Le retard de règles est un phénomène très commun. Les cycles menstruels de la femme peuvent, en effet, être perturbés par de nombreux facteurs biologiques et environnementaux. Ces perturbations physiques et hormonales ont tendance à impacter la régularité des menstruations, et repousser la date du premier jour des règles.
Si le retard de règles représente un des premiers symptômes révélateurs d’une grossesse, il peut parfois inquiéter et masquer une maladie potentiellement dangereuse pour la femme.
Retard de règles ou aménorrhée : quelles différence ?
Le retard de règles correspond à un décalage de quelques jours à quelques semaines des menstruations, par rapport à la date prévue des règles. Le retard de règles est généralement ponctuel, et ne persiste pas au delà de 3 mois.
L'aménorrhée au contraire désigne une absence totale de règles pendant une période prolongée : on distingue l'aménorrhée primaire, ou absence de règles chez une jeune fille n'ayant jamais été réglée, de l'aménorrhée secondaire, qui renvoie à une absence de règles pendant au moins 3 mois consécutifs chez une femme réglée (et non ménopausée).
Qu'est-ce qui peut causer un retard de règles ?
Grossesse et fécondation
Un cycle menstruel dure 28 jours en moyenne. À chaque cycle, le corps de la femme se prépare à une éventuelle grossesse. L’endomètre ou muqueuse utérine se vascularise et s’épaissit à chaque cycle pour préparer une éventuelle nidation. Un ovaire libère un ovule mature dans la trompe de Fallope aux environs du 14ème jour. Cet ovule reste fécondable pendant 24 heures environ après sa libération.
- S’il n’y a pas rapport sexuel fécondant, la muqueuse utérine se désagrège et l'ovule est expulsé, ce qui donne lieu à des pertes sanguines, communément appelées règles.
- En revanche, si l'ovule rencontre un spermatozoïde, alors la fécondation a lieu et peut mener à une grossesse. Les pertes sanguines n'ont pas lieu.
Ainsi, la fécondation est une des premières causes de retard de règles. Un test de grossesse permet de confirmer le diagnostic.
Allaitement
Lorsque vous allaitez votre bébé, le retour des règles aussi appelé retour de couches est reporté à la fin de la période d'allaitement. En effet, la tétée du bébé implique la production d'une hormone appelée prolactine. Cette hormone, qui intervient dans la lactation, a également pour effet de bloquer l'ovulation, et donc les menstruations. Il est donc tout à fait normal de ne plus avoir ses règles durant cette période.
Ménopause ou périménopause
La ménopause et la périménopause peuvent également être impliqués dans le retard des règles. La périménopause, qui précède la ménopause, est une période de transition associée à des fluctuations hormonales. Ces changements peuvent entraîner des irrégularités dans les cycles menstruels : retards de règles fréquents par exemple, ou cycles plus courts ou plus longs. Durant cette phase, les ovaires produisent progressivement moins d'œstrogènes, ce qui perturbe l'ovulation. Lorsque la ménopause est atteinte, les menstruations cessent complètement. Ces retards ou irrégularités des menstruations sont donc des signes naturels de transition vers la ménopause.
Autres causes potentielles : stress, médicaments et maladies
Un choc émotionnel, un fort stress, une petite infection, une activité physique excessive ou encore la prise de certains médicaments peuvent influer sur les menstruations.
Certaines maladies, comme le syndrome des ovaires polykystiques ou l'anorexie mentale peuvent également être à l'origine d'un retard de règles.
5, 10, 15 jours sans menstruations : quand faut-il s'inquiéter d'un retard de règles ?
Généralement, un retard de règles de quelques jours ne doit pas inquiéter.
En revanche, en l'absence de raison évidente du retard de règles (grossesse, ménopause, allaitement), nous vous conseillons de consulter dans les cas suivants :
- Vos cycles sont fréquemment irréguliers ou perturbés,
- Vous n'avez pas eu de règles depuis plus de 3 mois,
- Vous ressentez de fortes douleurs abdominales ou crampes,
- Vous constatez des saignements vaginaux anormaux,
- Vous avez récemment eu des rapports sexuels non protégés,
- Vous n'êtes toujours pas réglée à vos 16 ans.
Un retard de règles peut en effet masquer un problème de santé plus grave, qui nécessite un accompagnement médical. Parlez en à votre médecin généraliste ou gynécologue afin qu'il puissent mener des investigations médicales.
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en gynécologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour obtenir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de consulter un médecin.
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Vos questions les plus fréquentes
Quelle est la durée maximale d'un retard de règles ?
Il n’y a pas de durée maximale de retard de règles. Un retards de règles peut avoir de nombreuses origines, et sa durée est variable d’une femme à une autre. Il arrive qu’un cycle menstruel régulier connaisse quelques petites fluctuations, notamment en présence d'une grande fatigue, d'un fort stress ou d'une petite infection peuvent jouer sur les cycles féminins.
En revanche, si le retard de règles est supérieur à plusieurs semaines (en absence de grossesse) il est bon de consulter un médecin généraliste ou gynécologue pour qu’un bilan médical soit réalisé. Parfois, une petite perturbation hormonale peut jouer sur les cycles.
Est-ce qu'avoir arrêté la pilule peut expliquer une absence de règles ?
La pilule oestroprogestative empêche l'ovulation. Elle bloque le processus d'épaississement de la muqueuse utérine et entraine un épaississement de la glaire cervicale pour prévenir la grossesse. Ainsi, chaque mois, à l’arrêt de la pilule, des saignements moins abondants et plus fluides sont présents, mais ce ne sont pas des règles. Ce sont des saignements de privation qui reflètent la baisse du taux d'hormones dans le corps.
Il est tout à fait possible que votre corps réagisse différemment à la pilule contraceptive, et que ces saignements disparaissent temporairement. Ce phénomène n'est pas forcément inquiétant mais nécessite des investigations médicales s'il persiste sur une trop longue période de temps.
Comment être sûr qu'un test négatif n'est pas un faux négatif ?
Un test de grossesse réalisé trop tôt peut parfois s’avérer négatif alors qu’une grossesse est en cours. On appelle cela un faux négatif. Ce phénomène s’explique par le fait que les tests de grossesse sont basés sur la détection dans l’urine d’une molécule particulière, l’HCG, qui est produite quelques jours avant la date présumée des règles. Un test peut ainsi se révéler négatif si la concentration en HCG est encore trop faible pour être détectée, même si les nouveaux tests urinaires de grossesse sont de plus en plus sensibles.
En cas de doute, n'hésitez pas à réaliser un deuxième test de grossesse à quelques jours d’intervalle. Il n’est pas rare que ce deuxième test de grossesse soit positif.
Que veut dire semaine aménorrhée ?
Il existe deux manières de compter les semaines de grossesse. La grossesse peut ainsi être estimée en semaines de grossesse, c’est-à-dire que l’on comptabilise le nombre de semaines à partir du début de la fécondation. Cependant, la date précise de la fécondation est parfois difficile à estimer. On peut donc utiliser le terme de "semaines d’aménorrhée", qui représente le nombre de semaines à partir de la date des dernières règles connues.
Pourquoi j'ai un retard de règle sans être enceinte ?
De nombreuses causes peuvent expliquer un retard de règles sans qu’une grossesse soit impliquée.
Un retard de règles de quelques jours est généralement non significatif. Le retard de règles peut être lié à un problème hormonal. Au début de la puberté ou à l’approche de la ménopause, les retards de règles sont très fréquents. Certaines pathologies chroniques peuvent également influer sur la régularité des règles.
Une consultation médicale est recommandée si le retard de règles dépasse trois mois consécutifs.
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