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Symptômes de début de cancer : importance du diagnostic précoce

Plus un cancer est diagnostiqué précocement, meilleure est la prise en charge, et plus grandes sont les chances de survie. D’où l’importance de savoir repérer les premiers symptômes de la maladie.

Début de cancer - Image de cellules cancéreuses dans l'organisme

Quand soupçonner un début de cancer, généralisé ou non, en présence de symptômes ? 

Il est non seulement important de vous soumettre à des dépistages réguliers, mais il faut que vous sachiez reconnaître certains symptômes potentiellement annonciateurs d’un cancer. Puis consulter votre médecin afin d’investiguer si ces signes cliniques soulèvent des craintes. Parmi les symptômes fréquemment identifiés au début d'un cancer, on observe notamment :

  • des pertes de sang : sang dans les selles ou dans les urines, dans la bouche, dans les crachats, saignements vaginaux en dehors des règles, et notamment après la ménopause ;  

  • des manifestations physiques : l’apparition d’une grosseur ou d’une boule sur le corps, une perte de poids rapide sans régime associé ni effort physique supplémentaire, une voix plus rauque, une pénibilité à avaler (dysphagie), des sueurs nocturnes importantes, des modifications de la forme du sein ;  

  • des douleurs persistantes et inexpliquées ;  

  • des difficultés respiratoires : dyspnée, toux chronique ;  

  • des troubles digestifs : troubles du transit, brûlures d’estomac chroniques, ballonnements, douleurs abdominales récalcitrantes ;  

  • des problèmes urinaires.  

Quels sont les quatre syndromes évocateurs d’un cancer ? 

Les quatre familles de symptômes, ou syndromes, évocateurs d’un cancer sont les suivantes : 

  • Des sueurs nocturnes : certaines formes de cancer comme le cancer du poumon, du foie, du pancréas, de la prostate ou du sein provoquent des sueurs nocturnes importantes. Cependant, ces sueurs peuvent aussi trouver leur origine dans des affections bégnines comme les bouffées de chaleur de la ménopause, ou un état fiévreux dû à une infection bactérienne. Il est tout de même important de consulter votre médecin en cas de doute.  

  • Une perte d’appétit : lorsque vous êtes malade, votre corps sécrète des cytokines chargées de stimuler le système immunitaire, afin qu’il produise les anticorps nécessaires pour lutter contre la prolifération des cellules cancéreuses. Or, les cytokines sont anorexigènes. Cette sécrétion de cytokines entraine une diminution de l'appétit qui se traduit par une perte de poids conséquente.

  • Une douleur nouvelle et persistante : certains cancers restent indolores tout au long de leur développement. D’autres, au contraire, entraînent des douleurs dès les premiers stades de la maladie. Cette présence ou absence de douleur dépend majoritairement de la localisation du cancer, et de la sensibilité de la zone touchée . Les douleurs engendrées par un cancer peuvent être de différentes natures : inflammatoires, neuropathiques ou encore mécaniques. Toute douleur nouvelle et persistante doit donc être analysée par un médecin qui en identifiera la cause.  

  • Des troubles visuels ou auditifs : des troubles visuels peuvent avoir une origine bénigne ou plus grave. Ainsi, des troubles visuels peuvent être le signe d’un cancer : lymphome de l’œil, mélanome de l’œil, cancer métastatique, cancer du cerveau, cancer des fosses nasales… Par ailleurs, des troubles de l’audition peuvent aussi révéler la présence d'un cancer du rocher ou d'un cancer de l’oreille.  

Quels sont les premiers signes d'un cancer du sein chez la femme ? Douleur ou non ?

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, avec 61 000 nouveaux cas chaque année en France. Et c’est également le plus meurtrier. Réaliser une mammographie régulièrement (tous les 2 ans pour les femmes âgées de 50 ans et plus) n’est pas le seul moyen de dépister un cancer du sein à son début. Vous devez également penser à palper vos seins régulièrement. 

Parmi les symptômes évocateurs d’un début de cancer du sein chez la femme, on note l’apparition d’une boule au niveau du sein, un changement de sa forme ou de sa taille. Mais également la formation d’une boule dure non douloureuse sous l’aisselle (ganglion), l’écoulement de liquide ou un suintement au niveau du mamelon, un changement d'aspect de la peau du sein (peau d’orange, rougeur), ou encore une modification de la forme de l’aréole. De même, un changement de forme du mamelon peut orienter le diagnostic vers un cancer du mamelon. La plupart du temps, le cancer du sein est indolore.  

D’autres signes cliniques, moins spécifiques, peuvent compléter le tableau des symptômes d’un cancer du sein primitif. On peut observer un sentiment de fatigue anormal, une perte de poids rapide et inexpliquée, des maux de tête. Mais également un gonflement de l'extrémité des doigts, ou encore l'apparition de troubles nerveux. 

Les symptômes d’un début de cancer du poumon

Le cancer du poumon est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes, et le troisième cancer le plus fréquent chez la femme, selon l’Institut national du cancer. Le poumon n’est pas un organe innervé. Aussi, vous ne ressentirez pas de douleurs lors des premiers stades d'évolution d’un cancer du poumon. La douleur ne se manifestera que lorsque la maladie aura atteint la double membrane qui enveloppe les poumons, à savoir la plèvre

En revanche, d’autres signes peuvent se manifester précocement. Et ces signes doivent vous alerter et vous conduire à consulter votre médecin. Ces symptômes sont une toux persistante, une dyspnée (essoufflement à l’effort, voire au repos). Mais également une altération de la voix, plus rauque, ou des bronchites chroniques. Ou encore un sifflement lorsque vous respirez, du sang dans les expectorations, un gonflement au niveau de la face et du cou, ou une douleur thoracique. 

Quels sont les symptômes d’un cancer silencieux ?

Certains cancers sont asymptomatiques. Faute de signes cliniques clairs, ces cancers sont souvent détectés à un stade avancé, ce qui réduit l’efficacité des traitements et les chances de survie de la personne. 

Ces cancers, dits silencieux, se manifestent souvent au niveau des organes qui ne sont pas directement palpables : cancer du pancréas, de la vessie, de l’œsophage, du côlon, du foie, du rein, des ovaires, de la prostate par exemple. Il est donc essentiel de vous faire dépister régulièrement (mammographie, coloscopie…). Mais aussi que vous soyez attentif à certains signes qui peuvent vous sembler anodins, et qui peuvent être les symptômes d’un cancer silencieux. Autrement dit, vous devez être à l’écoute de votre corps, et repérer des saignements anormaux, une toux persistante, ou une constipation chronique par exemple. 

Vos questions les plus fréquentes

Comment savoir qu'on a un cancer ?

Il n'existe pas de symptôme universel du cancer : les manifestations de la maladie varient grandement en fonction du type de cancer et de son stade de développement. Pour autant, des signes d'alerte peuvent inclure l'apparition ou modification récente d'une bosse ou d'un nodule sous la peau, une fatigue persistante, une perte de poids inexpliquée ou encore des changements dans les habitudes intestinales (diarrhée, constipation, sang dans les selles).

Il est crucial de rapidement vous orienter vers un médecin si vous observez l'un de ces symptômes afin d'obtenir un diagnostic précis et une prise en charge adéquate. Un diagnostic précoce du cancer est crucial pour améliorer les chances de guérison et de survie. 

Comment reconnaitre une boule cancéreuse ?

Reconnaître une boule cancéreuse, ou tumeur, nécessite un avis médical. Habituellement, une boule cancéreuse se distingue par sa consistance ferme ou dure. Elle peut être fixée aux tissus environnants, ce qui la rend moins mobile sous la peau. Contrairement aux kystes ou aux ganglions lymphatiques enflammés, qui sont souvent mobiles et doux, une masse cancéreuse ne diminue généralement pas en taille et peut grossir progressivement.

Attention : la présence d'une boule sous la peau n'indique pas nécessairement un cancer; cependant, toute nouvelle masse, augmentation de volume d'une masse existante, ou symptôme persistant devrait être évalué par un professionnel de santé. Des méthodes comme l'imagerie médicale et les biopsies peuvent être utilisées pour confirmer la nature de la masse.

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