Quelles sont les métastases du cancer de la vessie ?
Quel est le premier endroit où le cancer de la vessie se propage ?
Le cancer de la vessie présente plusieurs stades possibles d'évolution. Le stade 4B correspond à un cancer métastatique : le cancer s'est propagé dans l'organisme et des métastases peuvent toucher, par exemple, le foie et les os...
Les stade ou grades du cancer de la vessie
Carcinome in situ, urothélial
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Le stade O ou Ta est un cancer très localisé superficiel et non invasif;
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Le stade Ois ou Tis décrit un carninome (type de cancer qui présente une malignité locale "in situ") non envahissant. Le carcinome urothélial représente 90 % des cancers de la vessie.
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Le stade 1 ou T1 concerne un cancer qui a envahi le tissu conjonctif de la vessie;
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Dans le stade 2, le cancer s'est propagé à la couche musculaire de la vessie;
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Au stade 3, le cancer a envahi les tissus autour ou un ganglion local;
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Le stade 3b décrit une tumeur qui a touché au moins 2 ganglions lymphatiques dans le bassin ou un ganglion lymphatique régional;
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Au stade T4, la tumeur touche désormais la paroi pelvienne ou abdominale ou des ganglions plus éloignées sont touchés. Au stade 4B, le cancer s'est diffusé à d'autres organes à distance comme les poumons, le foie et les os.
Le stade 4B correspond à un cancer de la vessie métastatique.
Où métastase le cancer de la vessie ?
Le cancer de la vessie peut métastaser dans différents organes et, notamment, les os, les poumons ou le foie.
Comment évolue un cancer de la vessie ?
Dans la majorité des cas (70 à 80 % des cas selon les études), les cancers de la vessie sont découverts à des stades précoces alors que la tumeur n'a pas touché la couche musculaire de cet organe. Si le cancer n'est pas découvert et donc pas traité, il peut progresser à travers la vessie et envahir progressivement les organes alentour comme : la prostate, les vésicules séminales, l'utérus, les trompes de Fallope, les ovaires, mais aussi les ganglions lymphatiques. Des métastases peuvent ensuite progresser dans l'organisme via la circulation sanguine jusqu'à des organes plus lointains comme le foie, les poumons, le cerveau...
Métastases : qu'est-ce que c'est ?
Comme le précise la Fondation ARC, les métastases sont des cellules qui se détachent d'un cancer, appelée cancer primaire. Ces cellules cancéreuses vont former une nouvelle tumeur (cancer secondaire) dans un ou des tissus qui se trouvent à distance. Elles utilisent les vaisseaux sanguins à proximité ou le système lymphatique (ganglions). Des métastases peuvent coloniser tous le organes, mais ceux qui sont le plus souvent concernés sont le foie, les poumons, les os et le cerveau.
Comment savoir à quel stade du cancer de la vessie vous êtes ?
Métastases, récidive...
La résection transurétrale ou cours d'une endoscopie et l'analyse des tissus et cellules prélevés permettent de définir le stade auquel se trouve le cancer. Mais avant cela, plusieurs étapes doivent être franchie lorsqu'un ou une patiente consulte avec des symptômes qui font craindre la présence d'une tumeur.
Quel diagnostic devant des symptômes ?
Ainsi, le diagnostic du cancer de la vessie comporte plusieurs étapes qui sont expliquées par l'équipe médicale. Elles permettent d'affiner le diagnostic progressivement si l'on suspecte la présence d'une tumeur en présence. Le patient ou la patiente a un entretien avec le ou la médecin pour préciser ses symptômes en lien ou non avec un cancer de la vessie et évaluer les facteurs de risque.
Cytologie urinaire, échographie, fibroscopie...
Un examen ECBU est prescrit pour rechercher du sang et des cellules cancéreuses ou non dans les urines. Un examen des cellules est conduit (cytologie urinaire). Une échographie est ensuite proposée. Elle permet de visualiser la vessie, les reins et les voies urinaires à la recherche d'anomalies. Ensuite, la fibroscopie est utilisée pour voir la vessie. Elle est réalisée via l'urètre sous anesthésie locale. L'objet est de trouver la tumeur, d'en analyser la taille et l'aspect. Une résection transurétrale de la vessie peut être proposé par le biais d'une endoscopie sous anesthésie générale ou loco-régionale. Le but est de retirer la tumeur (si c'est possible). Cette étape est suivie d'une analyse anatomopathologique. C'est cet examen qui donne la possibilité de connaître le type de la tumeur, d'apprécier son extension et son grade ou stade et d'évaluer sa vitesse d'évolution. Ces résultats permettent d'établir la stratégie de traitement.
Bilan et examen pour déterminer s'il y a des métastases
Un bilan complémentaire est ensuite réalisé en cas de cancer de la vessie. Il repose sur :
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une analyse de sang dont le dosage de certains marqueurs tumoraux ou biomarqueurs tumoraux qui mettent sur la piste de la présence de métastases et/ou d'une récidive de cancer;
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un uroscanner (scanner de l'appareil urinaire);
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un scanner de l'abdomen, du thorax voire du bassin;
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une IRM pelvienne ou une uro-IRM si l'uroscanner est contrindiqué;
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une scintigraphie osseuse.
Ce bilan donne des indications notamment sur l'éventuelle propagation du cancer et permet de déterminer si l'on est en présence d'un cancer de la vessie métastatique.
Immunothérapie (traitement)
L'immunothérapie représente un espoir de prise en charge des cancers métastatiques, en particulier contre les mélanomes ou le cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules (entre 40 et 20% des patients répondraient à ce traitement innovant), mais aussi les cancers du rein, de la vessie, de la tête et du cou (avec un degré d'efficacité moindre).
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
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Vos questions fréquemment posées sur le cancer de la vessie et ses métastases :
Quelles sont les métastases les plus dangereuses ?
Il est difficile de répondre à cette question précisément. Ce que l'on sait, c'est qu'un cancer au stade métastatique est souvent plus difficile à guérir. Il arrive que des patientes vivent, par exemple, plusieurs années en étant atteintes d'un cancer du sein métastatique, celui étant traité comme une pathologie chronique, mais que d'autres ne survivront malheureusement que quelques mois.
Pronostic
L'ARC rappelle néanmoins que 90% des décès par cancer sont causés par des métastases. Aussi, il reste plus que jamais important de participer aux dépistages des cancers existants et, au moindre doute, de consulter son ou sa médecin traitant, souvent un ou une généraliste : plus un cancer est pris en charge tôt, plus les chances de guérison augmentent.
Peut-on mourir d'un cancer, tumeur, de la vessie ? femme homme
En France, un peu plus de 13 000 personnes étaient atteintes d'un cancer de la vessie (chiffres 2018, Santé publique France) dont 81% d'hommes. Le nombre de décès était d'un peu plus de 5300. Sur le plan statistique, l'espérance de vie d'une personne atteinte d'un cancer de la vessie s'établit ainsi : le taux de survie moyen à 5 ans est de 55% chez l'homme et 49% chez la femme, pour les malades diagnostiqués entre 2010 et 2015. Mais ce taux ne reflète pas les cas individuels et est aussi influencé par le stade auquel le cancer est découvert et l'âge des malades. Plus le stade est précoce, meilleure sont les pronostics. Pour une tumeur non invasif, la survie peut atteindre 80 à 90%.