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Quel est le taux de PSA à ne pas dépasser ?

PSA : valeur normale

En règle générale, le taux de PSA est inférieur à 4 ng/ml. Toutefois, il n’existe pas de seuil strict applicable à tous, car cette valeur peut fluctuer en fonction de divers facteurs, indépendamment de la présence d’un cancer de la prostate.

A partir de quel taux de PSA faut-il s'inquiéter ? Image d'un tube de laboratoire rempli de sang destiné à un dosage du PSA.

Qu'est-ce que le PSA ?

Le PSA est une protéine sécrétée par la prostate, habituellement présente en faible concentration dans le sang. Son dosage utilisé dans le suivi du cancer de la prostate, permet d’évaluer d’éventuelles anomalies. En effet, toute modification de l’état de la prostate peut influencer ce taux : la présence d’une tumeur cancéreuse peut ainsi entraîner des variations significatives.

Quel est le taux de PSA alarmant élevé ?

Un taux supérieur à 4 ng/mL est souvent un indicateur pouvant justifier des investigations complémentaires. Toutefois, ce seuil peut être ajusté en fonction du profil du patient. Par exemple, un taux de 4 ng/mL chez un homme de 50 ans peut nécessiter un examen approfondi, alors qu’un seuil légèrement plus élevé chez un homme de 70 ans ne requiert pas d'intervention.

L’interprétation du taux de PSA dépend de plusieurs facteurs, notamment :

  • âge du patient;

  • antécédents médicaux et familiaux; 

  • résultats des examens précédents...

Autres facteurs

Il est important de noter que des taux élevés de PSA ne sont pas toujours synonymes de cancer de la prostate. D’autres facteurs, tels que l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), des infections urinaires ou certaines activités physiques récentes, peuvent également entraîner une élévation temporaire du PSA. Par ailleurs, une augmentation rapide et inexpliquée du PSA au fil du temps est souvent plus préoccupante qu’un taux ponctuellement élevé.

Psa compris entre 4 et 10 

L’analyse des résultats par un professionnel de santé est essentielle pour déterminer la prise en charge la plus appropriée. Selon le contexte, le médecin pourra recommander une surveillance régulière, un nouveau dosage du PSA après un mois, ou des examens plus approfondis. De manière générale, le taux de PSA augmente avec l’âge et la taille de la prostate, même en l’absence de cancer. À titre indicatif, il est généralement inférieur à 2,5 ng/mL avant 50 ans et en dessous de 6,5 ng/mL avant 80 ans. 

⚠️ Attention :  Si vous avez des doutes ou des questions, consultez  un médecin traitant, le plus souvent une ou un généraliste.

Plusieurs paramètres

Pour affiner l’interprétation du PSA, le ou la médecin prend en compte plusieurs paramètres, notamment l’âge du patient, le volume de la prostate et les résultats du toucher rectal. En l’absence de signes d’alerte immédiats, l’évolution du taux de PSA sur plusieurs mois peut être étudiée afin de vérifier s’il s’agit d’une variation passagère.

Rapport psa libre / psa total

Deux mesures principales sont souvent considérées dans l’évaluation des risques :

  • PSA total : une valeur élevée peut indiquer un risque accru de cancer.

  • Rapport PSA libre/PSA total : exprimé en pourcentage, un taux faible suggère un risque plus important de cancer. 

Dans certains cas, une élévation du PSA constitue le seul signe d’une récidive. On parle alors de rechute biochimique. Après une prostatectomie radicale (ablation de la prostate), le taux de PSA doit chuter à des valeurs proches de zéro, ce qui en fait un excellent marqueur de surveillance post-traitement. Un suivi régulier du PSA est ainsi recommandé pendant au moins 10 ans après l’ablation de la prostate ou après un traitement local (radiothérapie, curiethérapie, ultrasons focalisés) afin de détecter toute récidive précoce et d’envisager des traitements complémentaires si nécessaire. 

>>> Quand s'inquiéter pour sa prostate ?

A quoi sert le PSA ?

Le PSA (antigène prostatique spécifique) est une protéine produite par la prostate dont la fonction principale est de fluidifier le sperme. Parmi les différents types de tumeurs prostatiques, l’adénocarcinome est le plus fréquent. Il se développe à partir des cellules glandulaires de la prostate, qui sont responsables de la production du liquide séminal et du PSA. Bien que les cellules cancéreuses subissent des mutations, elles conservent certaines propriétés, comme la capacité à produire du PSA. Ainsi, la présence d’une tumeur maligne entraîne une prolifération de ces cellules, ce qui provoque naturellement une élévation du taux de PSA dans le sang.

Faux positifs / faux négatifs

Cependant, cet examen n’est pas infaillible. Le taux de faux positifs est élevé : environ 75 % des résultats anormaux ne révèlent finalement aucune tumeur cancéreuse. Cette situation peut provoquer une anxiété importante chez le patient et pousser à réaliser des examens invasifs, comme une biopsie de la prostate qui comporte des risques et des complications potentielles.

Les faux négatifs sont également possibles : environ 15 % des cancers de la prostate ne provoqueraient pas d’élévation du taux de PSA, ce qui peut retarder le diagnostic.

Récidive de cancer de la prostate

Néanmoins, le dosage du PSA est un outil précieux pour surveiller une récidive après un traitement du cancer de la prostate. L’intervention de référence consiste généralement en une prostatectomie totale, c’est-à-dire l’ablation complète de la prostate. Comme les cellules produisant le PSA sont supprimées, cette protéine devrait disparaître du sang après l’opération. Si une augmentation du taux de PSA est constatée après une prise en charge chirurgicale, cela signifie que des cellules prostatiques persistent dans l’organisme, indiquant une potentielle récidive du cancer et un échec du traitement initial.

Dépistage du cancer de la prostate

Contrairement au cancer colorectal, le dépistage du cancer de la prostate ne fait pas l’objet d’une campagne nationale systématique. Aucun consensus médical ne permet, à ce jour, de le généraliser. En effet, cette maladie évolue souvent lentement et ne nécessite pas toujours un traitement immédiat. Le dépistage est donc adapté à chaque patient, en tenant compte de ses facteurs de risque et en l’informant des enjeux liés à ce suivi. Deux méthodes sont principalement utilisées : le toucher rectal et le dosage du PSA.

Néanmoins, l'Association française d’urologie recommande un dépistage annuel systématique entre 50 et 75 ans, tandis que l’Institut national du cancer rappelle qu’aucun pays ne pratique actuellement un dépistage organisé du cancer de la prostate à grande échelle.

Prise de sang : comment mesurer le PSA ?

Le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) est un examen sanguin permettant de mesurer la concentration de cette protéine dans le sang. Avant de réaliser ce test, certaines précautions doivent être prises afin d’éviter des variations temporaires du taux de PSA. Il est recommandé d’éviter un dosage dans les jours suivant un rapport sexuel, un toucher rectal ou une activité physique comme le vélo, car ces facteurs peuvent entraîner une élévation passagère du PSA. Ce dosage est couramment utilisé dans la prise en charge du cancer de la prostate, aussi bien pour son diagnostic initial que pour le suivi de l’évolution de la maladie après un traitement.

Qu'est-ce qui fait monter le taux de psa ?

Le PSA réagit à toute modification de l’état de la prostate. Ainsi, par exemple, le développement d’une tumeur cancéreuse dans cet organe peut provoquer des variations du taux de PSA dans le sang. Des variations temporaires peuvent être en lien avec : un rapport sexuel, un toucher rectal, une activité physique, une infection urinaire. L'âge et la présence d'une hypertrophie bénigne peuvent faire augmenter le taux de PSA.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Retrouvez les praticiens oncologues médicaux> au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.

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Vos questions fréquemment posées sur le PSA , son taux et le lien avec le cancer de la prostate :

Quel taux de PSA à 70 ans ?

Chez un homme de 70 ans, un taux de PSA d’environ 4 ng/mL n’est pas forcément le signe d’un cancer ou d’une autre affection grave.

Quels sont les premiers symptômes d'un cancer de la prostate ?

L’adénome de la prostate évolue lentement et de manière discrète, sans provoquer de symptômes au début de la maladie. Cette absence de signes cliniques souligne l’importance du dépistage ou au moins d'un suivi médical en cas de facteurs de risque.

À un stade plus avancé, si le cancer n’a pas été diagnostiqué ou traité, certains symptômes peuvent apparaître, témoignant d’une évolution plus sévère de la maladie :

  • difficultés urinaires ;

  • sang dans les urines ;

  • douleurs dans les os.