Après l’accouchement, il doit revenir à sa taille et à son poids d'origine, un processus qui dure généralement entre 6 et 8 semaines. Ce rétrécissement progressif de l’utérus, connu sous le nom d’involution utérine, est essentiel pour la santé post-partum et le bien-être de la femme. Il est souvent accompagné de contractions appelées tranchées, qui peuvent être plus intenses chez les femmes qui allaitent, en raison de l’action de l’ocytocine.
L’involution utérine commence immédiatement après la délivrance du placenta. Dans les premiers jours, l’utérus se contracte fortement pour expulser les caillots de sang restants et réduire son volume. Ces contractions, bien que douloureuses, jouent un rôle vital dans la prévention des hémorragies post-partum. L’utérus, palpable au niveau de l’ombilic juste après l’accouchement, descend progressivement dans le bassin et n’est plus perceptible à la palpation abdominale environ deux semaines après la naissance.
Cependant, certaines complications peuvent survenir pendant cette période de régression utérine.
Tout savoir sur l'involution utérine
Tout savoir sur l'involution utérine
Les suites de couches désignent la période qui s’étend de l’accouchement au retour des menstruations, soit 6 à 8 semaines. Au cours de cette période, de multiples bouleversements physiologiques se produisent, dont le retour de l’utérus à son état antérieur à la grossesse. Ce phénomène est appelé involution utérine. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur l’involution utérine.
Post partum et suite de couche, comment se fait l'involution utérine ?
Tout au long de la grossesse, le corps subit des bouleversements pour permettre au bébé de se développer correctement. Ainsi, l’utérus, qui est un organe musculaire complexe, grossit considérablement et change de forme. Il passe de 7 cm en moyenne à 32, voire 34 cm, au moment de la naissance de l’enfant.
Pendant la suite de couches, le corps subit de nouvelles modifications physiologiques, pour revenir à ce qu’il était avant la conception de l’enfant. C’est le cas de l’utérus, dont la taille et la forme vont peu à peu évoluer lors du post-partum : c’est le phénomène connu sous l’appellation d’involution utérine.
L’involution utérine est progressive. Après l’accouchement, l’utérus se contracte et devient dur. On parle à ce titre de globe utérin de sécurité. Le fond utérin est localisé au niveau de l’ombilic. L’utérus se contracte fortement dans les 2 premiers jours qui suivent l’accouchement. Ces contractions, plus ou moins douloureuses, s’appellent des tranchées. Elles permettent d’expulser les caillots de sang et de retrouver une taille de plus en plus proche de celle antérieure à la grossesse. Le possible retard dans le processus est particulièrement observé lors de la prise en charge et des soins médicaux associés à la fin de grossesse et à l'accouchement.
Au fil des semaines, la taille et la forme de l’utérus diminuent, sous l’effet des contractions. Chez une femme qui pratique l’allaitement, grâce aux taux circulants d’ocytocine, les contractions sont stimulées. L’involution est par conséquent plus rapide chez une femme allaitante. L’involution est intense les deux premières semaines du post-partum, puis ralentit ensuite. Huit jours après l’accouchement, l’utérus ne fait plus que 70 g (poids d’une orange), contre 1,5 kg au moment de l’accouchement. Au bout de 2 mois à 2 mois ½, l’utérus retrouve sa forme et son poids initiaux, soit environ 50 g.
Quelles sont les causes de l'inversion utérine ?
L’inversion utérine est une complication obstétricale rare, dont la prévalence est de 1/1200 à 1/28 000 accouchements. Elle se produit lors du post-partum quand l’utérus se retourne sur lui-même et ressort dans le vagin (invagination), voire hors de la vulve. Il s’agit d’une urgence médicale absolue en raison du risque de choc hémorragique qu’elle entraîne chez la patiente. Plusieurs causes ont été identifiées dans l’inversion utérine : une mauvaise gestion de la fin du travail à l’accouchement et des causes anatomiques.
La mauvaise gestion de la phase terminale du travail se réfère à une traction excessive sur le cordon ombilical pour extraire le placenta. Ou à une pression abdominale trop importante sur l’abdomen pour expulser le placenta.
Les causes anatomiques regroupent un placenta accreta, c’est-à-dire un placenta anormalement adhérent, ainsi qu’un utérus insuffisamment tonique. Le relâchement de l’utérus favorise en effet son inversion. Un cordon ombilical court peut également entraîner une traction sur le placenta et conduire à une inversion de l’utérus.
Des facteurs de risque ont été mis en avant dans la survenue d’une inversion utérine. Il s’agit d’un travail et d’un accouchement trop rapides ou trop longs. Mais aussi d’une macrosomie fœtale, du recours à des relaxants utérins ou encore d’une nulliparité.
Comment mesurer et surveiller l'involution utérine ?
Pour mesurer et surveiller l’involution utérine, le médecin se base sur plusieurs éléments :
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La palpation de l’abdomen : elle permet de situer le fond de l’utérus par rapport à l’ombilic. Une semaine après l’accouchement, l’utérus est à mi-chemin entre la symphyse et l’ombilic. Au bout de 2 semaines, il n’est plus détectable à la palpation dans l’abdomen.
- L’échographie : une échographie pelvienne permet d’évaluer la taille de l’utérus et son évolution de façon plus précise que la palpation.
Hémorragie et lochies, quelle évaluation du risque hémorragique chez la femme ?
Les lochies sont des pertes de sang normales, issues de la plaie laissée par le décrochement du placenta. Ils persistent pendant le temps de cicatrisation nécessaire à la plaie placentaire. Leur couleur, leur quantité et leur texture évoluent au fil du temps.
Pendant les 3 à 4 jours qui suivent la délivrance, les lochies sont rouge vif, abondantes, comparables à des règles. Puis du 5e au 9 ou 10e jour, leur flux diminue et leur couleur est plus foncée (brun pâle) : ce sont les lochies séreuses. Enfin, au bout de 10 à 12 jours, on observe des lochies blanches.
Il est important de distinguer ces saignements normaux que sont les lochies, d’une hémorragie chez la femme. L’évaluation du risque hémorragique, c’est-à-dire d’une perte de sang supérieure à 500 ml après l’accouchement, repose sur plusieurs facteurs. Si la patiente présente des problèmes de coagulation sanguine ou un fibrome utérin, ou si elle a des antécédents hémorragiques lors des précédents accouchements, alors le risque hémorragique est supérieur.
Des facteurs de risque liés à la grossesse et à l’accouchement sont également à prendre en considération. Les risques hémorragiques sont majorés en cas de grossesse multiple, d’accouchement par césarienne, de déchirure périnéale ou encore de rétention du placenta.
Consultez un médecin en cas de symptômes comme des saignements abondants, accompagnés de douleurs abdominales intenses, de fièvre, de vertiges, d’hypotension, de tachycardie.
Il est possible de prescrire des médicaments dans le cadre des soins du post-partum. Notamment en cas de tranchées trop douloureuses. Des anti-inflammatoires (AINS) et des antispasmodiques sont un moyen efficace pour soulager ces douleurs.
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Vos questions les plus fréquentes
Combien de temps dure une involution normale ou après césarienne, quelle durée et quid d'un retard ?
Une involution utérine prend en moyenne 6 à 8 semaines. Elle varie selon les femmes en fonction du nombre de grossesses antérieures, du fait qu’elle allaite ou non. L’involution peut être plus longue en cas d’intervention chirurgicale de type césarienne, et selon la survenue de complications physiologiques ou non lors du post-partum.
Qu'entendez-vous par involution de l'utérus ?
L'involution de l'utérus est un processus naturel qui survient après l'accouchement. Ce phénomène permet à l'utérus de retrouver sa taille et son état d'avant la grossesse. Il implique une série de contractions musculaires qui aident à réduire le volume de l'utérus.
La durée de ce processus est généralement de 6 à 8 semaines. Pendant cette période, plusieurs changements se produisent au niveau de l'utérus, tels que la résorption de l'œdème et la réduction progressive des fibres musculaires.
Certains facteurs peuvent influencer cette involution :
- L'allaitement favorise la libération d'ocytocine, hormone qui stimule les contractions utérines.
- Le nombre de grossesses antérieures joue également un rôle, l'involution étant souvent plus rapide chez les femmes primipares.
Il est essentiel de surveiller ce processus pour prévenir d'éventuelles complications post-partum, comme les infections ou les saignements excessifs.
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