Contraception : définition, choix, méthodes
Contraception : journée mondiale du 26 septembre 2024
Au moment de choisir sa contraception, de nombreuses possibilités et d’options s’offrent aux femmes. A l'occasion de la journée mondiale de la contraception 2024 du 26 septembre, ELSAN fait le point sur les différentes contraceptions et vous aide à choisir celle qui sera la plus adaptée en fonction de vos besoins, votre âge et vos habitudes.
Qu’est ce que la contraception ?
La contraception se définit par la méthode visant à éviter, de façon réversible et temporaire, la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde ou, s’il y a fécondation, la nidation de l’œuf fécondé (Larousse). Certaines contraceptions, comme le préservatif masculin ou féminin, permettent également d’éviter la transmission de certaines maladies sexuelles (MST) comme le virus du sida. Pour bénéficier de conseils, consultez votre médecin généraliste, votre gynécologue ou votre sage-femme/maïeuticien.
Les moyens de contraception hormonale, mécanique ou naturelle agissent sur le cycle menstruel afin d'empêcher la survenue d'une grossesse.
Qu’est-ce que le cycle menstruel ?
Le cycle menstruel est composé de 2 phases séparées par l’ovulation. La première, appelée phase folliculaire est caractérisée par la stimulation des follicules ovariens par l’hormone folliculo-stimulante (FSH), fabriquée par l’hypophyse. Les follicules ovariens permettent la production d’un ovule mature et la sécrétion d’œstrogènes qui agissent sur la muqueuse utérine.
Ensuite, l’ovulation est provoquée par une augmentation du taux d’hormones lutéinisante grâce aux œstrogènes qui libèrent l’ovule mature des trompes de Fallope jusqu’à l’utérus.
La seconde phase, appelée phase lutéale, sépare l’ovulation et l’apparition des règles. Le follicule produit de la progestérone qui contribue au renforcement de la muqueuse utérine en vue de la nidation.
Dans le cas où l’ovule n'est pas fécondé et qu’il ne s’implante pas dans l’utérus, le taux de progestérone et d’œstrogènes diminue radicalement. Alors la couche superficielle de la muqueuse utérine se détache et s'évacue : ce sont les règles.
Le cycle menstruel, composé de la phase folliculaire, de l’ovulation et de la phase lutéale dure en moyenne 28 jours. Les cycles ne sont pas toujours réguliers d'une femme à l'autre et d'un mois sur l'autre.
Comment choisir la bonne contraception ? Les moyens ou types de contraceptions possibles pour homme ou femme
Choisir la bonne méthode de contraception est essentiel, elle doit être adaptée à votre mode de vie, à votre santé et à vos besoins. Le choix des méthodes contraceptives diffère par la voie et la fréquence d’administration.
La pilule contraceptive : oestroprogestative ou micro progestative
La pilule contraceptive est une méthode hormonale qui se présente sous forme de comprimés à prendre quotidiennement pendant 21 ou 28 jours. C'est la méthode contraceptive la plus utilisée et la plus proposée en France. Elle protège contre les risques de grossesse mais ne permet pas une protection contre les maladies sexuellement transmissibles. Il s’agit d’une contraception hormonale.
Elle se divise en deux grandes familles : les pilules œstroprogestatives et les pilules micro progestatives. Chaque type de pilule a ses propres caractéristiques, effets secondaires et contre-indications.
Enfin, notons que certaines pilules ont des effets bénéfiques additionnels, comme la réduction des douleurs menstruelles ou l'amélioration de l'acné.
Le stérilet ou DIU
Le stérilet ou dispositif intra-utérin (DIU), est une méthode de contraception très répandue, souvent proposé après une grossesse. Petit dispositif sous la forme de T à insérer dans la cavité de l'utérus, il se présente sous deux formes : le stérilet au cuivre et le stérilet hormonal.
Le stérilet au cuivre
Recouvert d'un fil de cuivre, il rend les spermatozoĂŻdes inactifs.
Le stérilet hormonal
Il libère un progestatif qui épaissit la glaire cervicale et empêche les spermatozoïdes de franchir le passage du col de l'utérus.
Ces deux types de stérilets ont une durée d'utilisation de 3 à 10 ans, selon le modèle. Ils sont placés par un médecin gynécologue, une sage-femme/maïeuticien ou un médecin généraliste. Ils ne protègent cependant pas des infections sexuellement transmissibles (IST).
Le préservatif masculin ou féminin
Le préservatif masculin ou féminin est un dispositif qui se place autour du pénis ou à l’intérieur du vagin à chaque rapport sexuel. Il protège efficacement contre les risques de grossesses et les infections sexuellement transmissibles (IST). Il s’agit d’une contraception mécanique. Le préservatif féminin semble être plus efficace que le préservatif masculin. Dans tous les cas, l'efficacité dépend beaucoup de la manière de les utiliser.
Ces deux types de préservatifs sont des moyens de contraception barrières, c'est-à -dire qu'ils empêchent les spermatozoïdes de rencontrer l'ovule. Il convient de souligner qu'il ne faut jamais utiliser en même temps un préservatif masculin et féminin, car le frottement entre les deux peut entraîner leur rupture.
Les préservatifs, qu'ils soient masculins ou féminins, sont des contraceptifs non hormonaux, ce qui signifie qu'ils n'ont pas d'impact sur le cycle menstruel de la femme. Ils sont facilement accessibles sans prescription médicale et offrent une protection immédiate.
L'implant contraceptif
L'implant contraceptif est un moyen de contraception hormonale sous forme d'un petit bâtonnet de plastique flexible d'environ 4cm. Il est placé, avec une incision à l’intérieur du bras sous anesthésie locale par un médecin ou une sage-femme/maïeuticien.
Ce mode de contraception a l'avantage d'être longue durée (jusqu'à 3 ans), sans contraintes au quotidien et efficace immédiatement après insertion s'il est inséré entre le 1er et le 5e jour du cycle (1er jour des règles). L'implant libère un progestatif qui bloque l'ovulation, rendant ainsi une grossesse impossible.
Cependant, comme toute contraception hormonale, l'implant contraceptif peut présenter des effets secondaires à surveiller. Des irrégularités des cycles menstruels peuvent apparaître, ainsi que des changements d'humeur ou de poids. Une surveillance médicale régulière est nécessaire. Il existe certaines interactions avec d'autres médicaments : il faut en parler avec son médecin traitant.
L'implant ne protège pas contre les infections sexuellement transmissibles (IST). Il est donc recommandé d'utiliser un préservatif lors des rapports sexuels pour une protection complète.
Le patch contraceptif
Le patch contraceptif se colle sur le ventre, le bas du dos ou les épaules, puis une semaine s'écoule sans patch, pendant laquelle des saignements apparaissent. Il faut veiller à le poser correctement. S'il est appliqué le 1er jour du cycle, il est efficace immédiatement. Le patch ne protège pas contre les infections sexuellement transmissible. Il s'agit d'une contraception hormonale.
L'anneau vaginal contraceptif
L'anneau vaginal contraceptif est un mode de contraception hormonale sous forme d'un anneau flexible de 5 cm de diamètre, qui s'insère dans le vagin. Ce contraceptif libère des hormones, œstrogène et la progestérone, qui bloquent l'ovulation.
L'anneau doit être changé toutes les 3 semaines et retiré la quatrième semaine, période pendant laquelle surviennent généralement les règles. Son utilisation présente plusieurs avantages :
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Pratique : une fois en place, il n'y a plus Ă y penser pendant 3 semaines.
Cependant, comme toute contraception hormonale, l'anneau vaginal contraceptif peut engendrer certains effets secondaires et présente des contre-indications à vérifier avec un professionnel de santé. Il peut y avoir des erreurs d'utilisation qui diminuent son efficacité. Il ne protège pas non plus contre les infections sexuellement transmissibles (IST).
Et la pilule du lendemain ?
La pilule du lendemain est une méthode de contraception d'urgence qui intervient après un rapport sexuel non ou mal protégé. Toute femme, quel que soit son âge, peut l'utiliser. C'est une solution de dernier recours qui n'est pas destinée à remplacer une contraception régulière.
Elle est disponible sous deux formes et doit être prise idéalement dans les 12 heures après le rapport : l'une contient du levonorgestrel, à prendre jusqu’à 3 jours (72h) après le rapport, et une autre contient de l'ulipristal, à prendre jusqu’à 5 jours (120h) après. Sa prise peut réduire l'efficacité d'une contraception hormonale régulière, il est donc recommandé d'utiliser une méthode de contraception mécanique (préservatifs) jusqu'aux règles suivantes.
Son efficacité varie et n'est pas garantie à 100%, elle est prévue pour être utilisée en cas d'échec ou d'oubli de la contraception habituelle.
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Il s'agit notamment de situations telles que l'échec du préservatif, l'oubli de la pilule contraceptive ou un rapport sexuel non protégé.
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La pilule du lendemain est disponible sans prescription médicale en pharmacie et auprès de nombreux professionnels de santé.
La pilule du lendemain ne protège pas contre les infections sexuellement transmissibles (IST).
Le dispositif intra-utérin au cuivre peut servir de méthode de contraception d'urgence, mais il doit être installé rapidement.
Cet article a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à vous conseiller.
Pour bénéficier de la contraception correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations ou conseils médicaux, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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Combien de temps dure l'effet de la pilule contraceptive ? Pourquoi prendre la pilule ? Quelle pilule choisir ?
La pilule fonctionne immédiatement après la première prise (si elle est prise le 1er jour des règles). Au bout de 21 comprimés, on observe 7 jours d'arrêt, période pendant laquelle surviennent des saignements (qui remplacent les vraies règles). Certaines pilules ont 28 comprimés dont 7 placebo. Lors de cette période d'arrêt, la protection persiste. Le choix de la pilule dépend de divers facteurs comme l'âge, les antécédents médicaux, le mode de vie et les souhaits de la femme. Chaque type a ses spécificités, ses bénéfices et ses risques. Il est donc important de discuter avec un professionnel de santé pour choisir la pilule la plus adaptée.
Quelle contraception choisir ?
Le choix de la contraception dépend de plusieurs facteurs : dérèglements hormonaux éventuels, nature des rapports sexuels, assiduité et bien d’autres. Le choix pourra alors se porter sur les préservatifs, la pilule, l’implant ou le stérilet. Certaines contraceptions peuvent avoir une efficacité variable en fonction du nombre et de la fréquence d'intervention de l'individu. En effet, la pilule, dépendante de sa prise quotidienne, aura une efficacité pratique inférieure à son efficacité théorique (99%). En revanche, des contraceptions comme l'implant ou le stérilet, qui sont posées une fois par un professionnel et qui restent en place plusieurs années ont une efficacité pratique équivalente à leur efficacité théorique.
Peut-on tomber enceinte pendant les règles sans contraception ?
Oui, une relation sexuelle au cours des règles peut conduire à une grossesse, sans contraception. Même si la probabilité de tomber enceinte est plus faible pendant la période des règles, elle existe. Pour éviter une grossesse, en cas de rapport non-protégé, il est recommandé d’avoir recours à une contraception d’urgence.
Qui peut bénéficier d’une contraception ?
En France, toutes les femmes ont accès à la contraception, indépendamment de leur âge et de leur accès aux soins. Certains contraceptifs sont délivrés sur ordonnance lors d’une visite chez votre professionnel de santé (médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme), d’autres sont disponibles en libre accès en magasin de grande distribution ou d'alimentation générale, en pharmacie ou dans les Centres de Planification et d’Education Familiale (CPEF).
Quels sont les 3 méthodes contraceptives les plus efficaces et les meilleures ? Quelle contraception choisir ?
La contraception la plus efficace dépend de son efficacité pratique. En effet, pour mesurer l'efficacité d'une contraception, il est important de distinguer l'efficacité théorique et l'efficacité pratique. Par exemple, les contraceptions qui nécessitent une intervention régulière, comme par exemple le préservatif, voient leur efficacité théorique baisser.
Cependant, selon l'Inserm, le contraceptif le plus efficace est l'implant sous-cutané avec une efficacité pratique de 99,95%. Viennent ensuite le dispositif intra-utérin et le contraceptif injectable.
Enfin, c'est une question de choix personnel, chaque contraception a ses inconvénients et avantages en fonction de son mode d'action ou de son mode d'utilisation.
Quelles sont les contraceptions masculines ?Â
Il existe deux types de contraception masculine. Le préservatif, la vasectomie. La vasectomie est une stérilisation masculine définitive. Elle consiste à bloquer le passage des spermatozoïdes depuis les testicules. Ainsi ils ne peuvent pas se mélanger au fluide spermatique (qui s'écoule lors de l'éjaculation). La vasectomie n'empêche donc ni l'érection, ni l'éjaculation. Certains ajoutent le retrait comme "technique de contraception" : elle consiste pour l'homme à se retirer avant son éjaculation. Cette technique n'est pas considérée comme fiable.