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Les premiers symptômes du cancer de l'anus sont souvent discrets et facilement négligés. Des saignements rectaux indolores, une sensation de gêne, une douleur anale, une grosseur anale ou un changement dans les habitudes intestinales peuvent être les premiers indices d'une tumeur maligne qui se développe sournoisement. Toutefois ces signes n'indiquent pas nécessairement un cancer de l'anus. Il peut également s'agir de symptômes bénin. Ce qui rend d'autant plus importante une consultation dans les meilleurs délais, améliorant ainsi la qualité de la potentielle prise en charge. Rehaussant aussi nettement les chances de survie et de guérison.

Le cancer de l'anus est-il mortel ? Image de synthèse du tube digestif.

Le cancer de l’anus est-il mortel ? chances de survie

Le cancer de l’anus est une pathologie rare, dans l'immense majorité des cas corrélée à une infection au papillomavirus. Les chances de survie de ce cancer dépendent du stade auquel il a été détecté et pris en charge médicalement. 

Comment savoir si on a un cancer de l’anus ou du rectum? 

Le cancer de l’anus est-il mortel ? Tout dépend du stade auquel il vous est diagnostiqué. On dénombre environ 1 000 nouveaux cas de cancer de l’anus en France chaque année, soit 1,9 pour 100 000 personnes (statistiques américaines). Il s’agit donc d’une forme de cancer relativement rare. Il se développe dans le canal anal qui constitue la partie terminale du tube digestif. Cette portion de 3 à 4 cm du tube digestif s’étend du rectum à la peau qui entoure l’anus

Asymptomatique

Le cancer de l’anus est souvent asymptomatique dans les premiers temps. Cependant, certains signes cliniques d’un potentiel cancer de l’anus doivent alerter, même s’ils ne sont pas spécifiques du cancer de l’anus. Ils peuvent, en effet, être révélateurs de l’existence d’hémorroïdes ou d’autres pathologies. 

Analyses et examens

Le médecin, outre un examen clinique (examen proctologique), procède alors à divers analyses et examens pour établir un diagnostic. Ces examens passent par un bilan sanguin incluant un test de dépistage du sida, et une écho-endoscopie endo-anale avec biopsie au niveau des lésions. Cette biopsie est réalisée sous anesthésie locale et les prélèvements sont analysés en laboratoire. En cas de détection d’un cancer de l’anus, une IRM ou un scanner sont effectués. Il s’agit par ce biais de mesurer son étendue : dans 90 % des cas, il reste localisé à l’anus (cancer du type carcinome épidermoïde de l’anus). 

Quels sont les symptômes, signes, d'un cancer de l'anus chez l'homme ou la femme ? 

Le cancer de l’anus n’est pas systématiquement accompagné de symptômes. Il est alors découvert de manière fortuite lors d’examens médicaux pour d’autres motifs. La douleur n’est donc pas toujours présente. Quand elle se manifeste, c’est le signe que la tumeur de l’anus a déjà atteint une certaine taille et touche les tissus voisins de l’anus. La douleur prend la forme d’une pression dans la région anale, d’une gêne, que la défécation ne soulage pas. Mais cette douleur peut aussi être révélatrice de pathologies autres que le cancer, comme l’existence d’hémorroïdes

D’où l’importance de consulter votre médecin pour la pose d’un diagnostic fiable grâce à des examens complémentaires. Avec, si nécessaire, l’orientation vers un spécialiste (proctologue, oncologue). 

Saignement, anus qui gratte, écoulement, masse...

D'autres symptômes du cancer de l’anus peuvent être des des saignements anaux lors des selles (rectorragies), l’écoulement de mucus de l'anus, ou une grosseur dans cette partie du corps (ganglion gonflé). Mais aussi un rétrécissement des selles ou encore des démangeaisons anales (anus qui gratte). En cas de constatation de tels signes cliniques, vous devriez consulter votre médecin. 

À quel âge peut-on souffrir d’un cancer de l’anus ?

Cette pathologie apparaît plus souvent au-delà de 60 ans et touche plus souvent les femmes. Mais elle peut toucher aussi les jeunes hommes (ou les femmes) ayant des rapports de pénétration anale (quand ils sont pénétrés) non protégés. Le VIH est un facteur de risque.

Infection au papillomavirus

Les facteurs de risque les plus connus du cancer de l’anus sont l'infection au papillomavirus, virus transmis lors de rapports sexuels non protégés. Mais également l’existence de lésions précancéreuses au niveau de la verge, du col de l’utérus ou du vagin. Ou une immunité réduite en raison de traitements immunosuppresseurs (à la suite d’une greffe par exemple). Enfin, comme dans plusieurs formes de cancer, le tabagisme est un facteur de risque de cancer de l’anus. 

Quel traitement pour guérir d'un cancer de l'anus ?

La guérison et donc les chances de survie avec un cancer anal dépendent beaucoup du stade auquel il a été diagnostiqué et pris en charge médicalement. Ainsi, pour un cancer de l’anus, les chances de survie sont  statistiquement, chaque cas étant particulier, autour de 70% à 5 ans (Institut national du cancer, USA). Plus le cancer est avancé, moins les chances sont élevées, notamment lorsqu'il est métastasé.

Les traitements pour tenter de guérir du cancer de l’anus combinent la radiothérapie et la chimiothérapie. On obtient de très bons résultats dans le cas où le cancer de l’anus est resté localisé (carcinome épidermoïde). 

Quand le traitement par radio-chimiothérapie n’a pas fonctionné, ou n’a pas permis d’éviter une récidive, une intervention chirurgicale peut être envisagée. L’opération est peu pratiquée dans le cadre d’un cancer de l’anus, car elle est mutilante. Elle n’est effectuée qu’en dernier recours. On procède alors à l’ablation de la tumeur au niveau du canal anal par la chirurgie. Cette intervention est très délicate, car le chirurgien ne doit pas abîmer le sphincter anal, ce muscle qui permet de retenir les selles.  

Comment éviter le cancer ou la tumeur à l'anus ? Quelles sont les causes de grosseur à l'anus ?

Le cancer de l'anus est une maladie grave, mais plusieurs mesures peuvent vous aider à réduire votre risque de le développer. Nous parlons donc bien de limiter les facteurs de risque.

Parmi ces mesures limitant le risque, nous retrouvons la vaccination contre le virus du papillomavirus humain (VPH), l'arrêt du tabac, ainsi que d'éviter les pratiques sexuelles anales non protégées.

Il est primordial de parler à votre médecin de votre risque individuel de cancer de l'anus et des mesures que vous pourriez envisager pour le réduire.

Incontinence anale et cancer de l'anus, est-ce lié ?

L'incontinence anale peut être un symptôme du cancer de l'anus, mais elle peut également être causée par d'autres problèmes de santé.

Le cancer de l'anus peut affecter les muscles du sphincter anal qui sont responsables du contrôle du passage des selles. La présence d'une tumeur peut créer des désordre et gêner le bon fonctionnement du sphincter.

Si vous présentez ce symptôme, il est crucial de consulter un médecin pour obtenir un diagnostic précis et une prise en charge adéquate.