Quels sont les premiers symptômes du cancer de la vessie ?
Comment le cancer de la vessie apparaît-il ?
Le premier symptôme évoqué par les spécialistes, urologues ou oncologues, c'est le sang dans les urines. On parle d'hématurie. Selon la Fondation ARC, ce signe se retrouve chez environ 90% des patients.
Sang dans les urines
Cette anomalie doit amener un patient ou une patiente à consulter son médecin traitant, le plus souvent un ou une généraliste. Ce symptôme peut être évocateur d'un cancer de la vessie, mais peut tout à fait être relié à une autre cause.
Quels sont les premiers symptômes, signes, du cancer de la vessie ?
Parmi les signes les plus couramment cités comme évocateurs d'un cancer de la vessie se trouvent, notamment :
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la présence de sang dans les urines;
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l'envie d'uriner fréquemment;
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la difficulté à uriner;
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une baisse de la capacité de la vessie;
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une sensation de brûlure constante au niveau urinaire;
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des douleurs dans le dos (particulièrement en bas);
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des contractions au niveau de la vessie (spasmes)...
Encore une fois, ces symptômes peuvent faire penser à un cancer de la vessie, mais peuvent également être la marque d'une possible autre pathologie plus ou moins sérieuse. Devant ce tableau symptomatologique, un ou une praticienne poussera les investigations, si nécessaire, pour en déterminer la cause.
Tumeur maligne et cancer de la vessie chez la femme et chez l'homme
Le cancer de la vessie commence le plus souvent dans les cellules qui tapissent la paroi interne de la vessie (urothéliales). La vessie est un muscle creux qui stocke l'urine. Les personnes le plus souvent touchées sont âgées de plus de 60 ans. Il s'agit du 7e cancer le plus fréquent en France. Ce sont les hommes qui sont le plus souvent touchés (à 81% selon l'Assurance maladie). Il existe deux catégories de tumeur :
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les tumeurs qui n'infiltrent pas le muscle : elles sont superficielles et généralement plus faciles à traiter, mais elles peuvent récidiver;
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les tumeurs qui s'infiltrent dans le muscle : ce cancer est ancré plus profondément et contient le risque d'une diffusion à distance.
Comment savoir si on a une tumeur de la vessie ?
Pour savoir si on a une tumeur de la vessie, il est nécessaire de passer plusieurs examens prescrits par l'équipe médicale. En premier lieu une consultation permettra d'identifier les éventuels facteurs de risque : consommation de tabac, exposition à des produits chimiques, radiothérapies et/ou chimiothérapies passées... Un toucher rectal et/ou vaginal est important pour examiner la zone de la vessie.
Cytologie urinaire (urines)
Si le ou la médecin le juge nécessaire, plusieurs examens seront proposés :
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échographie;
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examens des urines (cytologie). Il permet de détecter ou non des cellules cancéreuses dans les urines;
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cytoscopie : cet examen permet de regarder à l'intérieur de la vessie (en passant par l'urètre). Des prélèvements peuvent être effectués. A cette occasion, la tumeur peut être enlevée. On parle de résection transurétrale de vessie (RTUV).
💡 Bon à savoir : pour délivrer un diagnostic de cancer, il est nécessaire de faire analyser les cellules prélevées via l'anatomopathologie.
Comment j’ai découvert mon cancer de la vessie ?
Plusieurs examens doivent être conduits pour découvrir un cancer de la vessie. Ces examens comprennent une échographie abdomino-pelvienne, une cytoscopie, une résection transurétrale de la vessie (endoscopie durant laquelle la tumeur peut être retirée), des examens d'imagerie médicale complémentaires et une analyse des prélèvements et cellules prélevées pour poser le diagnostic de cancer.
Causes et facteurs de risque
Ces examens, en partie ou en totalité, sont prescrits devant un tableau symptomatique évocateur d'un cancer de la vessie. Mais il peut aussi s'agir d'une infection urinaire qui peut présenter des symptômes identiques ou approchants. Les personnes qui ont des infections urinaires fréquentes courent plus de risque de développer un cancer de la vessie. Il en est de même pour celles qui ont souvent des calculs vésicaux (urinaires).
Problèmes de vessie
Les personnes qui consomment du tabac ou ont déjà subi des traitements anti cancéreux (radiothérapie et chimiothérapie), ou, encore, portent ou ont porté un cathéter durant longtemps, sont considérées comme plus à risque de développer ce type de cancer. Il est important de le mentionner à son ou sa médecin traitant afin de mettre en place une surveillance particulière et d'agir au moindre signe. Comme tous les cancers, le cancer de la vessie est plus facilement soignable lorsqu'il est diagnostiqué le plus tôt possible.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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Vos questions fréquemment posées sur le cancer de la vessie et ses symptômes :
Est-ce que le cancer de la vessie fait souffrir ?
Les symptômes du cancer de la vessie peuvent être douloureux : sensation de brûlure, contractions de la vessie, douleurs dans le bas du dos. Lorsque le cancer est à un stade avancé, des douleurs peuvent se faire ressentir au niveau pelvien et des os (lorsque le cancer a métastasé).
Est-ce que le cancer de la vessie se soigne facilement ?
Cela dépend du stade auquel le cancer de la vessie est pris en charge. En cas de cancer de la vessie non invasif (à ses débuts), le taux de survie à 5 ans se situe entre 80 et 90%. Il baisse à 55% chez les hommes et 49% chez les femmes en cas de tumeur infiltrante ou invasive, précise l'Institut national du cancer. Selon Santé publique France, il y avait un peu plus de 13000 cas de cancer de la vessie dont 5335 décès (chiffres de 2018). Ces taux de survie relèvent de statistiques et prennent en compte le stade d'évolution de la maladie. Ils ne peuvent s'appliquer à des cas particuliers, car beaucoup d'éléments rentrent en ligne de compte.
>>> Espérance de vie du patient atteint d’un cancer de la vessie
Peut-on mourir d'un cancer de la vessie ?
Le cancer de la vessie peut entraîner la mort. Il y a environ 5300 morts en lien avec ce cancer chaque année en France. Cela dépend de la nature de la tumeur maligne. Si la tumeur n'est pas envahissante, elle reste cantonnée à la surface interne, et si elle évolue lentement, les risques de décès consécutifs à ce cancer sont très limités. Le risque s'accroît en cas de cancer envahissant, mais peut être réduit grâce à la chimiothérapie. Si le cancer, en revanche, s'est propagé aux ganglions et aux organes autour, les perspectives de traitement sont moins favorables. Mais, en médecine, chaque cas reste particulier. Les scientifiques misent de plus en plus sur l'amélioration de la détection des cancers à des stades plus précoces et donc plus facilement soignables.