ?

Il s'agit de pathologies courantes o๠l'innovation technique est importante. C'est probablement le secteur qui a le plus évolué en cardiologie. La première innovation concerne les défibrillateurs ventriculaires avec sonde sous cutanée.
Ils sont désormais positionnés sous la peau et n'auront plus qu'une fonction de défibrillation permettant ainsi d'éviter d'avoir une sonde dans le coeur. Ce dispositif innovant s'adresse en priorité aux patients qui n'ont pas la nécessité d'être stimulés.
La seconde innovation concerne les patients souffrant d'arythmie auxquels il peut être proposé de détruire chirurgicalement la zone cellulaire à  l'origine du problème en cas d'arythmie résistante aux médicaments. Il s'agit de brà»ler la zone dysfonctionnant avec un courant électrique à  haute fréquence. La seconde innovation est la cryoablation : la destruction des cellules par un froid intense.   ™¦
 

Mars 2015