Actualités

Le Pôle Santé Sud se distingue dans la prise en charge du cancer de l’ovaire grâce à son expertise en chirurgie viscérale, en collaboration avec les équipes de chirurgie gynécologique et de chimiothérapie du Centre de Cancérologie de la Sarthe.

Les résultats de l’équipe de chirurgie viscérale du Pôle Santé Sud ont été intégrés à l’étude nationale CHIPOR, aux côtés de plusieurs centres français de référence. Cette étude, récemment publiée dans le Lancet, l’une des revues médicales les plus prestigieuses au monde, démontre l’intérêt de la chirurgie d’exérèse complète associée à une chimiohyperthermie intrapéritonéale (CHIP) dans le traitement des récidives du cancer de l’ovaire.

Un traitement innovant pour une pathologie complexe

Le cancer de l’ovaire se propage souvent dans toute la cavité abdominale, atteignant le péritoine. Le traitement conventionnel repose sur une chirurgie visant à retirer toutes les lésions visibles, suivie d’une chimiothérapie intraveineuse.

La chimiohyperthermie intrapéritonéale (CHIP) consiste à perfuser directement dans l’abdomen, au cours de l’intervention, une solution de chimiothérapie chauffée à 41°C. Ce procédé potentialise l’efficacité du traitement en ciblant les cellules tumorales invisibles à l’œil nu.

L’étude CHIPOR démontre que l’association de cette technique à la chirurgie de reprise et à une chimiothérapie intraveineuse améliore significativement les résultats thérapeutiques. Ces conclusions viennent compléter des travaux antérieurs soulignant l’intérêt de la CHIP dès la prise en charge initiale de la maladie.

Une expertise reconnue et une organisation coordonnée

La réalisation de la chimiohyperthermie intrapéritonéale se fait au bloc opératoire, pendant l’intervention d’ablation des lésions péritonéales. Ce protocole exige une organisation complexe, impliquant :

  • des chimiothérapeutes,
  • la pharmacie hospitalière pour la préparation des solutés de chimiothérapie,
  • un matériel spécifique de chauffage et de distribution,
  • des infirmiers de bloc opératoire,
  • des anesthésistes-réanimateurs,
  • et des chirurgiens formés spécifiquement.

Pratiquée depuis plus de dix ans au Pôle Santé Sud, la CHIP a été introduite par le Dr Constantin GEORGEAC, chirurgien digestif et viscéral à la clinique, et désormais à la retraite. Aujourd’hui, elle est réalisée régulièrement et est coordonnée par le Dr Dorothée BRACHET, chirurgien digestif et viscéralet Dr Emmanuel HUSSON, chirurgien digestif et viscéral récemment recruté pour renforcer cette activité.

Jusqu’à présent, une vingtaine de patientes étaient traitées chaque année au Pôle Santé Sud par cette méthode. Grâce aux résultats de l’étude CHIPOR, cette approche pourra désormais bénéficier aux patientes en situation de récidive, leur offrant ainsi un nouvel espoir thérapeutique.

Ce succès confirme le Pôle Santé Sud comme un centre expert de référence en chirurgie oncologique en France.