Variole du singe

La variole du singe, également connue sous le nom de Monkeypox ou Mpox, est une maladie infectieuse émergente. Initialement présente chez l'animal, notamment les rongeurs en Afrique, ce virus peut se propager aux humains. Les premiers symptômes de la maladie comprennent souvent la fièvre, des douleurs musculaires, une fatigue et une éruption cutanée étendue. 

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En 2024, l'épidémie de variole du singe, désormais souvent appelée "mpox", continue de poser des défis sanitaires, surtout en Afrique. Depuis le début de l'épidémie en septembre 2023, environ 16 232 cas ont été confirmés, avec 554 décès, ce qui représente un taux de mortalité d'environ 3,4 %. La majorité des cas ont été signalés en République démocratique du Congo, où la nouvelle souche (Clade 1b) a provoqué une augmentation rapide des infections.

Découverte de la variole du singe : définition et origine

Découverte pour la première fois en 1958 chez des singes de laboratoire au Danemark, la variole du singe (ou mPox) est une zoonose : la maladie est en effet transmissible de l'animal à l'homme.  Les premiers cas humains ont été documentés en 1970 en République démocratique du Congo.

Le virus appartient à la même famille que celui de la variole humaine, les Poxviridae. Contrairement à ce que son nom suggère, les singes ne sont pas les principaux réservoirs du virus. Ce sont plutôt les rongeurs en Afrique centrale et occidentale qui jouent ce rôle.

Depuis son identification, plusieurs foyers épidémiques ont été signalés. Les plus récents se situent en dehors de l'Afrique, illustrant la capacité du virus à se diffuser globalement. Les voyageurs internationaux et le commerce d'animaux exotiques ont contribué à cette propagation.

Variole du singe ou mPox : image d'un homme touché par la varole du singe, présentant une éruption cutanée sous la forme de petite tâches

Le virus Monkeypox : l'agent responsable de la variole du singe

Le virus Monkeypox, ou Mpox (MPXV), est un virus à ADN double brin appartenant à la famille des Poxviridae et au genre Orthopoxvirus. Il est étroitement apparenté au virus de la variole humaine, éradiquée en 1977 grâce à la vaccination.

Ce virus est initialement identifié chez les macaques en 1958, mais les réservoirs principaux sont les rongeurs en Afrique centrale et occidentale. Le virus peut infecter les humains par contact direct avec des animaux infectés ou par transmission interhumaine.

Les formes graves de la maladie sont rares, mais peuvent survenir chez les personnes immunodéprimées, les jeunes enfants et les femmes enceintes. Les complications peuvent inclure des infections secondaires et des atteintes neurologiques. La vaccination antivariolique offre une protection croisée contre le Monkeypox, et des vaccins spécifiques sont en développement pour améliorer la prévention.

La maladie : symptômes et phases d'incubation

Les premiers symptômes de la variole du singe : le syndrome fébrile

Les premiers symptômes de la variole du singe incluent une combinaison de symptômes appelée "syndrome fébrile".

Initialement, les personnes contaminées peuvent ressentir des maux de tête violents et des douleurs dorsales. Ces symptômes s'accompagnent souvent d'une baisse d'énergie significative. Une autre manifestation courante est le gonflement des ganglions lymphatiques, particulièrement au niveau du cou. Ce gonflement peut être douloureux et est souvent un indicateur précoce de l'infection. En plus de la fièvre et des douleurs musculaires, certains patients rapportent également des maux de gorge lors de la déglutition. Cette inflammation peut compliquer la consommation de nourriture et de boissons.

✍️Les symptômes peuvent varier en intensité et en durée selon les individus, avec une persistance pouvant aller de deux à quatre semaines.

La durée d'incubation du virus Monkeypox

La durée d'incubation du virus Monkeypox varie généralement entre 6 et 16 jours, mais peut s'étendre de 5 à 21 jours. Cette période correspond au temps nécessaire pour que le virus se multiplie et se répande dans l'organisme avant l'apparition des premiers symptômes.

Pendant cette phase, l'infection reste asymptomatique, ce qui complique le dépistage précoce de l'infection. Une fois l'incubation terminée, les premiers signes comme la fièvre et les douleurs musculaires apparaissent, signalant le début de la contagion.

⚠️Il est capital de surveiller toute personne ayant été en contact direct avec un cas confirmé, car ces individus peuvent devenir contagieux dès l'apparition des premiers symptômes. Les autorités de santé publique recommandent souvent un isolement préventif pour limiter la propagation du virus.

L'apparition des boutons : une phase clé de la maladie

L'apparition des boutons, sous forme d'éruption cutanée, est une étape clé de la variole du singe. Ces boutons, souvent remplis de liquide, évoluent en différentes phases : vésicules, pustules et enfin croûtes. Ils apparaissent généralement sur le visage, les paumes des mains, les plantes des pieds, ainsi que sur les muqueuses, notamment la bouche et les zones génitales.

Les lésions cutanées sont non seulement douloureuses, mais aussi une source majeure de contagion. Les boutons remplis de liquide sont particulièrement contagieux, rendant le contact direct avec les fluides biologiques risqué.

A titre d'exemple, une personne infectée peut transmettre le virus par simple contact avec la peau ou les objets contaminés. Les boutons évoluent souvent en une seule poussée, contrairement à la varicelle. Cette particularité rend la phase éruptive de la variole du singe distincte et identifiable.

Les cicatrices : séquelles potentielles de la variole du singe

Les cicatrices laissées par la variole du singe peuvent être plus ou moins prononcées, selon la gravité de l'infection de départ. Elles sont souvent situées sur le visage, les mains et les pieds, mais peuvent également affecter d'autres parties du corps.

Ces marques résultent de l'évolution des boutons en pustules puis en croûtes. Une fois les croûtes tombées, elles peuvent laisser des cicatrices permanentes. En outre, certaines personnes peuvent développer des taches hypopigmentées qui, bien que non permanentes, peuvent prendre du temps à s'atténuer.

Il est aussi possible de souffrir de cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes, qui sont des cicatrices épaisses et surélevées. Ces dernières peuvent être particulièrement gênantes sur des zones visibles comme le visage.

Pour réduire l'impact esthétique de l'infection, des traitements dermatologiques existent, incluant des crèmes spécifiques, des peelings chimiques, ou des séances de laser.

Transmission de la variole du singe : comment se protéger ?

Comment attrape-t-on la variole du singe ?

La variole du singe se transmet principalement par contact direct avec une personne infectée. Ce contact peut se produire via les lésions cutanées, les muqueuses de la bouche, ou les zones génitales.

Le virus peut également être transmis par gouttelettes respiratoires lors d'éternuements ou de discussions rapprochées. Les objets contaminés, comme des vêtements ou des draps, sont aussi des vecteurs de transmission.

Les animaux, notamment certains rongeurs, sont des réservoirs du virus. En Afrique centrale et occidentale, la consommation de viande de brousse ou le contact avec des animaux infectés augmentent les risques.

Enfin, bien que la transmission par voie sexuelle soit documentée, elle n'est pas exclusive à ce mode de contact.

Comment éviter la transmission du virus Monkeypox ?

Pour éviter la transmission du virus Monkeypox, plusieurs mesures préventives peuvent être mises en place.

La première mesure consiste à isoler les personnes infectées dès l'apparition des symptômes. Cela limite le risque de propagation via les contacts directs et les gouttelettes respiratoires.

Ensuite, la vaccination des groupes à risque constitue une stratégie efficace. Les vaccins antivarioliques offrent une protection croisée contre le Monkeypox.

Les gestes barrières jouent également un rôle important. Il est recommandé de porter un masque chirurgical en présence de personnes infectées et de désinfecter régulièrement les surfaces.

Pour les personnes ayant guéri de la variole du singe, l'utilisation de préservatifs pendant 12 semaines après la guérison est conseillée pour éviter toute transmission lors des rapports sexuels.

Enfin, évitez tout contact non protégé avec des animaux sauvages, en particulier dans les zones endémiques, et veillez à bien cuire la viande de brousse.

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Vaccination contre la variole du singe : efficacité et disponibilité

Où se faire vacciner en France ?

Pour vous faire vacciner contre la variole du singe en France, plusieurs options s'offrent à vous. 

Les centres de vaccination sont répartis sur l'ensemble du territoire, notamment dans les grandes villes. Vous pouvez prendre rendez-vous en ligne via des plateformes comme Doctolib ou directement sur le site sante.fr.

La vaccination est également disponible dans certains établissements de santé et Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). Voici quelques exemples :

  • Les centres hospitaliers et établissements de santé publics
  • Les CeGIDD, particulièrement dans les grandes villes comme Paris et Lyon
  • Les centres de vaccination adossés à des établissements de santé

Pour les personnes vivant en Île-de-France, plusieurs centres spécifiques sont mis en place pour faciliter l'accès à la vaccination. Vous pouvez également contacter votre médecin traitant ou un professionnel de santé pour obtenir des informations et une prescription si nécessaire.

Le rôle crucial du vaccin dans la lutte contre le Monkeypox

Le vaccin contre la variole du singe, également connu sous les noms d'Imvanex ou Jynneos, a montré une efficacité notable dès la première dose. Les études indiquent que les personnes vaccinées ont 14 fois moins de chances d'être infectées que les non-vaccinées.

Les vaccins de troisième génération induisent une réponse immunitaire robuste, comparable à celle des anciens vaccins antivarioliques. Ils offrent ainsi une protection contre les formes sévères de la maladie.

En France, la Haute Autorité de santé recommande la vaccination des groupes à risque, notamment les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les professionnels de santé exposés. Ces mesures ciblées visent à réduire la transmission du virus.

Pour maximiser l'efficacité du traitement, la vaccination doit être complétée par d'autres mesures de santé publique, comme l'isolement des cas confirmés et le respect des gestes barrières.

Traitement de la variole du singe : approches actuelles et futures

Les traitements actuels de la variole du singe reposent essentiellement sur des soins de soutien et des antiviraux spécifiques comme le tecovirimat. Ce médicament, initialement conçu pour la variole, a montré une efficacité contre le virus Monkeypox. Il est généralement réservé aux formes sévères de la maladie et doit être administré rapidement.

Pour les patients immunodéprimés ou présentant des complications, des immunoglobulines peuvent être prescrites. Ces traitements visent à renforcer le système immunitaire et à limiter les symptômes.

Par ailleurs, des recherches sont en cours pour développer de nouveaux antiviraux et vaccins spécifiques contre le Monkeypox. Ces innovations pourraient offrir des options thérapeutiques plus ciblées et efficaces à l'avenir.

Situation en France : suivi et prévention de l'épidémie

Le suivi de l'épidémie de variole du singe en France repose sur une surveillance épidémiologique rigoureuse. Santé publique France joue un rôle central dans cette démarche, en collaboration avec les Agences Régionales de Santé (ARS).

Pour contenir la propagation du virus, plusieurs mesures sont mises en place :

  • Isolement des cas confirmés : les personnes diagnostiquées positives doivent s'isoler pour éviter de contaminer leur entourage.
  • Recherche des cas contacts : identifier et surveiller les personnes ayant été en contact avec un cas confirmé.
  • Vaccination ciblée : les groupes à haut risque, comme les professionnels de santé et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, sont priorisés pour la vaccination.

La communication publique est également renforcée pour sensibiliser la population aux symptômes et aux mesures de prévention. Des campagnes d'information sont menées régulièrement pour rappeler l'importance des gestes barrières et de l'isolement en cas de symptômes.

Cet article médical a été relu et validé par un médecin spécialiste en médecine générale au sein d’un établissement ELSAN, groupe leader de l’hospitalisation privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.

Pour obtenir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de consulter un médecin.

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Vos questions les plus fréquentes

Quels sont les symptômes de la variole du singe ?

La variole du singe débute généralement par une fièvre accompagnée de maux de tête, de douleurs musculaires et dorsales, ainsi que d'une fatigue générale. Ces symptômes sont suivis par un gonflement des ganglions lymphatiques. Peu après, une éruption cutanée apparaît, généralement sur le visage, avant de se propager à d'autres parties du corps, y compris les mains, les pieds, la bouche et la région génitale. L'éruption évolue en vésicules remplies de liquide, qui deviennent ensuite des pustules avant de former des croûtes. La maladie dure généralement de deux à quatre semaines, avec des risques de complications dans certains cas.

C'est quoi la variole du singe en France ?

En France, la variole du singe (mpox) est une maladie virale rare qui a émergé en 2022 avec des cas détectés dans plusieurs régions du pays. Elle se transmet principalement par contact étroit avec une personne infectée, souvent via des fluides corporels ou des lésions cutanées. Les symptômes de la maladie incluent de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, un gonflement des ganglions lymphatiques, suivis par une éruption cutanée qui évolue en vésicules et pustules.

Les autorités sanitaires françaises ont réagi en mettant en place des campagnes de vaccination ciblées, notamment pour les groupes les plus à risque, comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et en renforçant la surveillance épidémiologique pour contenir la propagation du virus.

Où apparaissent les premiers boutons de la variole du singe ?

Les premiers boutons de la variole du singe apparaissent généralement sur le visage. Ensuite, ils peuvent se propager à d'autres parties du corps, notamment les paumes des mains, les plantes des pieds, la bouche, la région génitale, et parfois les yeux. Le visage est souvent la première zone touchée avant que l'éruption ne s'étende.

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