Peut-on mourir du cancer du col de l’utérus ?
Le cancer du col de l'utérus, souvent appelé cancer du col, est une tumeur maligne qui se développe au niveau du col utérin, la partie inférieure de l'utérus qui relie cet organe au vagin. Si cette maladie peut toucher les femmes de tout âge, elle est plus fréquente chez les femmes entre 30 et 45 ans.
Dans la majorité des cas, le virus du papillome humain (HPV) est à l'origine du cancer du col de l'utérus. Ce virus, transmis sexuellement, peut provoquer des lésions précancéreuses qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent évoluer vers un cancer invasif. Il existe plus de 100 types de HPV, mais environ 13 d'entre eux sont considérés comme cancérigènes. Parmi ceux-ci, les types 16 et 18 sont responsables de la majorité des cas de cancer du col de l'utérus.
👉 La bonne nouvelle est que le cancer du col de l'utérus est l'un des cancers féminins les plus évitables et les plus guérissables grâce à la prévention (vaccination) et au dépistage précoce.
Le cancer du col de l’utérus concerne environ 3 000 femmes par an. Il s’agit d’un cancer qui se développe au détriment de la muqueuse du col de l’utérus. Ce cancer est lié à l’infection par un virus particulier appelé "papillomavirus". Les lésions précancéreuses peuvent être détectées très tôt grâce au frottis cervical utérin, ce qui permet d’éviter le développement d'un cancer invasif.
Combien de temps met le papillomavirus à se déclarer ?
Le cancer du col de l’utérus est un cancer dont le développement est lié à un virus sexuellement transmissible appelé papillomavirus ou HPV (Human Papilloma Virus). Il existe plusieurs types de virus papilloma, mais la plupart des virus appartenant à cette famille ne sont pas oncogènes. Certains types de virus comme le HPV 11 peuvent être à l’origine de développement de verrues génitales bénignes.
D’autres types comme les virus HPV 16 ou 18 peuvent être responsables du développement d’un cancer du col de l’utérus. Ces virus peuvent également être responsables du développement de cancer de l’anus, de cancer de la gorge ou encore de cancer du pénis. La quasi-totalité de la population est infectée à un moment ou à un autre par un virus HPV. Dans la grande majorité des cas, le système immunitaire détecte le virus et l’élimine.
Qu'en est-il des symptômes du cancer du col de l'utérus ?
Parfois, il arrive que le virus ne soit pas éliminé. L’Institut Pasteur estime ainsi qu’entre 3 et 10 % des femmes sont concernées par la persistance de ce virus. S’il s’agit d’un virus oncogène, alors il peut être responsable de lésions appelées "lésions précancéreuses".
💡A noter : On estime que la durée qui s’écoule entre l’infection au papillomavirus oncogène et l’apparition des lésions précancéreuses est d’environ 15 à 20 ans. Ces lésions précancéreuses, quant à elles, peuvent mettre plusieurs années à se transformer en cancer du col.
Peut-on alors mourir du cancer du col de l'utérus ? 🤷
Quelles sont les complications du cancer du col de l’utérus et du HPV ?
Le cancer du col de l’utérus se développe principalement au niveau des "cellules épithéliales" du col utérin. Dans un premier temps, les cellules cancéreuses prennent l’apparence de lésions qui sont, dans la plupart des cas, asymptomatiques, ce qui peut retarder grandement le diagnostic. Ces lésions, quand elles grossissent, peuvent entraîner des gênes lors de rapports sexuels, ou des saignements vaginaux.
Quand le cancer n’est pas traité à temps, les cellules cancéreuses peuvent se propager aux tissus environnants. Les traitements sont alors plus lourds, et une hystérectomie peut être envisagée.
Le cancer du col de l’utérus peut également être à l’origine de douleurs comme des douleurs lombaires, ou il peut provoquer un œdème des membres inférieurs, des troubles urinaires ou intestinaux, une fatigue intense ou une perte de poids. Non diagnostiqué et non traité, le cancer du col de l’utérus peut métastaser, c’est-à-dire qu’il va se propager aux autres organes. À terme, si aucun traitement efficace n'est administré, le cancer du col de l'utérus peut être fatal.
Peut-on guérir de ces lésions du col de l’utérus ?
Prévenir et guérir le cancer du col de l'utérus : un combat possible
Le cancer du col de l'utérus, bien que grave, est largement évitable grâce à des mesures simples et efficaces. Chaque année, plus d'un millier de décès pourraient être évités grâce à une prévention adéquate.
Le dépistage : clé de la détection précoce
Un frottis régulier et la recherche du papillomavirus humain par le biais de tests HPV, constituent la pierre angulaire de la prévention. Ces examens permettent de détecter les lésions précancéreuses à un stade précoce, bien avant le développement du cancer. En effet, le cancer du col de l’utérus est un cancer qui se développe lentement.
Traitement des lésions précancéreuses : guérison quasi-certaine
L'élimination des lésions précancéreuses par des techniques comme la cryochirurgie, le laser ou l'excision électrochirurgicale à l'anse diathermique (LEEP) permet d'obtenir une guérison quasi-certaine.
La Polyclinique Urbain V à Avignon est classée 2ème meilleur établissement en France dans la chirurgie du cancer du col de l’utérus dans le palmarès du Point 2021.
Cancer déclaré : traitement et espoir de guérison
Même si le cancer s'est développé, la guérison reste possible. Le traitement chirurgical visant à retirer la tumeur est souvent complété par la radiothérapie ou la chimiothérapie. Les chances de succès augmentent considérablement si le cancer est pris en charge tôt.
Vaccination et préservatif : une double protection
La vaccination contre le papillomavirus permet de réduire considérablement le nombre de cas de cancers du col de l'utérus en limitant la circulation du virus.
💡A noter : Il est recommandé de consulter un professionnel de santé pour obtenir des informations spécifiques à sa situation et prendre les mesures de prévention appropriées.Le préservatif, bien qu'efficace contre de nombreuses infections sexuellement transmissibles, offre une protection partielle contre le HPV. Il est donc important de le combiner aux autres mesures de prévention.
Quelles sont les chances de guérison et l'espérance de vie en stade 4 d’un cancer du col de l’utérus ?
Le stade 4 : un cancer avancé, mais des traitements prometteurs
Le stade d'évolution du cancer est un facteur déterminant pour les chances de guérison. Si le pronostic est plus sombre pour un cancer du col de l'utérus de stade 4, des traitements efficaces existent et permettent d'espérer une guérison.
Comprendre les stades du cancer du col de l'utérus
Les différents stades reflètent l'étendue de la progression de la tumeur :
- Stade 1 : Tumeur localisée au col, de quelques millimètres.
- Stade 2 : Tumeur de quelques centimètres, atteignant possiblement les structures voisines.
- Stade 3 : Tumeur envahissant d'autres organes comme le vagin ou le bassin.
- Stade 4 : Cancer s'étant propagé à des organes et tissus plus éloignés.
Taux de survie et espérance de vie
Le taux de survie à 5 ans pour un cancer du col de l'utérus tous stades confondus est d'environ 63%. Ce taux diminue avec l'avancement du stade, mais il est important de noter qu'il ne s'agit que d'une moyenne.
L'âge de la patiente est également un facteur important : plus elle est jeune, meilleur est généralement le pronostic. D'autres facteurs influencent également les chances de guérison, tels que la réponse aux traitements et l'état de santé général de la patiente.
Un pronostic plus favorable avec une prise en charge précoce
Plus le cancer est détecté tôt, plus les chances de guérison sont élevées. C'est pourquoi le dépistage régulier par frottis et test HPV est crucial.
Des traitements innovants pour l'avenir
La recherche avance à grands pas dans le traitement du cancer du col de l'utérus, notamment avec le développement de vaccins thérapeutiques. Ces vaccins ciblent spécifiquement les cellules cancéreuses induites par le papillomavirus et offrent l'espoir d'une destruction complète des tumeurs.
Si le cancer du col de l'utérus de stade 4 représente un défi majeur, il ne signifie pas nécessairement une condamnation. Des traitements efficaces existent et permettent d'espérer une guérison, d'autant plus s'il est détecté tôt. La recherche continue d'explorer de nouvelles pistes prometteuses, comme les vaccins thérapeutiques, pour offrir aux patientes toujours plus d'espoir.
ELSAN #ResponsableEtEngagé
Vos questions fréquemment posées sur le cancer de l'utérus :
Est-ce qu'on meurt du cancer ou d'une tumeur du col de l'utérus ?
La mort causée par le cancer du col de l'utérus ne résulte pas directement de la présence d'une tumeur en soi. En réalité, le décès survient généralement à cause des complications associées à la progression avancée du cancer.
La tumeur cancéreuse, en se développant, peut envahir et endommager les organes et tissus avoisinants, perturbant leur fonction vitale. De plus, le cancer peut se propager à d'autres parties du corps (métastases) via les ganglions lymphatiques ou la circulation sanguine, entraînant des dysfonctionnements organiques majeurs.
C'est donc ces complications graves, telles que des hémorragies, des infections, des défaillances organiques ou des métastases étendues, qui constituent les causes ultimes de décès dans le cas du cancer du col de l'utérus, et non la présence de la tumeur elle-même.
💡 Il est important de noter que grâce aux progrès des traitements et des soins, les chances de survie pour les femmes atteintes d'un cancer du col de l'utérus, même à des stades avancés, ont considérablement augmenté.
👩⚕️ Si vous avez reçu un diagnostic de cancer du col de l'utérus, il est essentiel de consulter votre médecin pour discuter de votre pronostic et des options de traitement disponibles. Un plan de traitement personnalisé peut vous aider à combattre efficacement la maladie et améliorer vos chances de guérison.
A quel âge est-on plus enclin à avoir un cancer du col utérin ?
Si le cancer du col de l'utérus peut survenir à tout âge, il est effectivement plus fréquent chez les femmes d'une tranche d'âge spécifique. Les données indiquent que le risque est plus élevé entre 30 et 45 ans, avec un pic d'incidence observé entre 35 et 45 ans. En effet, près de 70% des cas de cancer du col de l'utérus diagnostiqués concernent des femmes de moins de 50 ans.
Cette prévalence accrue chez les femmes d'âge moyen s'explique par plusieurs facteurs, notamment :
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L'exposition au papillomavirus humain (HPV): L'infection par l'HPV, un virus sexuellement transmissible, est le principal facteur de risque de cancer du col de l'utérus.
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Comportements sexuels: Le nombre élevé de partenaires sexuels, les premiers rapports sexuels à un jeune âge et l'absence de protection lors des rapports sexuels augmentent le risque d'infection par le HPV et, par conséquent, le risque de développer un cancer du col de l'utérus.
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Tabagisme: Le tabagisme est un autre facteur de risque important pour le cancer du col de l'utérus. Les substances chimiques nocives contenues dans la cigarette endommagent les cellules du col de l'utérus et affaiblissent les défenses immunitaires contre l'infection par l'HPV.
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Autres facteurs: D'autres facteurs, tels qu'un système immunitaire affaibli, une utilisation prolongée de la pilule contraceptive et un manque de suivi gynécologique régulier, peuvent également jouer un rôle dans le développement du cancer du col de l'utérus.
Importance du dépistage et de la prévention
Compte tenu de la prévalence du cancer du col de l'utérus chez les femmes d'âge moyen, le dépistage régulier par frottis cervical ou test HPV est crucial.
Est-ce que le cancer du col de l'utérus est grave ?
Le cancer du col de l'utérus est considéré comme un problème de santé publique dû à sa gravité :
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Fréquence et mortalité élevées: Le cancer du col de l'utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde. En France, on recense chaque année environ 3 380 nouveaux cas et 1 450 décès.
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Impact sur la population jeune: Ce cancer touche souvent des femmes en âge de procréer, entre 30 et 45 ans, ayant un impact significatif sur leur vie personnelle, familiale et professionnelle.
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Progression silencieuse: Les symptômes du cancer du col de l'utérus aux stades précoces sont souvent inexistants ou non spécifiques, ce qui peut retarder le diagnostic et augmenter le risque de complications.
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Risque de métastases: Le cancer du col de l'utérus peut se propager à d'autres parties du corps (métastases) via les ganglions lymphatiques ou la circulation sanguine, entraînant des dysfonctionnements organiques majeurs et réduisant les chances de survie.
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Traitements lourds: Les traitements contre le cancer du col de l'utérus, tels que la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, peuvent s'avérer éprouvants et avoir des effets secondaires importants sur la qualité de vie des patientes.
Article écrit le 30/05/2024, vérifié par Pierre Luton, Journaliste, spécialisé santé, social et référenceur expert SEO