Infections invasives à méningocoque : augmentation en 2025

Méningites bactériennes...

Le nombre de cas d’infections dites invasives à méningocoque (responsables de méningite) a augmenté ces dernières semaines de façon anormale. Santé publique France parle de recrudescence dans son bulletin du 13 mars 2025. 95 cas ont été rapportés pour le mois de janvier et 89 pour le mois de février 2025. Il s’agit d’un nombre « très supérieur » à ce qui avait été rapporté à la même époque en 2024 et, même, les années précédentes. En moyenne, on rapporte, sur une seule année, 500 cas. Mais pour la seule année 2025, on en est déjà à près de 200 cas sur deux mois.

Légende de la photo : Nombre de cas d’infections invasives à méningocoque (IIM) par mois et par saison (janvier et février 2025 : données non consolidées, cas déclarés au 7 mars 2025). Source graphique : Santé publique France.

Méningocoque

Les autorités sanitaires rappellent que les infections invasives à méningocoque (IIM) sont dues à une bactérie, le méningocoque. Elles peuvent entraîner des méningites ou des septicémies, mais aussi des arthrites, voire des syndromes gastro-intestinaux. Il s’agit de pathologies très graves qui peuvent être mortelles dans environ 10% des cas d'IIM. Il peut y avoir des séquelles dans environ un quart des cas.

En savoir plus sur la méningite

En savoir plus sur la septicémie

Neisseria meningitidis (sérogroupes A, B, C, W et Y)

Les infections à méningocoques sont provoquées par la bactérie Neisseria meningitidis, ou méningocoque, ( sérogroupes A, B, C, W et Y). Le sérogroupe B est le plus représenté dans notre pays. Mais on note un retour des méningocoques C et une augmentation des W et Y.

Grippe 2025

Cette augmentation s’expliquerait, selon Vaccination info service, par la forte épidémie de grippe de 2025. La grippe semble augmenter le risque de contracter une infection invasive à méningocoque.

Méningite : enfants, nourrissons, jeunes adultes

Les personnes les plus touchées sont souvent les nourrissons, mais aussi les adolescents et jeunes adultes.

Vaccin méningite : comment se protéger ?

Il existe un vaccin obligatoire pour les nourrissons (contre le méningocoque B, avec le vaccin tétravalent ACWY). Il est recommandé pour les adolescents et jeunes adultes (avec certains sérogroupes : vaccin ACWY).

💡 Rappel : Même si l’infection invasive à méningocoque reste une pathologie peu fréquente, il est difficile d’admettre de voir mourir des jeunes, alors qu’une vaccination contre les méningocoques efficace existe !

Neisvac vaccin contre quoi ?

Le Neisvac était le vaccin destiné aux nourrissons pour les protéger contre les bactéries du sérogroupe C. Aujourd'hui, le vaccin proposé est le vaccin tétravalent : une dose à l’âge de 6 mois (Nimenrix) suivie d’une dose de rappel à l’âge de 12 mois. Il est obligatoire depuis début 2025.

Depuis le 1er janvier 2025, la vaccination contre les méningocoques B (vaccin Bexsero®) est également obligatoire pour l’ensemble des nourrissons  : première dose à l’âge de 3 mois, deuxième dose à 5 mois et dose de rappel à 12 mois.

Chez les jeunes de 11 à 14 ans, la vaccination ACWY est désormais recommandée (quelque soit leur vaccination antérieure). La vaccination contre le méningocoque B et ACWY est aussi conseillée pour les personnes fragiles et notamment immunodéprimées.

Clusters

Deux clusters ont été détectés récemment :

1. Dans un IUT de Lyon;

2. Dans le milieu étudiant de la ville de Rennes.

Campagne de vaccination

Le gouvernement a décidé de lancer une opération de vaccination à grande échelle de ces jeunes gens, en particulier dans la capitale bretonne où, comme le souligne notre confrère Le Monde, 100000 adolescents et jeunes adultes sont concernés. Trois centres de vaccination y ont été ouverts.

Infection invasive à méningocoque  : qui consulter ?

⚠️ Attention : Consulter en urgence un médecin traitant, souvent un ou une généraliste, ou, les urgences : le 15.

Cet article médical a été  écrit par un rédacteur expert santé et SEO, relu et validé par un ou une médecin spécialiste en infectiologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.