Dépistage des cancers

Il existe un programme national de dépistage du cancer du sein pour les femmes « sans risque » entre 50 et 74 ans. En plus d’un dépistage individualisé du cancer du sein quand cela est nécessaire. Il repose sur l’observation, la palpation et la mammographie.

Mammographie de dépistage

La mammographie fait partie des méthodes de dépistage du cancer du sein. 

Il existe un dépistage organisé du cancer du col de l’utérus. Ce dépistage du cancer du col de l'utérus est proposé aux femmes entre 25 et 29 et entre 30 et 65 ans. Pour les premières on réalise un frottis afin de réaliser un examen cytologique (des cellules). Pour les secondes, à partir de 30 ans, un test de dépistage est réalisé à partir d'un frottis. Dans ce cas, on cherche la présence ou non du virus HPV (papillomavirus).

La prévention contre le cancer du col de l'utérus est couplée avec la vaccination contre le papillomavirus pour les jeunes femmes jusqu'à 19 ans. Récemment, l'Académie nationale de médecine s'est montrée favorable à une vaccination contre le papillomavirus chez les femmes comme chez les hommes jusqu'à 26 ans.

Il existe un programme national de dépistage du cancer du côlon ou colorectal pour les femmes comme pour les hommes « sans risque » entre 50 et 74 ans. Un suivi personnalisé peut être proposé aux hommes et femmes qui ont des facteurs de risque de développer un cancer colorectal.

kit.depistage-colorectal

Le kit de dépistage organisé du cancer du côlon peut être commandé sur le site Monkit-depistage-colorectal.fr. Un dépistage individualisé est proposé, par ailleurs, quand cela est nécessaire. Le cancer colorectal fait l'objet d'un mois d'information et de prévention en mars (Mars bleu). Mars bleu 2024 était consacré à l'importance de ce dépistage du cancer du côlon.

⚠️ Attention : Si vous avez le moindre doute, il est important de consulter !

➩ Il existe plusieurs types de dépistage. Trois dépistages sont organisés au niveau national. Pour y participer, il suffit de s'adresser à son médecin traitant ou de consulter le site dédié : jefaismondepistage.

Kit de dépistage

Le kit de dépistage du cancer colorectal est disponible chez le médecin généraliste ou traitant, chez le pharmacien, ou à distance, sur internet, sur le site monkit.depistage-colorectal.

Médecin généraliste

Le médecin généraliste prend en charge de façon globale les patientes et les patients. C'est souvent le généraliste qui assure le rôle de médecin traitant. La médecine générale joue un rôle de médecine de proximité. Le ou la généraliste peut orienter ses patientes et ses patients en cas de besoin. Il ou elle participe aux efforts de prévention et, notamment, de dépistage des cancers.

Gynécologue

Le ou la gynécologue est en première ligne pour réaliser les dépistages des cancers du sein, du col de l'utérus et du corps de l'utérus (endomètre). La gynécologie prend en charge tout ce qui touche aux organes et hormones sexuels spécifiques à la femme. 

Dermatologue

Le ou la dermatologue prend en charge les problèmes de peau, de cheveux, de poils et d'ongles... La dermatologie intervient dès lors que la peau prend un aspect inhabituel. Les professionnels de cette spécialité peuvent détecter des problèmes de peau et faire réaliser des examens complémentaires en cas de suspicion de cancer.

Cancérologue

Le ou la cancérologue, on parle aussi d'oncologue médical, est spécialisé dans la prise en charge des cancers. Les soins proposés en oncologie sont la chimiothérapie, la chirurgie, l'hormonothérapie, l'immunothérapie, les thérapies ciblées... Plus un cancer est pris tôt, plus il est facilement soignable, d'où l'importance de la prévention, du dépistage et d'une prise en charge le plus tôt possible.

Il n’existe pas de dépistage systématique ni généralisé du cancer de la gorge. En règle général, les cancers de la gorge comme du nez, de la bouche (VADS, voies aéro-digestives supérieures) se signalent par des symptômes (taches, nodules, ulcérations) qui peuvent être repérées notamment par le dentiste. Toute modification peut être l’objet d’une consultation médicale. Les fumeurs et personnes qui boivent de l’alcool en quantité importantes sont fondées à se faire suivre régulièrement en particulier par un ou une dentiste.

Le cancer des ovaires est considéré comme rare. Il n’existe donc pas de dépistage du cancer des ovaires au niveau national. En outre, le dépistage systématique n’est pas recommandé. En cas de suspicion de cancer, une échographie et une IRM peuvent être pratiquées. Des marqueurs tumoraux peuvent être mesurés. Ces examens et dosage sont proposés notamment aux femmes considérées comme à risque (antécédents familiaux).

Le dépistage du cancer du pancréas n’existe pas. Les personnes ayant des facteurs de risque peuvent bénéficier d’un suivi pour limiter les risques de déclarer un cancer du pancréas et ou le prendre en charge au plus tôt (échographie, scanner, échoendoscopie). Pour le diagnostic, il faut réaliser une biopsie.

Le dépistage du papillomavirus est proposé aux femmes dans le cadre d’un programme national en lien avec le dépistage du cancer du col de l’utérus. Le dépistage du papillomavirus est proposé chez les hommes en cas de symptômes (verrues, condylomes…).

Le cancer de la peau ne se dépiste pas au sens strict mais on peut régulièrement se rendre chez son dermatologue pour se faire inspecter la peau et notamment des grains de beauté qui doivent être surveillés. Cette inspection recommandée a valeur de dépistage du cancer de la peau. Plusieurs possibilités : auto surveillance, rendez-vous régulier chez les dermatologue, prévention en évitant le soleil et/ou en se protégeant. Sachant qu’il est essentiel de détecter ce cancer le plus tôt possible (comme les autres d’ailleurs).

Il n’existe pas de dépistage organisé du cancer du poumon. La HAS recommande un programme pilote (par scanner faible dose) pour les personnes fortement exposées au tabac via l’Inca. Celui-ci pourrait déboucher sur un dépistage organisé du cancer du poumon.

Le dépistage  du cancer de la prostate existe, mais il n’existe pas sous forme de campagne nationale. Il n’y a pas de consensus médical pour promouvoir ce dépistage du cancer de la prostate. Le cancer de la prostate est, en effet, un cancer d’évolution lente qui ne nécessite pas toujours de traitement. Sur-dépister et/ou sur-traiter n’est pas indiqué.

Le dépistage se fait au cas par cas et suppose d'informer les patients des limites de ce dépistage. Il vise aussi les patients qui présentent des facteurs de risque. Les deux méthodes proposées sont  le toucher rectal et la mesure du taux de PSA.

L’Association française d’urologie  recommande, de son côté, un dépistage annuel systématique du cancer de la prostate entre 50 et 75 ans. L'Institut national du cancer rappelle qu'aucun pays n'organise de dépistage systématique du cancer de la prostate, à ce jour.

Il n’existe pas de dépistage organisé du cancer des testicules. Ce cancer est souvent détecté à la suite de la découverte d’une masse au niveau des testicules. Bonne pratique conseillée : se palper régulièrement afin de repérer toute modification qui pourrait faire penser à un cancer des testicules.

Il n’existe pas de dépistage du cancer du corps de l'utérus (endomètre). Ce cancer est diagnostiqué en cas de symptômes (saignements). Le diagnostic peut être posé après examen clinique, frottis, colposcopie, hystéroscopie…

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

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