Érythème polymorphe

L'érythème polymorphe est une affection cutanée rare mais potentiellement grave, touchant environ 1 à 2 personnes sur 100 000 chaque année. 

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L'érythème polymorphe est une maladie auto-immune qui se manifeste par des lésions cutanées caractéristiques, souvent en réponse à une infection ou à certains médicaments. Bien que généralement bénin, l'érythème peut parfois évoluer vers des formes plus graves nécessitant une prise en charge médicale urgente.

Définition : qu'est-ce qu'un érythème polymorphe ?

L’érythème polymorphe est une affection cutanée inflammatoire. Elle est caractérisée par l’apparition brutale de plaques rouges à la surface de la peau. Ces petites lésions ou éruptions cutanées ressemblent à des cocardes, avec un centre de couleur foncée surmonté d’une petite cloque, et une périphérie plus claire.

La maladie est le plus souvent bénigne, mais peut être particulièrement désagréable. Dans la majorité des cas, elle se guérit spontanément, mais des récidives sont possibles. L’érythème polymorphe touche préférentiellement les jeunes adultes.

Erythème polymorphe mineur ou majeur

 L’érythème polymorphe est dit « mineur » si les lésions sont de petites tailles et limitées à certaines parties du corps.

L’érythème polymorphe peut être dit « majeur » si les taches sont plus grandes et concernent une grande partie de la peau et des muqueuses. 

Érythème polymorphe cutané ou urticaire : comment les différencier ?

L’urticaire est une affection cutanée qui peut parfois être confondue avec un érythème polymorphe. Certains aspects des lésions peuvent cependant permettre de différencier les deux affections.

  • Dans le cas de l’érythème polymorphe, les lésions peuvent prendre des formes variables. Les lésions caractéristiques de l’érythème polymorphe comprennent le plus souvent trois parties reparties en anneau : autour d’une lésion dite papuleuse, on retrouve plusieurs cercles concentriques plus ou moins rouges.
  • Dans le cas de l’urticaire, les lésions sont toujours similaires et ressemblent à de petites plaques rouges qui démangent.
  • D'autre part, l'érythème polymorphe s'accompagne parfois des signes infectieux. En effet, de la fièvre, des maux de tête ou une fatigue inhabituelle peuvent précéder l’éruption cutanée.

⚠️  Ces signes infectieux peuvent également être liés à une infection virale de type Herpès

Ertyheme polymoprhe  image d'un homme de dos, le corps recouvert de plaques rouges

Le cas de l'érythème polymorphe bulleux

L’érythème polymorphe bulleux fait partie d’un groupe d’affections de la peau caractérisé par l’apparition de vésicules ou de petites bulles. On trouve ainsi, parmi ces affections, l’érythème polymorphe bulleux, mais aussi des affections ou syndromes liés à la prise de médicaments, comme le syndrome de Stevens-Johnson. Ces affections ne sont pas liées, comme d’autres maladies telle la pemphigoïde bulleuse, à une maladie auto-immune

Dans l’érythème polymorphe bulleux, les lésions sont souvent retrouvées sur les genoux, les coudes et le visage. Les muqueuses peuvent aussi être touchées. L’apparition des vésicules fait généralement suite à une infection (herpès, mononucléose, infection à Mycoplasma pneumoniae, Hépatite B ou C, légionellose). Les récidives sont fréquentes.

L'érythème polymorphe bulleux est une affection rare, touchant particulièrement les enfants et les jeunes adultes. Les hommes sont également généralement plus touchés que les femmes.

Quelles sont les causes à l'origine de l'érythème polymorphe ?

L’érythème polymorphe est une pathologie liée à une réaction immunitaire inappropriée. C’est la réaction immunitaire à médiation cellulaire qui est en cause dans le cas de l'érythème polymorphe.

Dans la majorité des cas, il n’y a pas de cause identifiée dans la genèse de l’érythème polymorphe. L’éruption cutanée fait cependant souvent suite à une infection virale. Une infection au virus de l’Herpes simplex virus, et particulièrement au HSV1 (bien que le HSV2 puisse aussi être impliqué), est souvent retrouvée chez les patients touchés par un érythème polymorphe. Cependant, il semble qu’une prédisposition génétique soit nécessaire, puisque très peu de patients infectés par le virus de l’herpès souffrent ensuite d'un érythème polymorphe. 

Une infection au mycoplasme (pneumonie à Mycoplasma pneumoniae) peut également parfois être responsable de la genèse d’un érythème polymorphe. Dans de rares cas, l’érythème polymorphe peut être lié à la prise de certains médicaments ou vaccins, et notamment de médicaments contre des affections microbiennes.

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Symptômes de l'érythème polymorphe : lésions en cocardes, plaques rouges, rougeurs sur les bras...

Les symptômes de l'érythème polymorphe comprennent généralement :

Éruptions cutanées : apparition de taches rouges, rondes ou ovales, souvent en forme de cibles, avec un centre sombre entouré d'une zone plus claire, puis une bordure rouge.

Lésions symétriques : les éruptions sont souvent symétriques, apparaissant sur les mains, les avant-bras, les pieds, les jambes, et parfois le visage ou le tronc.

Lésions muqueuses : dans les formes plus sévères, des lésions peuvent apparaître sur les muqueuses, y compris la bouche, les yeux, et les organes génitaux.

Prurit ou douleur : les éruptions peuvent être accompagnées de démangeaisons ou de douleurs.

Fièvre et malaise général : dans les formes plus graves, des symptômes systémiques comme la fièvre, la fatigue, et un sentiment général de malaise peuvent se manifester.

Evolution rapide : les lésions apparaissent généralement de manière soudaine et peuvent évoluer rapidement, en quelques jours.

Récurrence : l'érythème polymorphe a tendance à être récurrent, surtout lorsqu'il est associé à des infections virales comme l'herpès.

Soigner une flore polymorphe : liste des principaux traitements existants

Dans la majorité des cas, l’érythème polymorphe guérit spontanément en une à trois semaines.

  • En cas d’érythème polymorphe majeur, un traitement à base de corticoïdes pourra être administré. Ce traitement pourra être complété avec la prise d’antihistaminiques en cas de prurit important. Généralement, le traitement s’étend sur trois semaines
  • Le traitement d’affections associées, comme l’herpès, est indispensable pour éviter les rechutes. En cas de récidive, notamment d’infections au virus de l’herpès, des traitements antiviraux prophylactiques peuvent être prescrits.
  • Si l’érythème polymorphe est lié à une infection bactérienne, un traitement antibiotique sera prescrit.
  • En cas d’érythème polymorphe déclenché par la prise d’un médicament, celui-ci devra être arrêté et remplacé par le médecin.

✍️  L’érythème polymorphe n’est pas contagieux et n’est pas transmissible à l’entourage. Cependant le virus de l’herpès est contagieux. 

    Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine générale au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

    Pour obtenir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de consulter un médecin.

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Vos questions les plus fréquentes

Qu'est-ce qu'un érythème polymorphe ?

L'érythème polymorphe est une maladie inflammatoire de la peau qui se manifeste par des éruptions cutanées en forme de cibles, généralement symétriques, sur les mains, les pieds, le visage et parfois d'autres parties du corps. Ces lésions peuvent être déclenchées par une réaction hypersensible à une infection, souvent par le virus de l'herpès simplex, ou à certains médicaments. Bien que l'érythème polymorphe soit généralement bénin et autolimité, il peut parfois affecter les muqueuses et évoluer vers des formes plus sévères nécessitant une prise en charge médicale.

Comment se manifeste l'érythème polymorphe ?

L'érythème polymorphe se manifeste par des éruptions cutanées en forme de cocardes, souvent symétriques, qui apparaissent de manière soudaine sur les mains, les pieds, le visage et parfois d'autres parties du corps. Ces lésions peuvent provoquer des démangeaisons, des brûlures ou des douleurs. Dans les formes plus graves, des lésions peuvent aussi se développer sur les muqueuses, comme la bouche et les yeux, et être accompagnées de symptômes généraux tels que fièvre et malaise. Les lésions évoluent généralement en quelques jours et peuvent persister pendant plusieurs semaines avant de disparaître.

Quel virus donne des plaques rouges ?

Le virus de l'herpès simplex est souvent associé à l'apparition de plaques rouges, notamment dans le cadre de l'érythème polymorphe. Le virus de la varicelle-zona peut aussi provoquer des éruptions cutanées rouges, tout comme le virus de la rougeole.

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