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Le cancer de la prostate est la tumeur maligne la plus fréquente chez les hommes, touchant environ 1 homme sur 7 à l'échelle d'une vie. Asymptomatique dans ses premiers stades de développement, le cancer de la prostate se développe généralement lentement et sournoisement, complexifiant son dépistage précoce.

Si les facteurs de risque tels que l'âge avancé ou les antécédents familiaux augmentent la probabilité de développer le cancer de la prostate, chaque cas de maladie est unique et présente des spécificités : la compréhension des symptômes et des phases de développement de la maladie est donc incontournable pour mieux la dépister et la traiter. 

Cancer de la prostate : qu'est ce que c'est ?

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Ce cancer se développe lentement, et il concerne principalement les hommes de plus de 65 ans. Cette maladie se soigne très bien, surtout si elle est traitée dans ses premiers stades.

Quels sont les causes et symptômes d’un cancer de la prostate ? 

Le cancer de la prostate est un cancer qui se développe sur une longue période de temps. Il s'agit le plus souvent d'un adénocarcinome prostatique. Dans ses premiers stades, il est asymptomatique, et n'engendre pas de symptôme particulier. Ça n’est que quand la tumeur commence à grossir qu’elle génère des symptômes. Un cancer de la prostate avancé pourra ainsi engendrer des difficultés à la miction, une envie d’uriner très pressante de jour comme de nuit, ou encore une douleur en urinant. Ces symptômes sont partagés avec d’autres affections de la prostate, comme l’hypertrophie bénigne de la prostate. Quand le cancer de la prostate s’est métastasé, des douleurs osseuses et des lombalgies (douleurs au dos) peuvent apparaître.

Est-ce que le cancer de la prostate est grave, en fonction de l'âge du patient ? 

Le cancer de la prostate est une affection grave, et potentiellement mortelle, qui se déclare généralement chez le sujet âgé. L’évolution de ce cancer est le plus souvent lente, et son potentiel agressif est très faible. Ce cancer se soigne très bien, surtout s’il est pris en charge très tôt : en effet, l’affection peut être plus facilement soignée si elle est prise en charge dès les premiers stades de la maladie, quand la tumeur ne mesure encore que quelques millimètres. 

Le développement du cancer de la prostate peut être classé en quatre stades, selon la taille de la tumeur, et son degré de propagation aux tissus voisins. Les trois premiers stades sont eux-mêmes subdivisés en trois catégories, selon le potentiel d’évolution de la tumeur. Les tumeurs d’évolution faible n’ont quasiment aucun impact sur l’espérance de vie, alors que les tumeurs d’évolution forte ou rapide peuvent impacter plus significativement l’espérance de vie. 

Le taux de mortalité du cancer de la prostate n'a cessé de diminuer ces dernières années : selon l’Institut national du cancer, le taux de mortalité de la maladie a diminué de 3,7 % en moyenne chaque année, entre les années 2010 et 2018.

Quels sont les signes d’un cancer de la prostate en phase terminale, et l'espérance de vie au stade 4 ? 

Le cancer de la prostate, quand il est métastasé, engendrent plusieurs symptômes. Les cellules cancéreuses de la prostate métastasent le plus souvent au niveau des os. Ainsi, le cancer de la prostate en phase terminale peut générer des douleurs osseuses ou des douleurs lombaires. L’os étant fragilisé, le cancer de la prostate en phase terminale peut également augmenter le risque de fractures. Parfois, si la tumeur est volumineuse, elle peut être à l'origine d'une compression neurologique. Ce type de compression médullaire constitue une urgence médicale. La prise en charge doit ainsi être la plus rapide possible. 

Un homme peut-il guérir d'une tumeur de la prostate ? Quel est le taux de mortalité de la maladie ?

Le cancer de la prostate est un cancer qui se guérit bien. Le taux de survie à 5 ans pour ce type de cancer est parmi les plus importants, puisqu’il se situe aux alentours de 93 %. Plus le cancer est détecté tôt et plus les traitements seront efficaces. La grande majorité des cancers de la prostate sont heureusement diagnostiqués à un stade très précoce. 

Quel est le traitement le plus efficace contre le cancer de la prostate ? Et en cas de métastases ? 

La nature du traitement du cancer de la prostate dépend de plusieurs paramètres dont l'âge du patient, le type de tumeur (faible risque ou fort risque d'évolution), le stade du cancer, la nature des symptômes ressentis, ou encore les antécédents médicaux du patient. La classification d’Amico est utilisée pour évaluer le risque de récidive d’un cancer de la prostate selon son stade clinique. Les cancers de la prostate localisés sont ainsi classés selon trois catégories : tumeurs de risque faible, tumeurs de risque intermédiaire ou tumeur de risque élevé

Le traitement de référence reste la chirurgie, qui permet de retirer la tumeur localisée. Cependant, ce type de traitement n’est pas forcément adapté à tous les patients et entraine parfois des effets indésirables gênants. Un curage ganglionnaire (ganglions lymphatiques) peut être réalisée dans le même temps que la prostatectomie. D’autres traitements peuvent compléter l’intervention chirurgicale, comme la radiothérapie, la chimiothérapie ou encore l’hormonothérapie. Pour les cancers localisés, une radiothérapie externe ou une curiethérapie peuvent se substituer à la chirurgie. 

Pour les tumeurs localisées à risque intermédiaire ou avancé, la radiothérapie peut être complétée par une hormonothérapie. En ce qui concerne les cancers de la prostate métastatiques, le traitement de référence est l’hormonothérapie, potentiellement couplée à la chimiothérapie. Le choix du traitement adéquat par le médecin est donc spécifique à chaque patient, en fonction des caractéristiques du cancer. 

Quels sont les moyens de prévention du cancer de la prostate ?

La prévalence de ce type de cancer chez les hommes âgées et sa lente évolution permettent la mise en place d'une surveillance médicale de long terme. Cette surveillance active est basée sur :

  • un examen de dosage du taux de PSA (Prostate Specific Antigen)
  • un toucher rectal, si le résultat du test PSA est positif
  • des biopsies réalisées à fréquence régulière ( tous les 2/3 ans)
  • Un traitement médicamenteux, prescrit par les médecins si le cancer de la prostate entraine des symptômes qui nuisent à la qualité de vie du patient.

Vos questions les plus fréquentes

Est-ce que le cancer de la prostate évolue vite, est-ce un cancer agressif ?

L'évolution du cancer de la prostate est généralement lente, et peut s'étendre sur plusieurs années. Cette progression lente est caractéristique de ce type de cancer. Toutefois, certains cas de cancers dits "agressifs" peuvent évoluer plus rapidement et nécessiter une prise en charge plus urgente. Le stade d'évolution du cancer au moment du diagnostic est un facteur déterminant. Un cancer détecté à un stade précoce est généralement moins agressif et a une évolution plus lente qu'un cancer détecté à un stade avancé. L'âge, l'état de santé général du patient et la présences de métastases influencent le pronostic.

Quelle espérance de survie et de guérison avec un cancer de la prostate ?

L'espérance de survie et de guérison pour un cancer de la prostate dépend de plusieurs facteurs, dont le stade du cancer au moment du diagnostic, l'âge et la santé générale du patient, l'agressivité du cancer et les options de traitement disponibles.

Si on vous a diagnostiqué un cancer de la prostate, il est important de discuter des options de traitement avec votre médecin. Il pourra vous renseigner sur les risques et les avantages de chaque approche thérapeutique et vous aider à choisir le traitement adéquat. Votre médecin vous orientera également vers un oncologue, spécialiste des maladies cancéreuses, afin de maximiser l'efficacité de votre prise en charge.