Cancer : la France meilleure en traitement qu’en dépistage en 2024
Sur le front du cancer, la France pèche encore en matière de prévention et de dépistage, note l’Organisation européenne du cancer (OEC), une fédération de structures œuvrant dans le domaine du cancer en Europe. Dans son rapport, publié le 13 mai 2024, lors d’une conférence à l’Institut Curie, l’OEC dresse un tableau nuancé des efforts réalisés en France dans la lutte contre le cancer en les comparant aux moyennes européennes.
Lutte contre les cancers : pancréas, peau, poumon...
Il ressort que notre pays reste encore moyen en terme de prévention et de dépistage des cancers. En revanche, nous sommes bien meilleurs dans la prise en charge des pathologies cancéreuses.
Dépistages : col de l'utérus, sein, côlon
En France, il existe trois dépistages organisés au niveau national. Dépistage du cancer colorectal, dépistage du cancer du sein et dépistage du cancer du col de l’utérus. L’Organisation européenne du cancer (OEC) a comparé les taux de dépistage nationaux à la moyenne européenne.
Le taux de dépistage du cancer du sein est de 46.9% en France, contre 54% dans l’Union européenne. La différence est moins flagrante concernant le dépistage du cancer colorectal : 34.6% contre 36% en faveur de l’Union européenne. Par contre, le dépistage du cancer du col de l’utérus touche plus de femmes en France : 58.8% contre 56% pour la moyenne européenne. Et le taux de couverture vaccinale contre le papillomavirus est encore de 42% dans notre pays. L’Union européenne vise 90% !
Prévention à revoir
La France n’a jamais vraiment brillé en termes de prévention. Et c’est toujours le cas. On y déplore encore le fait que 25,3% de la population nationale reste composée de fumeurs quotidiens de cigarettes (contre 18.8% en U.E.). En revanche le taux d’obésité reste meilleur : 14.4% (contre 16% en Europe).
Organisation
Par ailleurs, l’organisation sanitaire reste encore à améliorer :
- L’OEC pointe les déserts médicaux où 30% de la population française vit. Ce phénomène touche les zones rurales et les populations âgées.
- L’OEC souligne les inégalités d’accès aux soins. Les taux de survie du cancer colorectal dans les zones les plus défavorisés sont inférieurs de 5 à 6 points à ceux des zones les plus favorisées.
Traitements
Si l’épidémiologie et la prévention sont appelées à s’améliorer, la prise en charge des cancers, elle, semble bien meilleure en France. Ainsi, l’on peut comparer l’incidence, la survenue des cancers dans notre pays : 618,9 en France contre 571,5 pour la moyenne européenne (il s’agit de taux standardisés sur l’âge pour 100 000 habitants).
En revanche, le taux de mortalité est plus faible en France : 226.6 contre 242.1 en Europe.
Et le taux de survie meilleur :
- 87% pour le cancer du sein (contre 83% en U.E.),
- 17% pour le cancer du poumon (contre 15%),
- 64% pour le cancer colorectal (contre 60%),
- 93% pour le cancer de la prostate (contre 87%).
Vos questions fréquemment posées sur le cancer et le dépistage
Quel est le type de cancer le plus dangereux ?
Le cancer du poumon est celui qui cause le plus grand nombre de morts en France. Les hommes sont les plus touchés. Santé publique France dénombré 433 000 nouveaux cas de cancers du poumon en 2023. Un chiffre qui a doublé depuis 1990. C'est la première cause de décès prématurée dans notre pays. En termes de fréquence, c'est le cancer de la prostate qui est le plus fréquent chez l'homme. Pour la femme, le cancer du sein est le plus fréquent et celui qui cause le plus de morts. Le cancer du côlon est aussi fréquent. Chaque année, près de 160 000 personnes décèdent du cancer dont environ 90000 hommes et 70000 femmes.
Quelle manifestation, quel symptôme du cancer ?
Il peut existe des signes de cancer comme la présence d'une masse que l'on sentir lors d'une auto-palpation (notamment des seins ou des testicules).
D'autres symptômes doivent mener à consulter pour réaliser un diagnostic, écarter les inquiétudes ou initier un traitement (plus tôt le cancer est pris, plus les chances de guérison sont présentes) :
- état général de fatigue,
- sueurs nocturnes,
- présence de sang dans les urines ou les selles,
- douleurs inhabituelles,
- perte de poids inexpliquée...
Quelles sont causes du cancer ?
Les causes du cancer sont multifactorielles. Certains sont en lien avec le vieillissement, d'autres avec une exposition prolongée au soleil. D'une manière générale, un cancer peut être avoir pour autres facteurs de risque :
- la génétique,
- l'alcool,
- la présence d'un virus,
- l'obésité,
- le tabac,
- l'alimentation (si elle n'est pas saine),
- substances chimiques...
Quels sont les trois types de cancer ?
On parle de catégories. On classes les cancers en carcinomes, sarcomes et tumeurs hématopoïétiques. Les premiers se développent au niveau de la peau. Les sarcomes concernent les tissus dits mous (muscles, cartilages, vaisseaux...). Les troisièmes font référence à la moelle osseuse où sont produits les globules rouges et blancs.
Peut-on mourir d'un cancer de la prostate ?
Les taux de survie du cancer de la prostate sont généralement favorables; 93% en France. Le cancer de la prostate est un cancer d'évolution lente. Mais le cancer de la prostate peut aussi prendre des formes graves, notamment quand il est métastasé. Certaines formes du cancer de la prostate peuvent, en effet, se révéler mortelles.