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Plus il est détecté tôt, plus il est facile de préserver les fonctions mictionnelles et sexuelles : tout savoir sur la prise en charge du cancer de la verge dont on peut se protéger grâce à la vaccination contre le HPV.

Rare, mais assez agressif, le cancer de la verge est heureusement repéré très tôt dans la majorité des cas.

"Dans 95% des cas, il s’agit d’un carcinome épidermoïde, autrement dit un cancer de la peau, localisé le plus souvent sur le gland", renseigne en préambule le Dr Pierre-Henri Savoie, urologue à la polyclinique des Fleurs à Ollioules.

Un cancer de la peau.

"C'est un cancer de plus en plus fréquent, même s'il reste assez rare, avec 500 nouveaux cas par an en France, poursuit le spécialiste. Dans 30 à 50% des cas, il est lié au papillomavirus (HPV), dont on peut se protéger par la vaccination."

Les partenaires multiples, une inflammation locale, un phimosis - le rétrécissement de l'extrémité du prépuce - et le défaut d'hygiène génitale sont des facteurs de risque bien identifiés. 

La majorité des patients a plus de 70 ans, "même si l’implication du HPV a tendance à rajeunir cette population" précise encore le Pr Savoie.

Détection et diagnostic.

Alors que ce n’est pas toujours le cas pour d’autres localisations, le carcinome épidermoïde du pénis est visible à l’œil nu, ce qui facilite un repérage précoce. "Il peut se manifester sous la forme d’un bouton ou d’une ulcération sur la peau, souvent indolore. Il est important de consulter dès qu’une tache rouge est repérée. Il peut s’agir d’une lésion bénigne ou d’un stade précancéreux."

L’imagerie (IRM) et un examen anatomopathologique de la lésion tumorale permettent de confirmer le diagnostic et de préciser le stade et le type de cancer.

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© C. MARTINAT, « Le cancer de la verge souvent lié au papillomavirus », Nice-Matin, 18/11/24