Mycoplasma pneumoniae

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L'infection à Mycoplasma pneumoniae est responsable de pneumonies  chez les enfants et les jeunes adultes. C'est une infection fréquente qui revient généralement par vagues épidémiques tous les 3 à 7 ans. Elle se transmet par voie aérienne au travers des gouttelettes produites lors de la toux ou des éternuements. On a beaucoup parlé de cet agent infectieux à l'occasion d'une recrudescence de cas fin 2023. Celle-ci a été expliquée en partie par les conséquences des confinements imposés durant la pandémie de covid 19 où les gens se sont moins côtoyés, les rendant plus sensibles à une infection quand ils se sont à nouveau mélangés.

Mycoplasma pneumoniae est une bactérie responsable de différentes infections des voies respiratoires. Ainsi, le mycoplasme pulmonaire peut être responsable de bronchites, de pneumonies ou encore de rhinopharyngites. Les épidémies d’infections à mycoplasme pulmonaire sont régulières. Si ces infections guérissent généralement spontanément, il est parfois indispensable de prescrire des antibiotiques, notamment en cas de complications. 

Comment attrape-t-on un "mycoplasme pulmonaire" ?

La bactérie Mycoplasma pneumoniae est transmise de façon interhumaine, lors de contacts rapprochés avec des personnes contaminées par le biais de gouttelettes respiratoires (toux, éternuements). Il est possible que les personnes infectées ne soient pas symptomatiques, ce qui facilite la transmission du germe.

💡 Bon à savoir : Le mycoplasme pulmonaire est responsable d’épidémies qui se répètent régulièrement (environ tous les 3 à 7 ans) en général chez les petits, après 5 ans et chez les jeunes au moment de l'adolescence, ainsi que chez les jeunes adultes. Ce type d'infection est rare avant 5 ans et après 60 ans.

La durée d’incubation des infections à mycobactéries atypiques varie entre une et quatre semaines. Mais il arrive que les personnes touchées demeurent sans symptômes durant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Pour les personnes contaminées, on considère que l'immunité conférée ne dure pas très longtemps. Mais, en même temps, les symptômes les plus légers sont retrouvés chez les patients ou patientes qui ont déjà été contaminées.

✍️ À noter : l'infection peut guérir, sans traitement, en moyenne, en 2 à 4 semaines.

Contagion au Mycoplasma pneumoniae : quelle fréquence ?

On estime que le mycoplasme pulmonaire est la bactérie qui est la plus impliquée dans la survenue des pneumopathies d’origine bactérienne, après le pneumocoque.

Il est à noter que les infections à mycoplasmes pulmonaires sont en recrudescence depuis la diminution des mesures barrières liées au Covid 19. On fait l'hypothèse que l'augmentation des cas, observée fin 2023, pourrait être en lien avec le fait que les gens ont recommencé à se mélanger, alors qu'ils n'avaient pas rencontré ce germe durant la pandémie, et alors qu'une nouvelle phase épidémique de Mycoplasma pneumoniae était en cours.

Comment se protéger ?

Afin de se préserver au maximum d’une contamination au mycoplasme pulmonaire, les autorités sanitaires édictent des bonnes pratiques. Les gestes barrières permettent de se protéger efficacement contre ce type d’infection. Il convient ainsi de se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou du gel hydroalcoolique. Il faut aérer régulièrement les pièces du logement. Il est important de conserver ses distances, de porter un masque et d'éternuer ou de tousser dans son coude.

Dans la plupart des cas, une infection due au mycoplasma pneumoniae peut être asymptomatique. Il peut néanmoins y avoir des symptômes qui sont généralement légers et sans gravité :

• toux,
• fièvre légère,
• fatigue,
• maux de gorge,
• râles,
• parfois sifflements...

Une infection due au mycoplasma pneumoniae peut entraîner une rhino-pharyngite, une trachéo-bronchite, une pneumonie aiguë, une pneumopathie chez l'adulte, une pneumopathie bactérienne chez l'enfant... Des complications peuvent survenir comme un asthme ou des pneumonies sévères, éruptions cutanées, neurologiques, hépatiques...

On parle de bactérie atypique pour désigner une bactérie qui, généralement, provoque des pneumonies peu sévères, dites, elles-mêmes atypiques, par opposition aux bactéries qui provoquent la tuberculose ou la lèpre. On parle de pneumonie communautaire : celle qui touche les personnes dans l'environnement quotidien, par opposition à l'environnement hospitalier où patientes et patients peuvent être contaminés par des infections dites nosocomiales.

Les infections à mycoplasma pneumoniae guérissent généralement d'elles-mêmes. Mais, il peut être nécessaire de prescrire des antibiotiques notamment en cas d'infections très symptomatiques (fièvre élevée et persistante) ou de complications. Les antibiotiques les plus fréquemment donnés pour traiter les infections à mycoplasma pneumoniae sont les macrolides, tels que l’azithromycine et la clarithromycine. Les mycoplasmes sont des bactéries qui sont parfois résistantes. Mais la Haute autorité de santé estime qu'elles sont peu nombreuses en France.