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Les durées d'hospitalisation ont été progressivement réduites au cours des dernières années, notamment grâce à un protocole dont l'enjeu premier est la récupération rapide après chirurgie (RAAC)

À la clinique des Fleurs, à Olliloules, deux nouvelles organisations ont été mises en place récemment pour tenter d'améliorer encore le vécu des patients opérés dans le service de chirurgie digestive.

"La première initiative permet de regrouper, sur une seule journée, tous les rendez-vous préopératoires indispensables, dans le cadre d'une prise en charge en hôpital de jour, explique le Dr Nicolas Tabchouri, chirurgien digestif. Cela demande une organisation agile, très réactive, capable de s'adapter aux besoins sur un temps très court."

Une dizaine de patients en a déjà bénéficié, dont une dame, âgée de 84 ans, opérée pour un cancer du pancréas.

"En une matinée, elle a pu rencontrer durant une heure son chirurgien, qui lui a expliqué pourquoi on allait l'opérer. Elle a ensuite enchaîné avec une infirmière pour la consultation d'annonce – qui permet d'aborder les questions qui n'ont pas été évoquées avec le chirurgien, faute de temps : combien de temps, je vais garder la sonde nasogastrique? Quels sont les produits qui vont me nourrir ? Elle a vu également le cardiologue, l'anesthésiste et la diététicienne."

Consultations préopératoires en une seule journée

Comme cette patiente avait perdu du poids, la décision a été prise de poser une sonde d'alimentation gastro-entérale, "ce qui a été fait dans la matinée, avec radio de contrôle et retour dans le bureau du chirurgien pour une dernière vérification, poursuit le Dr Tabchouri. Elle est repartie chez elle à 13h30, avec les prestataires mis en place à la maison : passages infirmiers, diététicienne… Elle a été opérée deux semaines après."

Ce type de parcours "à la carte", peut aussi intégrer, selon les besoins, une consultation avec la psychologue ou avec le kinésithérapeute, si une réhabilitation est souhaitable. Des exercices respiratoires, du renforcement musculaire permettent alors de préparer physiquement le patient pour qu'il réagisse mieux au stress chirurgical.

Pas forcément indispensable pour des patients plus jeunes, très actifs, et qui n'ont pas perdu de poids, ce parcours est en revanche très apprécié des patients plus âgés, peu mobiles, dépendants de leur famille pour les transports. En témoigne Leslie, la fille de la dame de 84 ans récemment opérée d'un cancer du pancréas.

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© Caroline Martinat, « Chirurgie digestive : comment cette clinique du Var expérimente des prises en charge "à la carte" », VAR-MATIN, 03/03/25