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Le traitement de la récidive du cancer de la prostate peut être plus délicat que celui d’un cancer primitif. Pour cause, le champ des possibles, en termes de traitements envisageables, est parfois limité.

En effet, certains traitements ne peuvent pas être administrés deux fois, comme c’est notamment le cas de la radiothérapie traditionnelle et, parfois, de la chirurgie.

Aussi, les avancées de la médecine oncologique s’efforcent aujourd’hui de repousser les limites actuelles pour apporter aux patients souffrant de cancers de la prostate récidivants de nouvelles alternatives efficaces.

La radiothérapie stéréotaxique fait partie des technologies de pointe qui pourraient changer la donne en matière de prise en charge des récidives du cancer de la prostate.

La récidive du cancer de la prostate, qu’est-ce que c’est ?

Une récidive du cancer de la prostate survient lorsque des cellules cancéreuses réapparaissent à la suite d’un premier traitement. Aussi, il ne peut y avoir de récidive du cancer de la prostate que s’il y a eu un cancer primitif.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, une récidive ne se traite pas toujours comme un cancer primitif, d’une part parce que les caractéristiques de la maladie, et notamment sa localisation, ont pu évoluer, mais également parce que le traitement initial ne peut pas toujours être de nouveau administré.

Symptômes et diagnostic de la récidive du cancer de la prostate

Habituellement, la récidive du cancer de la prostate ne présente aucun symptôme. Un patient traité pour un cancer primitif étant normalement suivi de près par son équipe médicale, ce sont des tests médicaux de surveillance qui permettent de diagnostiquer la récidive avant que ses premiers signes cliniques ne se manifestent.

Le test médical le plus souvent utilisé pour surveiller l’apparition de récidive est le test de l’antigène prostatique spécifique (APS). Ce dernier permet de mesurer le taux d’antigène prostatique spécifique, protéine produite exclusivement par la prostate, dans le sang.

En cas de cancer de la prostate, qu’il soit primitif ou qu’il s’agisse d’une récidive, le taux d’antigène prostatique spécifique a tendance à augmenter. Il est donc surveillé tout au long du traitement pour évaluer, en temps plus ou moins réel, l’efficacité des thérapies mises en œuvre.

Facteurs de risque de récidive du cancer de la prostate

On considère qu’un taux d’antigène prostatique spécifique qui stagne ou augmente après la prise en charge d’un cancer primitif de la prostate est un facteur de récidive majeur.

Lorsque la récidive est décelée uniquement par le biais du test APS, on parle de récidive biochimique ou d’échec biochimique.

Le stade du cancer primitif au moment de son diagnostic est également déterminant dans l’évaluation du risque de récidive.

Enfin, le type de la tumeur primitive et son agressivité, mais aussi le profil du patient, et notamment son âge et ses éventuelles prédispositions génétiques, sont autant de facteurs permettant de mesurer les risques de récidive de cancer de la prostate.

Traitement de la récidive du cancer de la prostate

Il existe de nombreuses options de traitement pour prendre en charge cancer de la prostate récidivant. L’hormonothérapie, la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie constituent l’arsenal thérapeutique de référence.

Toutefois, le champ des possibilités peut être réduit en fonction du profil du patient, de la localisation de la récidive, de la nature du cancer et des thérapies utilisées pour traiter la tumeur primitive.

Les récidives biochimiques, par exemple, ne peuvent que rarement être localisées à un stade précoce de leur développement. Le test PSA permet de savoir qu’elles existent, sans toutefois permettre de les trouver, et un traitement local (chirurgie ou radiothérapie) n’est alors pas envisageable.

Lorsque la tumeur primitive a déjà été irradiée, la radiothérapie externe traditionnelle est souvent exclue, les tissus sains avoisinant le site de la tumeur ayant déjà reçu des irradiations à un niveau toxique.

Enfin, si l’état de santé général du patient s’est dégradé, il peut ne plus être en mesure de supporter les traitements très lourds ou invasifs, comme la chirurgie.

La radiothérapie stéréotaxique apporte une nouvelle réponse aux patients ne pouvant pas recevoir de traitement par radiothérapie traditionnelle et n’étant pas éligibles à une chirurgie oncologique.

Plus précise, cette technologie de pointe permet de mieux cibler la tumeur cancéreuse pour épargner davantage les tissus sains avoisinants.

Elle permet ainsi d'administrer de hautes doses de rayonnement, quand bien même le seuil de toxicité supportable par les tissus sains aurait déjà été atteint lors du traitement de la tumeur primitive.

Le traitement de la récidive du cancer de la prostate peut être délicat, mais les progrès de la médecine offrent désormais de nouvelles alternatives thérapeutiques prometteuses.

La radiothérapie stéréotaxique est l’une des dernières innovations en la matière, et pourrait être susceptible de révolutionner la prise en charge du cancer de la prostate récidivant.

Avec une prise en charge toujours plus précise, moins agressive et plus efficace, cette technique s’inscrit pleinement dans la direction que prend la médecine oncologique ces dernières décennies.

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