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Le virus HPV, ou papillomavirus humain, est à l’origine de 95 à 100 % des cancers du col de l’utérus, informe l’Institut Pasteur. Il peut aussi engendrer d’autres types de cancer, comme le cancer de l’anus, le cancer de la vulve, le cancer du vagin ou du pénis. Ou encore les cancer de la gorge et des amygdales. Le dépistage du papillomavirus est donc primordial, d’autant plus que l’infection par le HPV est asymptomatique. 

Dépistage papillomavirus : image d'un médecin montrant une pancarte sur le HPV ou papillomavirus

 

HPV : comment se faire dépister pour le papillomavirus ?

En France, le papillomavirus fait l’objet d’un programme national de dépistage depuis 2018. Le but de cette initiative nationale est de sensibiliser les femmes de 25 à 65 ans aux risques d'une infection au papillomavirus humain, et de les encourager à effectuer un dépistage précoce pour bénéficier d’un meilleur suivi. Cette initiative vise in fine à réduire le nombre de décès liés au cancer du col de l’utérus suite à une infection au HPV.

Dépistage papillomavirus chez la femme : col de l'utérus et test ADN HPV

Les femmes n'ayant pas subi de dépistage selon les intervalles de temps recommandés reçoivent un courrier d'invitation de la part du Centre Régional de Coordination, les encourageant à consulter un professionnel de santé. En fonction de l'âge de la femme, deux types de tests de dépistage du papillomavirus humain sont proposés : 

  • Un examen cytologique pour les femmes âgées de 25 à 29 ans :  ce test s’intéresse à la morphologie des cellules, à l’étude de leur structure et détecte toute anomalie cellulaire utérine. Deux premiers examens cytologiques sont menés à 1 an d'intervalle. Si les résultats de ces deux premiers test sont négatifs, un troisième examen est passé 3 ans plus tard, et réitéré tous les 3 ans, tant que le test est négatif.

  • Un test HPV-HR pour les femmes âgées de 30 à 65 ans : ce test identifie la présence éventuelle d’un ADN de HPV à haut risque. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande le recours au test HPV-HR, 3 ans après le dernier examen cytologique négatif, ou dès l'âge de 30 ans en l'absence de dépistage antérieur. Ce test est à renouveler tous les 5 ans en cas de résultat négatif, jusqu’à l’âge de 65 ans. Il s’adresse également aux femmes enceintes et aux femmes ménopausées.  

Dépistage papillomavirus : qu'en est il pour les hommes ?

Le dépistage du cancer lié au papillomavirus (HPV) chez l'homme représente un enjeu de santé publique important. Contrairement aux femmes, pour lesquelles des programmes de dépistage organisés comme le test HPV et le frottis sont bien établis, il n'existe pas de procédure standard pour le dépistage du HPV chez les hommes. Néanmoins, la vigilance est recommandée, particulièrement pour ceux à haut risque, comme les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes ou les personnes immunodéprimées.

Le dépistage du papillomavirus chez les hommes consiste en une l'inspection visuelle et un examen physique pour détecter les verrues génitales et autres lésions qui peuvent être des indicateurs de l'infection par le HPV. De plus, certains hommes peuvent bénéficier de l'analyse de tissus prélevés lors de biopsies si des symptômes ou des lésions suspectes apparaissent. La prévention par la vaccination reste toutefois l'approche la plus efficace pour réduire la transmission du HPV et le développement de cancers associés au virus.

Comment faire le test du papillomavirus ? Examen cytologique et frottis du col de l'utérus

Pour faire le test du papillomavirus, la première étape consiste à prendre rendez-vous avec un spécialiste (médecin généraliste, sage-femme, gynécologue ou infirmière spécialisée). Une fois sur place, la patiente est allongée en position gynécologique. Le médecin effectue alors un prélèvement de cellules cervico-utérines au niveau du col de l’utérus grâce à une brossette. Ce frottis est indolore et ne dure que quelques minutes. Cet échantillon cellulaire est adressé à un laboratoire de biologie médicale spécialisé dans l'analyse cytologique pour être observé au microscope. 

Dans le cadre d’un examen cytologique, les cytologistes s’intéressent à l’aspect des cellules. Ils recherchent la présence éventuelle de lésions ou d’anomalies cellulaires.

Pour le test HPV-VR, les cellules du col de l’utérus prélevées sont placées sur des lames. Puis ces lames sont plongées dans un liquide pour permettre la détection du virus HPV à haut risque. 

Prendre rendez-vous pour un test de dépistage

Est-ce que le papillomavirus se voit sur une prise de sang ou un frottis ? 

Le papillomavirus est un virus dont le principal mode de transmission est le rapport sexuel sans préservatif, avec ou sans pénétration. Comme l’infection au papillomavirus humain est asymptomatique, seul un dépistage permet de savoir si la personne est porteuse ou non du HPV et de quelle forme de HPV il s’agit (à haut risque ou non). 

Pour le dépister, il est indispensable d’effectuer un frottis, autrement dit un prélèvement de cellules du col de l’utérus au moyen d’une petite brosse. Cet examen est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie sur la base du tarif conventionnel. Le frottis est suivi d’un examen cytologique pour les 25-29 ans et d’un test HPV-VR pour les 30-65 ans. Il constitue le seul moyen de dépistage existant. En effet, il n’existe pas à ce jour de test sanguin qui permette de déceler la présence du papillomavirus humain. 

Est-ce grave d’être positif au papillomavirus ? Quels sont les symptômes ?

Être positif au dépistage du papillomavirus ne signifie pas systématiquement courir le risque d’une maladie grave du type cancer. On estime que 80 % des adultes ont été contaminés au moins une fois dans leur existence par le papillomavirus lors de rapports sexuels. Dans la grande majorité des résultats des cas (9 cas sur 10 en moyenne), les personnes guérissent spontanément, sans présenter de symptômes de cette infection au HPV. Mais dans les 10 % des cas restants, on constate la présence de HPV potentiellement oncogènes qui vont persister au niveau de la muqueuse de l’utérus.

En effet, les chercheurs ont répertorié environ 200 variétés de papillomavirus humains. Sur ces 200 variétés de papillomavirus humains, seules 40 variétés peuvent entrainer une infection de l’appareil génital avec une sévérité variable. Et sur ces 40 types de HPV, seuls douze sont susceptibles d’entrainer des lésions précancéreuses et cancéreuses. Il s’agit des HPV à haut risque : HPV 16, 18, 31, 33, 35, 45, 52, 58, 39, 51, 56, 59. Les autres formes de HPV peuvent entrainer l'apparition de verrues ou des condylomes mais ne sont pas oncogènes. 

Ainsi, être positif au papillomavirus n’est pas forcément grave sur le plan médical. Cette infection est préoccupante s’il s’agit d’un HPV à haut risque. Cependant, le temps d’incubation du HPV est très long : il faut entre 5 et 20 ans pour que l’infection à HPV à haut risque entraine les premières lésions cancéreuses. Entretemps, des anomalies des cellules du col de l’utérus apparaissent, puis entrainent la formation de lésions précancéreuses. Plus le dépistage est précoce, plus les chances d’éviter des complications graves voire mortelles sont importantes. Et si le cancer est déjà présent lors du dépistage du HPV, une détection précoce accroît les chances de guérison du cancer. 

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Vos questions les plus fréquentes

J'ai le papillomavirus : est ce que je suis contagieuse ?

Si vous êtes porteur du papillomavirus (HPV), vous êtes contagieux et pouvez transmettre le virus à vos partenaires sexuels. En effet, le HPV se transmet par contact direct avec la peau infectée, généralement lors de rapports sexuels. Même si vous ne présentez aucun symptôme, vous pouvez être porteur du virus et le transmettre à d'autres personnes. Le virus peut rester latent dans votre organisme pendant plusieurs années avant de se manifester par des symptômes ou des lésions. Il n'existe pas de cure pour l'infection à HPV, mais il existe des moyens de prévenir sa transmission et ses complications. La vaccination est recommandée pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans. Elle peut également être administrée aux personnes plus âgées, jusqu'à 26 ans. 

Si vous avez des questions ou des inquiétudes concernant le HPV, n'hésitez pas à en parler à votre médecin. Il peut vous fournir des informations plus détaillées et vous aider à prendre les meilleures décisions pour votre santé sexuelle.

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