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Le cancer des os est une maladie rare, qui concerne essentiellement les enfants et les jeunes adultes de moins de 20 ans. Il est important de distinguer le cancer des os avec les métastases osseuses, des cancers secondaires provenant d’autres organes qui ont envahi les tissus osseux. Le pronostic du cancer des os primitif et du cancer des os secondaire est très différent, car le premier peut être diagnostiqué et traité précocement, quand le second correspond nécessairement au stade avancé d’une pathologie cancéreuse.

Cancer des os - Espérance de vie

Les facteurs impactant l’espérance de vie des patients atteints d’un cancer des os

Bon nombre de facteurs impactent l’espérance de vie des patients atteints de sarcomes des os, le type de cancer des os le plus commun. Parmi eux, certains sont relatifs aux caractéristiques de la maladie, et d’autres au profil du patient. L’étendue de la maladie au moment de son diagnostic est un des facteurs majeurs de pronostic. Pour cause, plus la maladie a le temps d’évoluer dans l’organisme avant d’être prise en charge, plus ses cellules peuvent se disséminer dans le corps. Elles deviennent alors difficiles à localiser, à cibler et à éliminer, ce qui impacte négativement l’espérance de vie des patients.

Par ailleurs, ces cellules disséminées peuvent provoquer des atteintes aux différents organes qu’elles envahissent (foie, cerveau, poumon, etc.), risquant de fragiliser le patient et de compromettre son éligibilité aux thérapies optimales, souvent agressives. Le sous-type histologique de la maladie (sarcomes d’Ewing, chondrosarcome ou ostéosarcomes) impacte aussi l'espérance de vie du patient, car ces différentes tumeurs n’ont pas la même agressivité et réponse aux traitements.  

Le type de thérapies mises en œuvre est également un facteur majeur de survie. Le choix du traitement dépend du type de tumeur et de l’éligibilité du patient aux différentes thérapies, ainsi que des volontés de chaque patient. Le traitement de référence des sarcomes osseux consiste le plus souvent en une chirurgie radicale qui peut impliquer l’amputation du membre dont l’os est atteint (région du genou dans la majorité des cas). Le refus de ce traitement, souvent très anxiogène, peut assombrir le pronostic. Enfin, le profil des patients, et notamment leur âge, et un facteur pronostic majeur.

Les patients de moins de 50 ans (plus de 50 % des cas) ont une espérance de vie hautement supérieure à celle des patients plus âgés. En cause, l’absence fréquente de comorbidités (courantes chez les personnes âgées) pouvant limiter l’accès aux traitements optimaux, et l’incidence supérieure des sarcomes d’Ewing et ostéosarcomes chez les jeunes patients, les deux sous-types histologiques de meilleur pronostic.

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Statistiques de survie à 5 ans des patients atteints d’un cancer des os

Les statistiques de survie à 5 ans sont des données élaborées au regard d’une tendance de groupe, en fonction du stade de la maladie au moment du diagnostic. Ainsi, ces données ne reflètent pas l’espérance de vie d'un patient en particulier, qui doit nécessairement se tourner vers son équipe médicale pour obtenir un pronostic personnalisé en fonction de son âge, ses éventuelles comorbidités, son type de cancer et les traitements dont il bénéficie.

De manière générale, le taux de survie moyen à 5 ans est de 55 %. On observe une forte disparité au sein de ce groupe, avec un très bon taux de survie à 5 ans chez les moins de 20 ans, à hauteur de 77 % chez la femme et 70 % chez l’homme.

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Évolution de l’espérance de vie des patients atteints d’un cancer des os

En France, il n’existe pas de données statistiques disponibles sur l’évolution de l’espérance de vie des patientes de cancer des os ces dernières décennies. La médecine a toutefois fortement progressé, avec la mise en œuvre de nouvelles thérapies plus efficaces et moins traumatisantes, notamment dans la prise en charge de l’ostéosarcome et du sarcome d’Ewing. L’avènement de nouvelles techniques de radiothérapie, telles que l'hadronthérapie (encore en cours d’essai clinique), peut désormais permettre de traiter certains cancers des os inopérables avec une précision et une puissance accrues pour obtenir une rémission durable, voire définitive.

La radiothérapie avec escalade de doses, qui repose sur une meilleure détection des zones tumorales particulièrement actives afin de leur administrer une dose d’irradiation supplémentaire, a également permis d’améliorer le pronostic des sarcomes d’Ewing non opérable.

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Les thérapies ciblées ne sont pas en reste, avec des travaux en cours sur l’utilisation d’une nouvelle molécule (JQ1) qui permettrait de bloquer la BRD4, une protéine qui stimule les gènes identifiés comme des facteurs favorisants de cancers. À l’heure actuelle, les essais ont permis d’obtenir des résultats très encourageants sur une réduction de la prolifération tumorale, associée à une réduction de la taille des tumeurs.

Article écrit le 19/04/2023, vérifié par Equipe médicale de l'Institut Privé de Radiothérapie de Metz