Le condylome est une verrue génitale ou anale. Le condylome est une infection sexuellement transmissible fréquente et très contagieuse liée aux papillomavirus humains.
Qu’est-ce qu’un condylome ?
Un condylome est une verrue qui se forme dans la région génitale ou anale. On les retrouve donc sur les parties génitales, autour de l’anus ou à l’entrée du canal anal. Il s’agit généralement de lésions visibles, et plus particulièrement d’excroissances indolores. Dans certains cas, il est possible d’être porteur du virus, mais asymptomatique.
Les femmes comme les hommes peuvent être concernés par cette maladie sexuellement transmissible qui est l’une des plus répandues dans le monde. Le condylome est lié au papillomavirus humain (HPV). Il existe plusieurs types de condylome :
- Les condylomes acuminés : Les condylomes acuminés ou papillomes sont les plus fréquents. Ils correspondent à des lésions bourgeonnantes roses ou grises qui reposent sur une sorte de pied. Ces excroissances de peau ou de muqueuse à crêtes dentelées, leur ont valu le surnom de “crête de coq”. Ils sont uniques ou multiples, localisés ou disséminés. Ce type de condylomes est quasi toujours bénin.
- Les condylomes papuleux : ils sont caractérisés par des papules multiples, rosées ou de couleur chair, avec une surface lisse.
- Les condylomes plans : ces condylomes se définissent par des taches rouges ou rosées parfois invisibles mais révélés par l’application d’acide acétique à 5%.
Quelles sont les causes d’un condylome ?
Les condylomes sont causés par le papillomavirus humain. Ce virus va en effet infecter la peau, ce qui va entraîner la création d’un condylome. Le papillomavirus humain est transmis lors d’un rapport avec un partenaire sexuel contaminé, lorsque des parties génitales et/ou anales internes ou externes entrent en contact direct. Les condylomes participent d’ailleurs à la transmission du virus, car il s’agit de lésions visibles.
Quels sont les symptômes d’un condylome ?
Les symptômes d’un condylome peuvent apparaître plusieurs mois, voire plusieurs années, après la contamination. Dans un premier temps, les condylomes sont reconnaissables à leur aspect et leur localisation. Il s’agit généralement d’excroissances rosées de petite taille, que l’on retrouve sur la vulve, le périnée, le col utérin et autour de l’anus chez les femmes, et sur le pénis, plus particulièrement sur le prépuce et le gland, mais aussi dans la région périanale pour les hommes. Les symptômes de ces verrues génitales peuvent également être des démangeaisons au niveau local. Enfin, les condylomes entraînent parfois des saignements, notamment pendant les rapports sexuels.
Comment diagnostiquer un condylome ?
Dans un premier temps, le médecin spécialiste peut réaliser un examen à l'œil nu pour repérer les condylomes. Lorsque les verrues génitales sont présentes dans l’anus, le médecin va procéder à une anuscopie pour explorer le canal anal. Le condylome chez l’homme peut aussi nécessiter une urétroscopie pour examiner le méat urétral (urètre).
Le condylome chez la femme nécessite quant à lui de procéder à un examen gynécologique complet, accompagné d’un frottis cervico-utérin. Ce dernier examen permet en effet de réaliser un prélèvement cervical qui permettra de détecter la présence de papillomavirus.
Il est important de noter que les partenaires sexuels des personnes touchées par des condylomes doivent également procéder à un dépistage et être examinés par un médecin spécialiste.
Quel traitement pour un condylome ?
Il existeplusieurs modes de traitement pour un condylome. Tous ces traitements ont pour objectif de faire disparaître ces verrues génitales, mais aussi d’éviter les éventuelles récidives. Dans un premier temps, les patients peuvent toujours appliquer eux-mêmes un traitement médicamenteux au niveau local, comme la podophyllotoxine, qui détruira les lésions. Sur les lésions de petites tailles, la cryothérapie, qui est un traitement du condylome par le froid, peut souvent être préconisée. Le médecin spécialiste peut également faire disparaître les lésions à l’aide d’un laser ou d’un courant électrique, s’il juge cette méthode plus adaptée. Enfin, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour retirer les condylomes.
Les rapports sexuels devront être par la suite protégés pendant 3 mois après guérison en l’absence de récidive.
Un bilan de recherche des autres maladies sexuellement transmissibles (sida, syphilis, chlamydia, gonocoque, hépatite B) sera systématiquement prescrit chez la personne infectée ainsi que chez l’ensemble de ses partenaires.
Dans tous les cas, il est nécessaire de consulter régulièrement un dermatologue qui réalisera des examens médicaux pour suivre l’évolution de la maladie.
Quelles sont les complications possibles d’un condylome ?
Les condylomes étant liés au papillomavirus humain, l’un des principaux risques de complications en rapport avec le papillomavirus est l’apparition d’une lésion évoluant vers une lésion cancéreuse au niveau des organes génitaux. Il s’agit plus particulièrement du cancer du col de l’utérus. Certains types de papillomavirus humains causant les condylomes peuvent également augmenter le risque d’apparition de cancers de la bouche et de la gorge.
Comment prévenir l’apparition de condylome ?
La vaccination
La vaccination contre les infections à HPV protège contre des types de HPV qui causent le cancer du col de l’utérus et les condylomes. Elle est recommandée pour toutes les jeunes filles et tous les jeunes garçons de 11 à 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible entre 15 et 19 ans. Elle est également recommandée chez l’homme homosexuel jusqu’à 26 ans révolus. La vaccination protège mieux lorsqu’elle est faite avant les premiers rapports sexuels et donc avant d’avoir été exposé au virus HPV.
En France, un vaccin contre les papillomavirus est distribué et remboursé depuis la fin de l’année 2007. Ce vaccin est recommandé pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans avec un schéma à 2 doses à six mois d'intervalle (M0-M6). Pour ceux qui n'auraient pas été vaccinés à 14 ans, un rattrapage de la vaccination est recommandé pour les jeunes femmes et les jeunes hommes entre 15 et 19 ans inclus : trois doses sont alors nécessaires. Ce vaccin permet de lutter efficacement contre plusieurs souches de papillomavirus, dont certaines sont responsables de lésions pré cancéreuses.
Le préservatif
Le condylome étant une maladie sexuellement transmissible, l’efficacité du préservatif se discute concernant la prévention des infections par HPV. Les virus HPV se transmettent par contact direct au cours d’une relation sexuelle (caresses, relations orales, relations vaginales, relations anales, simples frottements entre organes génitaux, … etc). Son intérêt a cependant été démontré chez la femme vis-à-vis des infections à HPV du col et de la vulve.
La prévention
Afin de prévenir efficacement l'apparition de cette maladie sexuellement transmissible, ainsi que des autres MST (VIH par exemple) il est également nécessaire de réaliser un dépistage régulièrement. La prévention des lésions condylomateuses et précancéreuses ce fera chez l’homme grâce à un examen clinique, les femmes devront quand a elle bénéficier d’un examen gynécologique complet (périnée, vulve, vagin, col) et d'un frottis cervico-utérin.
Les recommandations par les autorités de santé pour le dépistage du cancer du col de l'utérus par frottis cervico vaginal (FCV) est la suivante :
- Un premier frottis à 25 ans, un second à l’âge de 26 ans puis le test de dépistage est réalisé tous les 3 ans par examen cytologique (FCV puis analyse de l’aspect des cellules).
- À partir de 30 ans, le dépistage est réalisé tous les 5 ans par test HPV-HR (FCV puis recherche d’ADN de virus HPV à haut risque de cancer dans les cellules).
Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en gynécologie au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
Vous trouverez ci-dessous, les praticiens gynécologues au sein des hôpitaux privés ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.
Vos questions fréquemment posées :
Est-ce que le condylome est dangereux ?
Un condylome peut devenir dangereux s’il évolue en cancer du col de l’utérus.
Comment on attrape des condylomes ? Qui le transmet ?
Les condylomes s’attrapent avec le papillomavirus lors d’un rapport avec un partenaire sexuel contaminé.
Comment se débarrasser et enlever un condylome ?
Le plus souvent, les condylomes sont retirés par un professionnel de la santé. Pour enlever un condylome, il existe plusieurs traitements :
- L’azote liquide ou une électrocoagulation (utilisation d’un courant électrique pour détruire les cellules de la verrue génitale).
- Un laser peut aussi être utilisé localement.
- La solution de podofilox vendue sous les noms Condyline ou Wartex qui brûle les verrues.
- Une crème d’imiquimod qui stimule la réponse du système immunitaire.
Quand les condylomes sont-ils contagieux ?
Les condylomes sont le plus contagieux lorsque les verrues génitales sont visibles.
Article écrit le 30/06/2023, vérifié par Dr Michel MENARD, CHP Brest - Keraudren
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