Cancer du pénis ou de la verge

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Qu'est-ce qu'un cancer du pénis ou de la verge ? Quelle forme cela prend-il ? Heureusement, il s'agit d'un cancer plutôt rare et en partie évitable grâce à la prévention. Infection sexuellement transmissible, dont le papillomavirus, VIH/sida, mauvaise hygiène, verge non circoncise, tabac constituent des facteurs de risque... 

Le cancer du pénis ou de la verge est souvent apparenté à un cancer dermatologique car il touche en réalité la muqueuse du gland ou, moins fréquemment, l'intérieur du prépuce (si l'homme n'est pas circoncis). Il s'agit d'une pathologie peu courante qui représente environ 450 cas par an (données de Santé publique France) touchant plus particulièrement les hommes âgés entre 50 et 80 ans. 

Pronostic

La survie à 5 ans est de 68% mais à tendance à diminuer avec l'âge. Les professionnels de soin indiquent que ce type de cancer est souvent limité et ne se diffuse pas ailleurs dans le corps. Dans ce cas, le pronostic semble plutôt favorable. Les perspectives sont plus sombres si le cancer s'est diffusé au-delà des ganglions de l'aine. Ces statistiques ne sont que des moyennes et ne reflètent pas la situation personnelle des patients. Comme beaucoup de cancers, celui du pénis peut ne pas être symptomatique et lorsqu'il le devient, cela coïncide souvent avec une pathologie avancée. Le diagnostic peut aussi être retardé en raison de la localisation des symptômes qui peut pousser certains hommes à ne pas consulter et ne pas en parler par pudeur.

Le cancer du pénis ou de la verge est une maladie, comme son nom l'indique, qui touche le pénis ou la verge, en particulier le gland, mais, moins souvent, le prépuce chez les hommes qui ne sont pas circoncis. Il est souvent présenté comme un cancer de la peau.

Qu'est-ce que le prépuce ?

Le prépuce est la peau qui enveloppe la verge ou le pénis et recouvre le gland chez l'homme. Il s'agit en principe d'une peau mobile et qui se rétracte.

Peau gland pénis

La circoncision est l'acte qui consiste à retirer le prépuce pour des raisons notamment médicales (éviter les maladies sexuellement transmissibles et diminuer les risques d'infections urinaires).

Quand il est symptomatique, le cancer du pénis présente :

• des irritations;

• des zones d'aspect rouge, ulcérées, sans douleur, indurées qui ne passent pas; 

• des tache de consistance croûteuse qui peuvent se présenter sur le gland, voire à l'intérieur du prépuce;

• des verrues ou des micro lésions;

• les ganglions situés dans l'aine peuvent être gonflés, signe d'une inflammation ou d'une infection, ou signe d'une extension du cancer.

Même si ces symptômes peuvent objectivement être gênants à signaler à un ou une professionnelle de santé, il ne faut pas hésiter : plus tôt un cancer est pris en charge, plus les chances de guérison augmentent.

Formes du cancer

Le carcinome épidermoïde est la forme la plus courante.

Erythroplasie de Queyrat, maladie de Bowen, maladie de Paget extrammaire

Il y a des cas plus rares comme la maladie de Bowen, la maladie de Paget extrammaire et l'érythroplasie de Queyrat (ou carcinome in situ, à savoir un cancer débutant).

Les professionnels de santé peuvent prélever un échantillon de tissu ou de cellule (biopsie) et le soumettre à un examen anatomopathologique pour confirmer ou infirmer le diagnostic. La biopsie peut aussi être réalisée sur un ganglion. Le diagnostic peut aussi être posé, mais c'est moins courant, en utilisant la tomodensitométrie ou l'IRM. Ceux-ci permettent notamment de vérifier si le cancer s'est propagé.

Les tumeurs malignes du pénis de petite taille ou débutants sont souvent traités avec une crème à base de fluorouracile ou d'imiquimod topique. 

Le recours à la chirurgie par laser permet de retirer les tissus touchés ainsi que les tissus environnants. Une chirurgie plus radicale peut être envisagée selon l'extension du cancer en cherchant à préserver le plus possible la verge.

La radiothérapie est également utilisée comme traitement.

La chimiothérapie permet de traiter les ganglions qui sont touchés par le cancer du pénis.

Plusieurs causes sont repérées : les infections sexuellement transmissibles (IST/MST) en particulier celles en lien avec le papillomavirus humain et le VIH/sida), la balanite (inflammation du gland), le fait de ne pas être circoncis (la peau qui recouvre le gland est fragile et peut être souvent l'objet de micro lésions qui favorisent l'entrée des germes), une mauvaise hygiène corporelle et la consommation de tabac.

La prévention du cancer de la verge passe par deux points :

1. la circoncision,

2. la vaccination contre le papillomavirus dès l'âge de 11 ans.

Le cancer de la verge souvent lié au papillomavirus

En première intention, l'on peut se tourner vers son ou sa médecin traitant, souvent un ou une généraliste. Un ou dermatologue peut également être consulté. Ou, encore, un ou une urologue. En cas de suspicion de cancer, l'on peut joindre un ou une oncologue.

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

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