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Virus mpox : maladie, souche nouvelle

Urgence de santé publique pour le mpox ou virus de la variole du singe, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le 14 août 2024, le directeur de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré cette urgence pour plusieurs raisons. Ce virus se répand en République démocratique du Congo (RDC) et d’autres pays environnants. Il s’agit d’une recrudescence qui pourrait toucher le continent africain et d’autres continents comme l’Europe. En outre, on assiste à l’émergence d’un nouveau clade, ou nouvelle souche (1b), de ce virus, considérée comme plus virulente. Cette procédure permet en particulier au pays les moins riches d’accéder aux vaccins existants.

Mpox ou variole du singe : homme avec irruptions sur le corps, vésicules et cicatrices qui démangent.

 

Clade ou souche 1b

En 2022 déjà, une urgence de santé publique avait été déclarée contre ce même virus qui s’était propagé rapidement par voie sexuelle. L’urgence avait été arrêtée en 2023 après une baisse drastique du nombre de cas. Mais, depuis, la nouvelle souche 1b, s’est propagée rapidement. Le nombre de cas dénombrés en RDC depuis début 2024 a déjà dépassé le nombre total atteint en 2023 : soit  plus de 17000 cas et 548 décès ! En juillet 2024, des laboratoires ont déjà dénombré plus de 100 cas dans quatre pays voisins de la RDC qui n’en avaient signalés aucun auparavant.

Un cas annoncé en Suède

Le 15 août, l’agence de santé de Suède a annoncé un cas de personne contaminée par la souche 1b du mpox. Selon l’OMS citée par Le Monde, d’autres cas analogues sont à attendre en Europe « au cours des prochains jours et des prochaines semaines ».

Mpox : épidémiologie en France

Selon les autorités sanitaires françaises, le nombre de cas de variole du singe ou mpox (monkeypox) signalé tous les mois est moindre en 2024 qu’en 2022. Mais elles reconnaissent que « le virus continue à circuler à bas bruit ». Une petite augmentation a été signalée à Santé publique France fin décembre 2023 suivie d’un signalement mensuel oscillant entre 12 et 26 cas de janvier à juin 2024.

Pas d'épidémie à ce stade, mais préoccupation

Du 1er janvier au 30 juin 2024, un total de 107 cas d’infection à virus Monkeypox (mpox) ont été signalés à Santé publique France via la déclaration obligatoire (DO) des orthopoxviroses : 14 au mois de janvier, 13 en février, 12 en mars, 21 en avril, 26 en mai et 21 en juin. Au total on dénombre 107 cas depuis le début 2024. Il s’agit de personnes majeures, entre 18 et 65 ans. Un seul cas concerne une femme. Un tiers des personnes sont originaires de l’Ile-de-France. Les autres régions les plus touchées sont : Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle Aquitaine,  Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie. On dénote une augmentation en avril/mai en Auvergne-Rhône-Alpes et en mai/juin en Ile-de-France.

Mpox : est-ce grave ?

L'Institut Pasteur décrit mpox comme une version atténuée de la variole humaine. Selon la prise en charge (accès aux soins ou non en fonction du pays), le taux de mortalité varie entre 0,1 et 10%. La France n'a signalé aucun mort. Il existe des risques de complications : surinfections de la peau, septicémie, encéphalites, ou atteinte de l'œil (cornée).

Mpox (ou variole du singe) "c'est quoi", qu'est-ce ?

Mpox est une maladie identifiée à la fin des années 50 et pour laquelle une alerte a été lancée en 2022 par l'OMS, puis levée en 2023. Son agent est un orthopoxvirus, de la même famille que la variole, seul virus éradiqué par les êtres humains, en 1980. L'Institut Pasteur considère que la mpox est une version moins grave de la variole humaine. Jusqu'à maintenant, aucun décès n'a été répertorié en France, rassure le ministère de la Santé. Il est possible de joindre un numéro national d'information, Monkeypox info service : 0 801 90 80 69 (appel et services gratuits, anonyme et confidentiel). Celui-ci peut orienter vers une prise en charge : prévention, tests, soins, suivi...

Comment se transmet le monkeypox ou variole du singe ?

La mpox est une zoonose, c'est-à-dire d'une maladie qui se transmet de l'animal (rongeurs) à l'homme (morsure, griffure, ingestion de viande). Mais, il s'agit également d'une maladie contagieuse qui peut se propager d'humain à humain par contact et goutellettes respiratoires. Le virus peut passer par contact direct avec les lésions de la peau ou des muqueuses d’un ou d'une patiente ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…). Le contact indirect avec l’environnement du malade via sa literie,  vêtements, vaisselles, linge de bain... est envisageable. Parmi les contacts exposant à une transmission figurent les relations sexuelles.

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