L’espérance de vie de chaque patient atteint d’un cancer du foie varie en fonction de multiples paramètres propres à son état de santé avant et après le diagnostic de sa maladie, ainsi qu’aux caractéristiques uniques de son cancer et aux différentes thérapies dont il bénéficie.

Les données statistiques générales relatives au taux de survie sont, quant à elles, des tendances de groupe qui ne reflètent pas le pronostic de chaque patient en particulier. Il est important de noter que malgré un pronostic délicat, le cancer du foie est une pathologie en grande partie évitable.

En effet, ses facteurs de risques principaux (consommation d’alcool, surpoids, diabète et certaines hépatites virales) sont bien connus et peuvent souvent être évités ou traités.

cancer du foie et espérance de vie

Les facteurs impactant l’espérance de vie des patients atteints d’un cancer du foie

Le cancer du foie est une maladie grave, aux multiples facettes. Ainsi, les caractéristiques de chaque tumeur hépatique sont variables et susceptibles d’impacter la réponse et la sensibilité de la maladie aux différents traitements, ainsi que sa rapidité d’évolution (agressivité).

Aussi, le type de tumeur diagnostiquée peut significativement impacter l’efficacité des traitements mis en œuvre et, de fait, l’espérance de vie des patients qui en souffrent. D’autres facteurs, comme le profil des patients et leur état de santé au moment du diagnostic de la maladie et pendant toute la durée de leur traitement, ont aussi une influence sur l’espérance de vie.

Pour cause, les patients âgés, malades ou fragiles, peuvent ne pas être éligibles à certaines thérapies agressives, efficaces contre le cancer du foie, mais aux effets secondaires lourds.

Statistiques de survie à 5 ans des patients atteints d’un cancer du foie

La prise en charge des cancers du système digestif est encore délicate, et les cancers du foie ne font pas exception avec un taux de survie moyen à 5 ans qui s’établissait entre 18% et 19% entre 2010 et 2015.

Tout stade confondu, l’espérance de vie à 5 ans du cancer du foie est en moyenne aujourd’hui de 20%.

Il est important de savoir que ce taux de survie généralisée ne tient aucunement compte des différentes caractéristiques propres à chaque patient, à chaque tumeur et à chaque protocole de traitement. Pour bénéficier d’un pronostic personnalisé, il est indispensable d’échanger avec son équipe médicale.

Pour comprendre ces chiffres, il faut aussi noter que la plupart des cancers du foie affectent un organe hépatique déjà endommagé par une hépatite chronique et/ou une maladie cirrhotique qui impacte l’état de santé des patients et peut compromettre leur éligibilité à certains traitements.

Enfin, le pronostic du cancer du foie s’explique en grande partie par le stade typiquement très avancé de la maladie au moment du diagnostic. Soulignons que la précocité du diagnostic des maladies cancéreuses joue un rôle crucial dans le succès de leur prise en charge.

Désormais, une stratégie de dépistage est habituellement proposée aux patients souffrant d’hépatite chronique et/ou de maladie cirrhotique afin de détecter au plus tôt l’apparition d’une potentielle tumeur cancéreuse. Les effets de cette campagne de prévention sur l’espérance de vie globale des patients atteints de cancer du foie pourraient modifier les statistiques de survie dans les années à venir.

Évolution de l’espérance de vie des patients atteints d’un cancer du foie

Malgré un taux de survie à 5 ans qui peut paraître décourageant au premier abord, il convient de noter que la mortalité liée au cancer du foie ne cesse de diminuer significativement depuis 1990.

La survie à un 1 an a progressé de 22 % entre 1990 et 2015 (26% à 48%), et la survie à 5 ans et à 10 ans a triplé sur cette même période. Une tendance qui ne cesse de s’accélérer, laissant envisager un pronostic plus favorable pour les patients actuels et futurs.

Cette amélioration peut être attribuée à la procédure de dépistage et de surveillance désormais proposée aux patients cirrhotiques dans l’optique de diagnostiquer précocement toute lésion cancéreuse. Les progrès de l’imagerie médicale et des techniques chirurgicales participent également à la mise en œuvre de traitements curatifs plus efficaces et préservant davantage l’intégrité du foie.

Enfin, depuis 2007, le développement des thérapies ciblées permet également d’améliorer le pronostic des personnes atteintes d’un carcinome hépatocellulaire, le cancer primitif du foie le plus courant. Le déploiement de l’immunothérapie pourrait aussi transformer le visage de la prise en charge du cancer hépatique. Différents protocoles sont actuellement en cours d’essai clinique, avec des résultats déjà très prometteurs.

Article écrit le 28/08/2023, vérifié par l'équipe oncologie des Dentellières

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