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La BPCO – ou Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive – est définie comme une maladie pulmonaire chronique et progressive. La BPCO est une réaction inflammatoire à des toxiques inhalés, notamment le tabac ; elle se caractérise par une obstruction des voies aériennes, peu réversible.
Encore méconnue, celle-ci touche plus de 3,5 millions de personnes en France et représente la 4ème cause de mortalité (HAS, 2015). Les premiers diagnostics sont souvent posés lors des premières hospitalisations pour exacerbation, voire même au stade de l’insuffisance respiratoire chronique ; mais on estime que plus des deux tiers des personnes ne sont pas dépistées.

Le facteur de risque principal est le tabagisme, retrouvé dans 90% des cas. Il est démontré qu’à partir de 1 paquet par jour pendant 15 ans (soit 15 paquets-année), le risque devient significatif. Mais seulement 15% des fumeurs développent une BPCO.

Les premiers signes de BPCO s’observent déjà chez les personnes, le plus souvent fumeuses, qui toussent et crachent tous les matins (il n’est pas «normal» de tousser lorsque l’on fume). Une BPCO non diagnostiquée, ni soignée évolue vers un rétrécissement progressif et peu réversible du calibre des bronches; cela peut évoluer vers une destruction progressive des alvéolaires pulmonaires, ce que l’on appelle « emphysème ».

L’essoufflement (ou dyspnée) est un autre symptôme majeur de la BPCO qui ne doit pas être banalisé et qui au contraire doit faire rechercher une BPCO au moyen d’un examen simple : la spirométrie réalisé par un pneumologue ou un médecin généraliste. Il peut être complété par une gazométrie du sang artériel et une épreuve d’exercice.

Une fois le diagnostic posé, une prise en charge thérapeutique peut être proposée. Elle est adaptée en fonction de la sévérité de la maladie et de la qualité de vie de la personne. Celle-ci doit absolument être globale et pérenne. Elle consiste en un accompagnement non médicamenteux appelé « Activité Physique Adaptée » (grade A). Cet accompagnement pourra être complété par des bronchodilateurs (grade C) afin d’atténuer la symptomatologie.
L’intérêt d’une réadaptation à l’effort même précoce est de prévenir la progression de la maladie en association à l’arrêt du tabac ou toute autre exposition aux facteurs de risque. L’objectif étant l’amélioration de la qualité de vie de la personne (sa tolérance à l’effort et son état de santé), une activité physique adaptée et encadrée permettra de soulager les symptômes comme la toux ou la dyspnée, de prévenir, ainsi que de limiter les complications et les exacerbations (surinfection, dé-compensation respiratoire, etc.).

L’enseignant en APA prend une place à part entière dans la réadaptation à l’effort d’une personne souffrant de BPCO. L’objectif étant axé sur la modification de comportements physiques au quotidien, une prise en charge pluridisciplinaire (médecins, masseurs-kinésithérapeutes, infirmiers, diététiciens et enseignants en Activité Physique Adaptée) a démontré son efficacité (grade A) dans la diminution des comorbidités et des effets secondaires des traitements, ainsi que dans l’amélioration de la tolérance à l’effort et de la qualité de vie (Guenette et co., 2014). Concernant l’activité physique, son importance est grandement démontrée dans la santé globale (INSERM, 2008 ; OMS, 2010).

La Clinique du Sud est reconnue pour la diversité de ses spécialités médicales. Concernant plus spécifiquement la pneumologie, elle offre une prise en charge collective et individuelle où un travail personnalisé sera proposé au patient.

L’objectif premier a pour but de redynamiser le patient sur une période de 21 jours afin de l’amener à poursuivre ses efforts dans sa vie quotidienne. En hospitalisation complète ou à temps partiel, les patients ont accès à de nombreuses activités collectives telles que le réentrainement à l’effort et la marche, la musculation, la gymnastique, la relaxation ou la balnéothérapie.

Ces activités peuvent être couplées avec une prise en charge individualisée en masso-kinésithérapie. Concernant les patients souffrant de BPCO, ces activités sont prescrites par le pneumologue, qui après concertation avec le patient, va déterminer la prise en charge la plus adaptée et définir le projet de soin. L’objectif principal étant le réentraînement à l’effort : de celui-ci découlent des objectifs secondaires tels que l’amélioration de la coordination, de l’équilibre, de la force et l’endurance de force musculaire, ou encore de la socialisation.

Enseignants en Activité Physique Adaptée
Anne-Christine Martineau
Arnaud Gonzales
Laura Girard

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