Dépistage du cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes en France. Le dépistage du cancer de la prostate n'est pas systématiquement recommandé en France. La décision de se faire dépister ou non doit être prise en concertation avec un médecin, en fonction de l'âge, des antécédents familiaux et du profil de risque individuel. Les deux principaux tests de dépistage du cancer de la prostate sont le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) dans le sang et le toucher rectal.

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Le dépistage du cancer de la prostate peut représenter un outil important pour la lutte contre ce cancer. En discutant avec votre médecin des risques et des avantages du dépistage, vous pouvez prendre une décision éclairée quant à savoir si les tests proposés sont adaptés à votre situation. Si vous avez des questions ou des inquiétudes concernant le dépistage du cancer de la prostate, n'hésitez pas à en parler à votre médecin.

Dépistage du cancer de la prostate, comment cela fonctionne ?

Il n’existe pas à ce jour de programme national organisé du cancer de la prostate en France.

  • L’origine multifactorielle de ce cancer rend difficile l’élaboration d’un profil type d’homme à risques.
  • Les tests de dépistage ne sont pas totalement fiables.
  • En outre, le cancer de la prostate présente généralement une évolution lente que ne justifie pas toujours de traiter systématiquement.

Dépistage du cancer de la prostate : un soignant montre à un patient l'appareil urinaire et reproducteur masculin sur un modèle.

💡 Bon à savoir : Néanmoins, nombre de médecins généralistes proposent le dépistage du cancer de la prostate à tous leurs patients masculins âgés de 50 à 75 ans. L’association française d’urologie recommande aussi aux hommes âgés de 50 à 75 ans de se faire dépister chaque année pour la tumeur de la prostate. 

Découvrez comment fonctionne ce type d'examen de dépistage avec notre information complète.

Dépistage du cancer de la prostate : quel médecin, spécialiste, choisir ?

⚠️ Attention : Si vous avez le moindre doute, il est important de consulter !

Médecin généraliste

Le médecin généraliste prend en charge de façon globale les patientes et les patients. C'est souvent le généraliste qui assure le rôle de médecin traitant. La médecine générale joue un rôle de médecine de proximité. Le ou la généraliste peut orienter ses patientes et ses patients en cas de besoin. Il ou elle participe aux efforts de prévention et, notamment, de dépistage des cancers.

Urologue

Il est important de consulter un urologue lorsque l'on présente des symptômes comme des infections urinaires, des traces de sang dans les urines, un dysfonctionnement de la prostate... Souvent, l'on passe d'abord par son généraliste qui ensuite oriente le patient vers un service ou un cabinet d'urologie.

Cancérologue

Le ou la cancérologue, on parle aussi d'oncologue médical, est spécialisé dans la prise en charge des cancers. Les soins proposés en oncologie sont la chimiothérapie, la chirurgie, l'hormonothérapie, l'immunothérapie, les thérapies ciblées... Plus un cancer est pris tôt, plus il est facilement soignable, d'où l'importance de la prévention, du dépistage et d'une prise en charge le plus tôt possible.

Prise de sang ou toucher rectal, comment se faire dépister pour le cancer de la prostate ?

Le dépistage du cancer de la prostate peut s’effectuer de deux façons. Soit par un toucher rectal, soit par le dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA) dans le sang. Ces deux tests ne sont cependant pas fiables à 100 %, c’est pourquoi le dépistage du cancer de la prostate fait l’objet d'une absence de consensus au sein de la communauté scientifique, renvoyant au dialogue entre soignant et patient pour évaluer l'intérêt d'une telle démarche.

C’est la raison pour laquelle, contrairement à d’autres cancers comme le cancer du sein ou le cancer colorectal, il ne fait pas l’objet d’une campagne de dépistage national. 

  • Le toucher rectal : aucune préparation particulière n’est nécessaire. Le patient est allongé sur le flanc, genoux repliés sur le thorax. Ou en position debout, le buste penché vers l’avant. Le médecin enfile un gant et l’enduit de lubrifiant. Puis il insère avec précaution un doigt dans l’anus. Il vérifie alors si le volume de la prostate, sa surface, sa consistance paraissent normaux. Cet examen est inconfortable, mais totalement indolore. Il ne permet pas cependant de tout détecter : certaines tumeurs ne sont pas palpables.  

  • Le dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA) : le PSA est une hormone sécrétée par la prostate, présente dans le sang. On effectue un dosage du PSA en procédant à une prise de sang. En l’absence de problème prostatique, son taux est généralement faible, soit inférieur ou égal à 4 ng/ml. 

✍️ À noter : pour 10 % des hommes atteints d’un cancer de la prostate, le taux de PSA peut néanmoins être inférieur à 4 ng/ml. À l’inverse, un taux de PSA élevé n’est pas forcément le signe d’un cancer de la prostate. Il peut être révélateur d’une pathologie bénigne de la prostate, comme une inflammation, un adénome... La fiabilité de ce test de dépistage de cancer est relative. Ce dosage de la PSA ne peut suffire à poser un diagnostic de cancer et de présence de tumeur.

Prévention, quand faire le dépistage d'une tumeur de la prostate ?

À ce jour, l'examen de dépistage du cancer de la prostate chez les hommes de 50 ans et plus, ne présentant aucun symptôme, est sujet à controverse. La raison principale est le manque de fiabilité du test, qu’il s’agisse d’un toucher rectal ou d’un dosage du PSA.

  1. Ainsi, un taux bas de PSA n'est pas la garantie de l'absence de cancer de la prostate.
  2. Et un taux de PSA élevé peut inquiéter le patient, alors que les examens ultérieurs révèleront peut-être une simple infection ou une hypertrophie bénigne de la prostate. 

Autre réticence : le cancer de la prostate fait partie de ces cancers à évolution lente (10 à 15 ans avant les premiers symptômes du cancer de la prostate). Le résultat du test de dépistage pourrait pousser à mettre en route une batterie d'examens et de traitements, avec parfois des effets secondaires lourds, alors que le cancer pourrait ne jamais se déclarer ni dégénérer. Aucune étude scientifique à ce stade ne démontre de façon définitive qu'il y aurait un bénéfice sur la prévention, la guérison ou le taux de mortalité des personnes atteintes. 

En conséquence, la démarche de dépistage du cancer de la prostate est plutôt recommandée en cas d’antécédents de cancer de la prostate dans la famille. Autres facteurs de risques éventuels : l'âge (à partir de 70 ans) certaines prédispositions génétiques (les personnes qui présentent une origine africaine/afro-caribéenne), l'exposition à des produits chimiques ou biologiques. La présence de symptômes peut justifier ce type de tests.

Pour les autres patients, asymptomatiques, le bénéfice de ce dépistage n’est pas clairement démontré, mais il peut se discuter entre médecin et patient

Quels sont les premiers symptômes du cancer de la prostate ?

Au premier stade de son développement, le cancer de la prostate est asymptomatique. Puis, au fil de sa progression, les premiers symptômes peuvent apparaître. Le volume de la prostate peut, par exemple, augmenter. Cependant, cette augmentation du volume de la prostate n’est pas spécifique au cancer de la prostate. D’autres pathologies, comme une hypertrophie bénigne de la prostate ou une prostatite par exemple, peuvent engendrer ce symptôme.  

Parmi les signes cliniques les plus fréquemment rencontrés dans le cancer de la prostate, on note une pollakiurie (envies impérieuses et fréquentes d’uriner), une infection urinaire. Mais aussi une faible émission d’urine et des difficultés à vidanger complètement la vessie. Ou encore, une hématurie (présence de sang dans les urines), des troubles de l’érection et une incontinence urinaire.

La présence de ces symptômes doit conduire à consulter son médecin. Le médecin pourra procéder à un test de dépistage du cancer de la prostate. Si les résultats laissent place au doute, une IRM et une biopsie de la prostate sous anesthésie locale seront nécessaires. 

Cet article médical a été relu et validé par un  médecin spécialiste en oncologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.

Vous trouverez ci-dessous, les praticiens oncologues médicaux au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.

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Vos questions fréquemment posées sur le dépistage du cancer de la prostate, le taux de psa et le traitement : 

A quel âge passer les examens et tests de dépistage du cancer de la prostate pour l'homme ?

La Haute autorité de santé précise qu'aucune étude scientifique ne permet de justifier de réaliser le dosage de la PSA, y compris chez les hommes considérés à risque. L'usage fait qu'un certain nombre de médecins le prescrivent néanmoins et que leurs patients peuvent en bénéficier en connaissance de cause. Beaucoup réalisent ce test à partir de 50 ans. L'Institut national du cancer rappelle qu'aucun pays n'organise de dépistage systématique du cancer de la prostate, à ce jour.

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