Irathérapie

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L'irathérapie, une forme de radiothérapie utilisant l'iode radioactif, est un traitement efficace pour les affections de la thyroïde, notamment les nodules et le cancer. Des études scientifiques montrent qu'elle permet de traiter avec succès plus de 85% des patients atteints de cancer thyroïdien, réduisant ainsi le risque de récidive.

L'iode radiactif : médicament clé du traitement

L'irathérapie repose sur l'administration d'iode radioactif (iode 131) pour cibler spécifiquement les cellules thyroïdiennes malades. Ce traitement est souvent utilisé après une thyroïdectomie totale (ablation de la thyroïde) pour éliminer les résidus de cellules thyroïdiennes et réduire le risque de récidive.

Le processus commence par une stimulation des cellules thyroïdiennes. Cette stimulation peut être réalisée soit par sevrage des hormones thyroïdiennes, soit par injection de Thyrogen ( stimulation du taux de TSH) . Une fois les cellules thyroïdiennes avides d'iode, l'iode radioactif est administré, généralement sous forme de gélule.

L'iode 131 émet des rayonnements bêta et gamma. Le rayonnement bêta détruit les cellules ciblées, tandis que le rayonnement gamma permet de visualiser les zones affectées lors d'une scintigraphie. 

L'irathérapie est une alternative thérapeutique principalement indiquée pour le traitement des cancers différenciés de la thyroïde, notamment suite à une thyroïdectomie totale. Elle est également conseillée pour traiter certaines hyperthyroïdies, comme la maladie de Basedow.

Pour les patients présentant un cancer thyroïdien, ce traitement est recommandé en cas de risque élevé de récidive ou de propagation aux ganglions lymphatiques. Dans les cas d'hyperthyroïdie, l'irathérapie est souvent utilisée lorsque les antithyroïdiens de synthèse ne sont pas efficaces ou contre-indiqués.

Les contre-indications incluent :

• La grossesse, à cause du risque d'hypothyroïdie fœtale
• L'allaitement, car l'iode 131 passe dans le lait maternel
• Les patients incapables de comprendre ou suivre les mesures de radioprotection

Le désir de grossesse après une irathérapie nécessite quelques précautions. En général, il est recommandé d'attendre au moins six mois avant de concevoirun enfant. Ce délai permet de réduire les risques de fausse couche et de malformations congénitales.

Par ailleurs, une surveillance médicale stricte est requise. Les patientes doivent réaliser régulièrement des dosages des hormones thyroïdiennes, comme la TSH, pour s'assurer de l'équilibre hormonal.

Voici quelques recommandations à suivre :

• Utiliser une méthode contraceptive fiable pendant les six mois suivant le traitement.
• Informer votre médecin de tout retard de règles ou désir de grossesse.
• Effectuer un test de grossesse avant toute tentative de conception.

Il est également conseillé de consulter un endocrinologue pour adapter le traitement hormonal et sécuriser la grossesse.

L'irathérapie est souvent considérée comme une alternative efficace à la thyroïdectomie, car elle permet d'éviter les risques liés à la chirurgie. Ce traitement permet de cibler précisément les cellules thyroïdiennes malades grâce à l'iode radioactif.

Les avantages de l'irathérapie incluent :

• La possibilité de réaliser le traitement en ambulatoire
• Une réduction des complications par rapport à la chirurgie
• Une efficacité prouvée pour les cancers de la thyroïde différenciés et certaines hyperthyroïdies

Pour certaines personnes, l'irathérapie est un complément essentiel après une intervention chirurgicale, notamment pour éradiquer les tissus thyroïdiens résiduels.

En conclusion, ce traitement offre une solution non invasive avec des résultats probants, tout en nécessitant une surveillance médicale rigoureuse.

Avant de commencer le traitement, un bilan d'extension est réalisé pour évaluer l'état de la maladie. Ce bilan peut inclure des examens radiologiques avec injection de produit de contraste.

Le jour de l'administration de l'iode 131, vous devrez être à jeun depuis trois heures. Une fois la gélule avalée, vous serez placé dans une chambre spéciale. Celle-ci est équipée pour limiter l'émission de rayonnements vers l'extérieur.

Ensuite, le personnel soignant vous donnera des instructions précises à suivre :

• Limiter les contacts avec les femmes enceintes et les enfants
• Utiliser des toilettes séparées
• Vous laver fréquemment les mains

Le retour à domicile se fait généralement quelques jours après l'administration de l'iode, une fois que l'émission de radioactivité est jugée suffisamment faible.

Contacter un medecin-nucleaire

L'iode radioactif utilisé dans l'irathérapie, principalement sous forme d'iode 131, ne reste dans le corps que temporairement. La majorité de l'iode non capté par les cellules thyroïdiennes est éliminée dans les quelques jours suivant le traitement, principalement par les urines.

Une petite quantité peut également être excrétée par la sueur, la salive et les selles.

Pour accélérer cette élimination, il est conseillé de boire abondamment après le traitement. En général, il est recommandé de consommer environ 2 litres d'eau par jour.

Les patients doivent également éviter les interactions physiques avec les enfants et les femmes enceintes pendant une durée de quelques jours à une semaine, afin de minimiser l'exposition à la radioactivité résiduelle.

Des tests comme la scintigraphie, réalisés quelques jours après le traitement, permettent de vérifier la fixation de l'iode sur les cellules cibles et d'évaluer la présence éventuelle de résidus.

La scintigraphie après l'irathérapie permet notamment de visualiser les résidus de tissu thyroïdien et d'identifier tout foyer tumoral potentiel.

Cet examen aide à évaluer l'efficacité de l'irathérapie en détectant les cellules thyroïdiennes restantes. De plus, il permet de repérer d'éventuelles métastases, que ce soit au niveau du cou ou ailleurs dans le corps.

Grâce à une caméra spéciale, les images obtenues offrent une cartographie précise de la fixation de l'iode radioactif. Cela aide l'équipe médicale à ajuster le suivi du patient.

La scintigraphie est aussi utile pour personnaliser le plan de traitement ultérieur. En fonction des résultats, des décisions peuvent être prises concernant la mobilisation de traitements complémentaires, comme une nouvelle dose d'iode radioactif ou le recours à la chirurgie.

L'irathérapie peut entraîner divers effets secondaires. À court terme, certains patients ressentent des nausées et des vomissements. Ces symptômes apparaissent souvent quelques heures après l'administration de l'iode radioactif.

Des inflammations des glandes salivaires peuvent survenir, causant une sécheresse de la bouche et des douleurs. Ces effets peuvent être atténués en mâchant du chewing-gum ou en suçant des bonbons durs.

Il est également possible de ressentir une altération du goût ou de l'odorat. Ces troubles sont généralement temporaires mais peuvent être gênants.

Chez certains patients, une inflammation des tissus thyroïdiens restants, appelée thyroïdite radique, peut apparaître. Cette inflammation est souvent transitoire mais douloureuse.

Enfin, des effets plus rares tels que des troubles de la fertilité peuvent survenir, particulièrement chez les femmes de plus de 35 ans et les hommes soumis à des traitements répétés.

Le coût d'un traitement par irathérapie varie en fonction de plusieurs facteurs. En France, cette thérapie est généralement prise en charge par la Sécurité sociale, mais certains frais peuvent rester à la charge du patient.

Les principaux éléments influençant le coût incluent :

• Le type de pathologie traitée : cancer de la thyroïde ou hyperthyroïdie.
• Le dosage de l'iode 131 : selon la gravité de la maladie et les besoins spécifiques du patient.
• Les consultations préalables : bilan d'extension et rendez-vous avec le médecin nucléaire.
• L'hospitalisation : en cas de traitement nécessitant un séjour en service de médecine nucléaire.

Pour avoir une idée plus précise du prix final de l'intervention, nous vous recommandons de discuter avec votre médecin traitant ou de consulter votre centre de traitement. Dans certains cas, des assurances complémentaires peuvent couvrir les frais non pris en charge par la Sécurité sociale.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en endocrinologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour obtenir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de consulter un médecin.

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