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Le cancer de la vessie est une pathologie rare, affectant essentiellement les hommes (77% des patients).

L’espérance de vie des patients peut varier en fonction de multiples paramètres, dont le stade d’évolution de la maladie au moment de son diagnostic. Si vous souffrez d’un cancer de la vessie, il est important de vous tourner vers votre équipe médicale pour obtenir un pronostic personnalisé.

Les statistiques générales de survie sont des tendances de groupe, et ne peuvent pas s’appliquer une personne en particulier.

Espérance de vie patient atteint d'un cancer de la vessie

Les facteurs impactant l’espérance de vie des patients atteints d’un cancer de la vessie

Il existe une grande variété de facteurs pronostic susceptibles d'impacter l’espérance de vie des patients souffrant d’un cancer de la vessie. Le stade d’évolution de la tumeur est un des facteurs les plus connus, et des plus significatifs.

En effet, les lésions invasives, qui ont eu le temps de se développer et de progresser dans l’organisme avant d’être diagnostiquées, sont plus délicates à prendre en charge. Toutefois, de nombreux autres critères entrent en compte dans l’élaboration d’un pronostic personnalisé.

Certains sont propres à la tumeur en elle-même, et d’autres au profil du patient. Le grade de la tumeur, qui correspond à son agressivité et donc à sa propension à proliférer dans l’organisme de manière incontrôlable, a un impact majeur sur l’issue de la maladie et l’espérance de vie du patient. Les tumeurs qui se sont développées à la faveur de facteurs de risque du cancer de la vessie, notamment génétiques, pourraient également présenter un moins bon pronostic.

Chez le patient, le sexe et l’âge sont déterminants. Les femmes et les personnes âgées (plus de 70 ans) présentent ainsi un pronostic plus délicat que les hommes et les patients plus jeunes.

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Statistiques de survie à 5 ans des patients atteints d’un cancer de la vessie

Les statistiques de survie à 5 ans du cancer de la vessie sont établies par décennies, groupes d’âge, ou stades d’évolution, mais ne prennent pas en considération tous les facteurs pouvant impacter l’espérance de vie de chaque patient au cas par cas.

Il n’est donc pas pertinent de les utiliser pour déterminer le pronostic d’un patient en particulier. Seule l’équipe médicale en charge d’un patient est compétente pour établir son pronostic. De manière générale, pour les patients diagnostiqués entre 2010 et 2015, le taux de survie moyen à 5 ans est de 55 % chez l’homme et 49 % chez la femme.

Sans qu’il y ait de consensus scientifique clair à ce sujet, cette disparité entre hommes et femmes pourrait être due à des différences anatomiques compliquant la détection précoce de la maladie au niveau de l’appareil urinaire féminin. Il est également possible que des composantes hormonales soient à l’œuvre, ou encore que des différences moléculaires entre les tumeurs féminines et masculines favorisent une évolution plus délicate des cancers de la vessie féminins.

Les statistiques révèlent aussi une disparité relative à l’âge des patients atteints du cancer de la vessie, le taux de survie à 5 ans s’élevant à 61 % chez les patients de moins de 50 ans, contre 45 % chez les personnes de plus de 80 ans. Il est probable que l'existence de comorbidités chez les personnes plus âgées soient en cause, car les différences entre survie nette et survie observée laissent entendre que de nombreux patients décèdent de causes non liées à leur cancer - bien que le cancer demeure la principale cause de décès.

Les comorbidités peuvent en outre entraver l’accès des personnes âgées aux thérapies agressives optimales pour traiter le cancer.

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Évolution de l’espérance de vie des patients atteints d’un cancer de la vessie

Le cancer de la vessie est un des rares cancers dont la survie nette à 5 ans a diminué ces dernières décennies, passant de 58 % en 1990 à 53 % en 2015 (hommes et femmes confondus).

Ces chiffres peuvent sembler inquiétants au premier abord, mais leur explication repose surtout sur une redéfinition du cancer de la vessie, et notamment une nouvelle différenciation entre tumeur invasive et non invasive, qui a eu lieu ces dernières décennies.

En effet, il est désormais possible de poser un diagnostic plus précis pour ne traiter que les tumeurs invasives, afin d’éviter les thérapies agressives (susceptibles de provoquer des séquelles durables) lorsqu’une tumeur localisée semble peu encline à évoluer en cancer invasif.

Les patients présentant des tumeurs non invasives n’entrent donc plus dans les statistiques de survie, il ne reste plus que les cas plus graves de tumeurs invasives, associés à un pronostic moins favorable.

Les avancées de la recherche, et notamment l’avènement des thérapies ciblées, de l’immunothérapie et de la chirurgie robotisée, pourraient transfigurer favorablement les futures statistiques, une fois le contrecoup de la redéfinition du cancer de la vessie passé.

Article écrit le 05/09/2023, vérifié par Equipe médicale de l'Institut Privé de Radiothérapie de Metz

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